Le livre, partagé entre papier et numérique Le livre numérique multiplie les possibilités d’innovations en matière de consommation : « achat à l’unité, abonnement à des sites, à des collections ou selon des thématiques, lecture seule, offre multiformat avec téléchargement, offre limitée au format de l’appareil, location, acquisition d’extraits (…), achat pérenne ou simplement lié à un nombre limité de téléchargements, streaming (…), financement par la publicité ou par un tiers ». Au-delà de ces modes de consommation aussi nombreux que variés, le numérique rend également possible le piratage, qui se porte surtout vers les best-sellers, la littérature de genre (SF, fantastique, fantasy), les livres pratiques et de sciences et techniques. Dans ce contexte, quelles sont les stratégies adoptées dans le secteur de l’édition pour proposer une offre numérique ? [6], grâce auxquels des internautes peuvent s’associer pour financer divers projets.
Les métiers du livre face au numérique Aujourd’hui, « le numérique modifie tous les aspects de la chaîne de l’imprimé et remet en perspective le métier de tous ceux qui y travaillent (…). Tous ces acteurs sont fidèles au livre physique mais doivent dorénavant diversifier leurs rôles et leurs offres »[1]. De fait, les bibliothécaires font face à un bouleversement des écosystèmes documentaires qui voient notamment émerger des bibliothèques « numériques » et de nouvelles pratiques quotidiennes (écrire un blog, gérer sa page Facebook, son fil Twitter…). Les libraires sont quant à eux confrontés à de multiples missions nouvelles (gestion d’une communauté virtuelle, formats multiples, mise en concurrence renforcée…) et à la reconfiguration de leurs modèles économiques. Enfin, l’autoédition et l’édition (numérique) indépendante s’imposent de plus en plus sur le web, les « nouvelles écritures » changent simultanément la pratique de l’écriture et le statut d’auteur (via des phénomènes de « co-création »).
Qui veut la peau du livre numérique ? - Tech L’ebook va mourir ! Mais si, vous l’avez lu un peu partout dans la presse il y a quelques semaines. Les études le prouvent : le marché du livre numérique serait au point mort quand le livre papier reviendrait en force. Pour certains, l’affaire est pliée, le bon vieux bouquin a gagné et la technologie a perdu. Enfin ça, c’est ce que certains aimeraient croire. Sans doute un peu parce que ça les arrange. En septembre dernier, l’association des éditeurs américains balançait une étude incendiaire pour l’e-book. Ainsi, après des années de fulgurante progression dans le monde anglo-saxon, le marché de l’e-book subirait maintenant un fort ralentissement au profit du livre papier. Il n’est pas le seul. Ceux qui font la pluie et le beau temps sur ce marché, et aménagent un peu les chiffres comme cela les arrange, ce sont bien évidemment, les éditeurs. Du côté de la Fnac, on indique que l’équation en France est un marché faible mais « qui augmente de manière continue et soutenue ».
Les métiers du livre face au numérique Pour sa 3e édition, la Biennale du numérique, organisée par l'Enssib, était consacrée aux transformations que le numérique fait subir aux métiers et à l'organisation du travail des différents acteurs de la chaîne du livre 1. Le succès était plus que jamais au rendez-vous avec une salle comble de 180 participants, convaincus que c'est bien du débat interprofessionnel que naîtra la nécessaire définition des adaptations à mettre en oeuvre pour répondre aux enjeux posés par le numérique dans nos métiers. L'intérêt d'associer des chercheurs à cette réflexion a été souligné. Or, la prise en compte du numérique dans les politiques publiques du ministère s'est faite en plusieurs étapes : des premières campagnes de numérisation ciblée dans les années 1990, aux dispositifs de soutien à la numérisation de masse au milieu des années 2000, avec un objectif d'autonomie stratégique pour relever le défi lancé par Google Books. Des librairies de plus en plus connectées La désintermédiation en question
L'Apprimerie : “aller plus loin” en couplant livre papier et ebook interactif L’Apprimerie est, à l’origine, spécialisé dans la conception et la fabrication de livre interactif. Pour quelles raisons passez-vous au livre papier ? Julie Guilleminot : Dès l’origine de L’Apprimerie, nous souhaitions garder le lien entre le papier et le numérique. Nous l’avons d’abord imaginé sous l’angle de la diffusion, avec la création des Cartes à lire, qui permettent d’offrir des livres numériques interactifs par l’intermédiaire d’un objet papeterie. Nous avons rapidement eu envie d’aller plus loin, en imaginant une offre couplée et complémentaire entre livre papier et livre numérique interactif. Elle nous a donné l’occasion d’exploiter chacun des médias : le livre papier, et le livre numérique dans leur dimension propre, les illustrations et la narration dans l’album papier, l’animation et l’univers sonore dans la version numérique. Ces livres sont des adaptations de courts-métrages. Julie Guilleminot : L’adaptation est complexe. Quel sera le mode de diffusion et de promotion ?
Le livre numérique a-t-il encore un avenir? Vous vous souvenez de cette grande fable du progrès? La France pays du livre papier, allait connaître une mutation profonde et une croissance à deux chiffres dans le secteur du livre numérique. C’était il y a cinq ans, il y a un siècle, il y a une éternité… Nous étions en 2012, avec la progression du marché des tablettes, liseuses, et autres smartphones à écrans larges, la France allait enfin prendre le train du livre numérique. Une locomotive de la modernité lancée bien avant aux Etats-Unis et en Grande Bretagne. Depuis, tout le monde est redescendu ! Les derniers chiffres, ceux du premier semestre 2017, le confirment : les ventes de livres physiques augmentent tandis que celles des livres numériques baissent. Se reposer des écrans grâce aux livres Rien ne s’est passé comme prévu. Cette chronique d’une révolution avortée devrait nous donner une leçon. D’ailleurs, ce serait à nouveau caricatural de déclarer la mort du livre numérique. L'hybride de Jean-Philippe Toussaint
Laurence Miens : Vers une lecture numérique du texte littéraire ? L’analyse d’un texte littéraire est une activité habituelle du français au collège et au lycée. Peut-on transformer les modalités de travail pour favoriser une relation authentique et formatrice de l’élève à la littérature ? Comment le numérique peut-il aider à mettre en œuvre une nouvelle didactique du texte ? Professeure de lettres à Pouilly-sur-Loire dans la Nièvre, Laurence Miens tente des expériences en la matière. Dans quel contexte cette activité de lecture est-elle menée ? Cette activité de lecture a été proposée en classe de 5ème, au 2ème trimestre. L’activité de lecture a lieu en salle informatique. Les élèves sont amenés à lire l’extrait choisi mis à leur disposition sur le site de la classe : quel vous semble l’intérêt de faire lire le texte sur support numérique plutôt que sur support papier ? Faire lire un texte sur support numérique présente à mon avis un intérêt non négligeable. De quelles ressources disposent-ils pour enrichir leur lecture ? Documents en ligne
Rencontre avec des lecteurs numériques | Les acteurs du livre numérique 2/6 | Nous évoquions déjà dans un précédent article les principales caractéristiques du lecteur numérique à l’échelle mondiale : généralement jeune, diplômé et résidant dans des zones urbaines, il envisage de plus en plus la lecture à travers un prisme social, en interaction avec ses pairs. Dans le cadre d’une série d’articles sur les différents acteurs de la chaîne du livre numérique, Lettres Numériques se penche aujourd’hui sur le lecteur numérique francophone, l’analyse de ses pratiques de lecture et les raisons qui l’ont poussé à se tourner vers le format digital. Sans nulle prétention scientifique, nous avons surtout cherché à travers quatre entretiens à mieux comprendre quelques-uns de ces nouveaux lecteurs : femmes ou hommes, jeunes ou moins jeunes, ils nous expliquent leur rencontre avec la lecture numérique et les rapports qu’ils entretiennent avec l’ebook. La rencontre avec le livre numérique : une motivation avant tout pratique
Le MYVLF, un festival du livre virtuel Les 22 et 23 juin prochains aura lieu un festival du livre pas comme les autres : le My Virtual Literary Festival (MYVLF). Sa particularité ? Il est entièrement virtuel. L’idée a germé dans l’esprit de trois auteurs autoédités qui vivent sur l’île de Jersey : Deborah Carr, Kelly Clayton et Gwyn GB. Ils ont constaté qu’il était parfois difficile de demander à des lecteurs de se déplacer et de payer pour participer à des événements autour du livre. En pratique, comme cela fonctionne-t-il ? l’auditorium, dans lequel vous pourrez écouter les interventions des auteurs en direct ou bien les enregistrements de ceux qui sont déjà passés ;le café, pour échanger avec les autres lecteurs et acheter des livres ;le hall d’exposition, dans lequel seront présents les auteurs et les éditeurs invités. Évidemment, lorsque le soir tombe, pas besoin de quitter le festival parce que les portes ferment : l’animation peut continuer en-dehors des heures habituelles.