Neurosciences et apprentissages Les neurosciences constituent l'une des branches de la recherche médicale qui intéresse le plus le grand public. Nous fondons d'énormes espoirs dans la recherche sur le fonctionnement du cerveau, qui bénéficie de financements importants. Mais il n'est pas plus raisonnable de fonder l'espoir d'une société idéale ayant vaincu la maladie et, pourquoi pas, la mort, sur les neurosciences que sur les technologies numériques. Mais peut-on vivre et avancer sans cet espoir ? Sans doute pas. Il ne faudrait pourtant pas confier toute sa destinée d'apprenant et, plus largement, d'être humain, à la puissance de l'esprit. Ces caractéristiques semblent aujourd'hui pouvoir se déployer dans un espace numérique moins normé que l'espace physique, qui devient le terrain de jeu sans limites de notre esprit. Illustration : Lightspring, Shutterstock.com Exige-t-on trop des neurosciences? 5 mai 2013 Quand on fait dire n'importe quoi aux neurosciences L'appel du ventre 6 mai 2013 Mémoire, plagiat et réseaux sociaux
Qu’est-ce qu’apprendre ? Stanislas Dehaene propose d'aborder le processus de lecture sous l'angle des neurosciences. Une telle approche permet d'éclairer d'un jour nouveau cette activité propre à l'homme, que la plupart des adultes accomplissent le plus naturellement du monde, et dont l'apprentissage est crucial.Avec Stanislas Dehaene, neuroscientifique, chercheur au laboratoire de Neuroimagerie cognitive à NeuroSpin à Saclay et professeur au Collège de France titulaire de la chaire de psychologie cognitive. Il a reçu le Grand prix INSERM le 2 décembre. Entretien par Caroline Broué, Antoine Mercier et en compagnie de Philippe Mangeot , enseignant de littérature française en classe préparatoire et membre du comité de rédaction de la revue Vacarme . Stanislas DEHAENE : « Le laboratoire dispose des machines qui permettent de voir le cerveau en activité. L’espèce humaine est la seule qui enseigne. « Une activité aussi complexe que la lecture n’est pas le fait d’une région cérébrale, c’est le résultat d’un circuit.
Comment notre cerveau apprend-il de nos erreurs ? Du chien de Pavlov à l'algorithme AlphaGo de Google, l'apprentissage par essai et erreur représente un sujet central dans des domaines de recherche variés tels que la psychologie, les neurosciences et l'intelligence artificielle. Notre cerveau préfère-t-il les bonnes nouvelles aux mauvaises ? Il faut ainsi introduire les bases psychologiques et neuro-biologiques de ce processus et décrire comme certains biais cognitifs affectent notre capacité d'évaluer nos erreurs. Les résultats démontrent que les participants accordent aux "bonnes nouvelles", 50 % plus d’importance en moyenne qu’aux "mauvaises nouvelles". Cette tendance générale de notre cerveau à apprendre de manière asymétrique, en privilégiant les informations positives et négligeant les négatives, serait à la base du biais d’optimisme. Apprendre par ses succès et ses erreurs. Une conférence enregistrée en mars 2018. Stefano Palminteri, chercheur au Laboratoire de Neurosciences Cognitives au départemet d'Etudes cognitives de l'ENS.
Socio-constructivisme Ce mouvement pédagogique est à la base des principes du social learning. Mais de quoi s’agit il ? En réalité, il font suite aux travaux de Piaget, et démontrent que le processus d’assimilation/accommodation est en réalité assuré par une médiation sociale dans laquelle l’apprenant est co-auteur dans l’acquisition de la connaissance. Ainsi, l’environnement social, affectif, émotionnel joue un rôle primordial dans le développement cognitif de l’enfant et de l’adulte. Dans cette perspective, il est important de mettre en avant le fait que les acteurs de la construction et du développement intellectuel de l’individu sont bien évidemment les parents et les professeurs mais également les autres élèves de la classe. Ainsi le processus d’apprentissage comporte plusieurs dimensions : la capacité cognitive de l’individu en terme de développement neuronal par exemple mais aussi la richesse des interactions sociales dont il pourra bénéficier. A consulter ici
Fonctions cognitives chez l’enfant, clés de compréhension Le séminaire de formation "fonctions cognitives chez l'enfant" a répondu aux souhaits des associations de parents de mieux appréhender ce que recouvrent les fonctions cognitives dans le développement et les apprentissages de l'enfant, afin de mieux comprendre la nature des troubles qui handicapent certains enfants. Dans cette optique le séminaire a abordé de manière transversale les principales fonctions cognitives en synthétisant les avancées scientifiques et en dégageant les notions de base et les connaissances incontournables sur la cognition de l'enfant. 358 personnes ont participé à ce séminaire en 2012 et en 2013. Ce séminaire a été filmé et séquencé en 8 parties. Ressources documentaires Feuilletez le dossier documentaire Voir les séquences vidéos enregistrées lors de ce séminaire. Introduction, avec Dominique Donnet-Kamel, responsable de la Mission Inserm Associations Le Cerveau, organe d’apprentissage, avec Michèle Mazeau & Pierre Laporte Le langage oral, avec Michèle Mazeau
Rentrée scolaire : la pédagogie à l’heure des neurosciences Alors que plus de 12 millions d’élèves s’apprêtent à faire leur rentrée ce lundi, nous recevons le neuropsychiatre Boris Cyrulnik. Il a dirigé l’ouvrage Préparer les petits à l’école maternelle, qui paraît le 11 septembre prochain aux éditions Odile Jacob. Ce travail est issu des "Assises de la maternelle" et insiste sur l’importance de l’école maternelle dans la trajectoire scolaire des élèves. Il propose de mobiliser les résultats des sciences cognitives pour faire de l'école un lieu d’épanouissement propice à l’apprentissage. Quelles contributions les neurosciences peuvent-elles apporter aux politiques éducatives ? Il n’y a pas d’intelligence froide. On sait maintenant que l’intelligence démarre dans l’affectivité. Boris Cyrulnik sera rejoint en seconde partie par Philippe Champy, auteur de Vers une nouvelle guerre scolaire : Quand les technocrates et les neurosciences mettent la main sur l’Éducation Nationale, publié aux éditions La Découverte.
Dix constats clés de la recherche cognitive sur l'apprentissage (Schneider & Stern, 2010 1. L’apprentissage est une activité exercée par l’apprenant L’enseignant ne peut pas intervenir dans le cerveau de ses élèves pour y insérer de nouveaux éléments de savoir. Les connaissances que chacun possède ne sont accessibles qu’à lui seul. C’est donc l’apprenant qui doit créer lui-même de nouvelles structures de connaissance. Ce constat peut paraître évident, mais il a de profondes implications. Il signifie en effet que l’apprenant est placé au centre du dispositif. Dès lors, l’enseignant ne doit pas se contenter de bonnes connaissances pédagogiques et de bonnes connaissances du contenu de la discipline qu’il enseigne, mais il doit aussi avoir une bonne connaissance du contenu pédagogique, c’est-à-dire comprendre comment les apprenants construisent leurs savoirs dans un domaine donné (Schulman, 1987). 2. L’enseignant ne peut aider ses élèves que s’il connaît leurs acquis. Dans l’exemple donné en introduction, l’enseignant n’a pas tenu compte des connaissances de ses élèves. 3.
Cognition, cerveau, éducation. Une sélection de contributions et d'idées entre recherche et application Sciences cognitives et éducation. Journées organisées par le Ministère de l'EducationNationale avec la Chaire de Psyshcologie Expérimentale du Collège de France La recherche accorde une place de plus en plus importante à l'appréhension des mécanismes cognitifs appliqués à l'éducation et il paraît essentiel de confronter les résultats majeurs de ces études scientifiques aux pratiques d'enseignement en classe. Consulter la page dédiée au séminaire sur le site web du CRDP de Paris Sciences cognitives et éducation. Programme Présentation (Jean-Michel Blanquer) vidéo Les grands principes de l'apprentissage (Stanislas Dehaene) vidéo support Quels sont les mécanismes par lesquels l’éducation modifie le cerveau de l’enfant? Les difficultés d'apprentissage de l'enfant et leurs origines (Franck Ramus) vidéo support Les troubles spécifiques des apprentissages ont fait l’objet de nombreuses recherches scientifiques et commencent à être de mieux en mieux compris. Apprendre l'orthographe.
Plusieurs intelligences détectées dans le cerveau Dans ce numéro L'auteur Olivier Houdé est professeur de psychologie à l'Université Sorbonne-Paris-Cité. Pour en savoir plus O. A. S. H. A. Du même auteur Qu'est-ce que l'intelligence ? Mais cette vision est en train d'évoluer. Que dit l'imagerie cérébrale ? Voilà d'où est partie la théorie. Voyons donc ce que nous révèle, depuis peu, l'imagerie cérébrale – car, sur ce point, tout le monde est d'accord, Gardner comme Piaget : l'intelligence, qu'elle soit unique ou multiple, est une fonction du cerveau, et ce sont des millions de cerveaux qu'on éduque tous les jours à l'école ou à la maison. Que nous révèle ce « crash test » des intelligences multiples ? Toujours est-il que la multiplicité des intelligences est, dans notre cerveau, une réalité. S'appuyer sur ses points forts Qu'est-ce que cela nous apprend sur notre fonctionnement mental et le développement de notre potentiel ? Jongler avec les intelligences Pour moi, le ressort principal de cette intelligence est la résistance.
Le connectivisme, l’intelligence et la conscience globale et singulière | singularite Le Connectivisme, théorie d’apprentissage à l’ère numérique, a été développée par George Siemens et Stephen Downes. Elle s’appuie sur leur analyse des limites du behaviourisme,du cognitivisme et du constructivisme afin d’expliquer les effets que la technologie a sur la façon dont nous vivons, communiquons et apprenons 1. Donald G. Sugata Mitra a mené une étude sur 10 ans et démontre que les enfants sont capables d'(co)-apprendre, seuls, sans professeur : c’est-à-dire par eux-mêmes avec un ordinateur, internet et ou des supports de cours. La théorie du connectivisme est similaire au néo-constructivisme (théorie élaborée par Lev Vygotski) qui exploite pleinement les ressources des nouvelles sciences & technologies de l’information et de la communication. Aspects Un aspect du Connectivisme est l’utilisation d’un réseau composé de nœuds et de connexions comme métaphore centrale de l’apprentissage2. Ce qui suit est un extrait de l’article fondamental de George Siemens sur le Connectivisme3:
Les 4 piliers de l'apprentissage d'après les neurosciences D’après Stanislas Dehaene, psychologue cognitif, neuroscientifique et professeur au Collège de France, les neurosciences cognitives ont identifié au moins quatre facteurs qui déterminent la vitesse et la facilité d’apprentissage. 1. L’attention L’attention est la capacité que nous avons à nous ouvrir à la réalité : l’attention ouvre notre esprit. Audrey Akoun et Isabelle Pailleau, auteurs de La pédagogie positive, la définissent comme Le mouvement cérébral qui va nous permettre d’orienter notre action en fonction d’un objectif, d’un centre d’intérêt… Grâce à elle, nous captons, par nos cinq sens, les différentes informations en provenance soit de notre environnement, soit de notre ressenti émotionnel ou psychologique. Stanislas Dehaene ajoute que l’attention sert à sélectionner les informations, module massivement l’activité cérébrale et facilite l’apprentissage. Mais l’attention peut être sélective. Quelles conséquences pour l’enseignement ? 2. Stanislas Dehaene écrit : 3. 4.
Les principes des neurosciences. Très bien! by mkldns Jan 31