les jardins de Colette
Ne me touche pas! j'ai chaud... Ecarte-toi de moi! Mais ne reste pas ainsi debout sur le seuil : tu arrêtes, tu me voles le faible souffle qui bat de la fenêtre à la porte, comme un lourd oiseau prisonnier... J'ai chaud... je ne dors pas. Je regarde l'air noir de ma chambre close, où chemine un râteau d'or, aux dents égales, qui peigne lentement, lentement, l'herbe rase du tapis.
Portail pédagogique : arts plastiques - InSitu - L'image mise en scène
Supports et dispositifs Dessins au fusain ou à l'encre sur des pages de livres ou d'encyclopédies, sur des cartes, des registres, présentés dans les expositions mais aussi photographiés pour être animés dans des films montrés sur des écrans dont la taille peut aller du petit écran (Breadbox, 2017) à des surfaces gigantesques de projection comme au festival de Bad Rothenfeld en Allemagne (More Sweetly Play the Dance, 2015), la manière dont William Kentridge met en scène l'image est très variée. Le rapport qu'entretient le spectateur avec ces images va d'une proximité intime à une expérience collective.
Nicolas Rivals
Hors les murs est une étude de l'esthétique urbaine, une recherche dans le banal de la ville. Au delà des grands édifices architecturaux, Il y a dans le mur qui compose la rue des fulgurances graphiques qui dépassent la volonté du bâtisseur. Les murs me fascinent tant ils contiennent tout le paradoxe de l'existence humaine entre le stable et l’instable. Les agencements de murs que je donne à voir structurent, canalisent, donnent un sentiment d’enveloppement.
Pour un Herbier, Colette. 1948 - Féministes radicalesFéministes radicales
J’espère bien qu’elle est encore vivante, qu’elle le sera longtemps, cette despote au moins deux fois centenaire, florissante, incoercible, la glycine qui hors de mon jardin natal s’épanche au-dessus de la rue des Vignes. La preuve de sa vitalité me fut apportée l’an dernier, par une alerte et charmante pillarde aux cheveux blancs… Une robe noire, une blanche chevelure, une agilité de sexagénaire : tout cela avait sauté, dans la rue des Vignes déserte comme autrefois, jusqu’à atteindre et dérober un long lien terminal de glycine, qui acheva de fleurir à Paris, sur le lit-divan où me tient l’arthrite. La fleur en forme de papillon détenait, outre le parfum, un petit hyménoptère, une chenille arpenteuse, une coccinelle heptapunctata, le tout en provenance directe, inespérée, de Saint-Sauveur-en-Puisaye.
Georges Didi-Huberman et Arno Gisinger, Nouvelles histoires de fantômes
Georges Didi-Huberman et Arno Gisinger, Nouvelles histoires de fantômesPalais de Tokyo, Paris, du 14 février au 7 septembre 2014 L’entreprise exégétique qui s’est abondamment développée, ces trois dernières décennies, autour des travaux de l’historien de l’art allemand Aby Warburg (1866-1929), ne serait pas la même sans les apports fondamentaux de Georges Didi-Huberman. L’exposition Nouvelles histoires de fantômes, laquelle a pris place au Palais de Tokyo du 14 février jusqu’au 7 septembre, s’annonçait aussi comme un ultime hommage à la pensée originale et inchoative de Warburg, une pensée au cœur de l’heuristique du montage qu’a développée et fait rayonner Didi-Huberman à travers une panoplie d’objets d’étude déjà impressionnante (que ce soient la notion d’image dialectique de Walter Benjamin, le Arbeitjournal de Berthold Brecht, la production d’Harun Farocki et plus récemment, le cinéma de Jean-Luc Goddard, par exemple).
Quand Georges Sand explique la botanique à sa fille…
à Solange Clésinger Nohant fin 1871 Tes dédains pour la botanique sont des raisons de paresseuse. La nature ne classe pas, mais elle est classifiable. Elle suit une ligne d’invention que nous pouvons constater et qui est d’une admirable logique dans sa fécondité toujours originale.
La fièvre de l’art immersif
Plane et fixe, l’image possède déjà un grand pouvoir de fascination. En la mettant en mouvement, puis en l’accompagnant de sons, le cinéma lui a donné la puissance de l’illusion : jamais elle n’avait été aussi populaire. Mais les artistes et les inventeurs ont voulu l’amener encore plus loin… si bien qu’aujourd’hui, la voilà tout bonnement sortie du cadre et de l’écran !
Gilles Clément : "Avec la création d’un jardin, on entre dans une dimension politique"
Ayant longtemps enseigné à l'École nationale supérieure du paysage de Versailles, Gilles Clément devient en 2011 titulaire de la Chaire annuelle de Création artistique au Collège de France. Pour présenter sa proposition au Collège de France, il écrit : "Ma pratique professionnelle consiste en une activité globale où figurent la conception et la réalisation de paysages ou de jardins, l'écriture et la publication de textes liés à cette activité et la communication raisonnée de cette pratique. Ce dernier point donne lieu aux conférences, aux expositions mais aussi et surtout à une pédagogie du 'projet de paysage' dans le cadre d'un enseignement dispensé, notamment, à l'Ecole nationale supérieure de paysage de Versailles". Tout semble lié pour ce jardinier qui défend le concept de "génie naturel" permettant de mieux comprendre la nature, en exploitant sa diversité sans la détruire.
L’installation dans l’art contemporain – Arts Pla
« Il semblerait que de nos jours, l’art de l’installation soit le médium préféré de tout le monde. » Robert Smith, Critique d’Art, 1993 L’installation a commencé dans les années 60-70. Elle se caractérise par l’occupation éphémère ou pérenne d’un espace donné pouvant être intérieur ou extérieur. Différentes techniques d’expression et de représentation, comme la mise en espace de peinture, de sculptures ou d’objets, reviennent le plus souvent. Parfois la participation du spectateur est sollicitée affirmant ainsi le rôle du regardeur de manière dynamique. L’installation ne sollicite pas seulement le regard, elle est souvent immersive : elle enveloppe le spectateur dans un espace imaginaire et lui propose des expériences sensorielles nouvelles.
Le Dyskograf, Qwartz Max Mathews 2013
En partenariat avec Plus le dessin sera juste, plus la musique sera belle et intéressante. C’est au tour des trois inventeurs, Jesse Lucas, Erwan Raguenes et Yro, du lecteur de disques graphiques Dyskograf, de recevoir le Qwartz Max Mathews 2013. Un nouveau geste, une interprétation numérique, la transmission et l’interprétation. Le Dyskograf a le potentiel de permettre l’existence d’une autre écriture musicale.
Aline Raynal-Roques, 59 ans, est fascinée par les plantes à la biologie marginale. Entre deux missions en Afrique, elle enseigne au Muséum. Botaniste, naturellement
C'était l'Occupation. «Planquée» à la campagne (son père, résistant, était recherché par la Gestapo), Aline n'allait pas à l'école. Dehors toute la journée, elle refusait de s'asseoir pour apprendre à lire. Jusqu'au jour où, pour «avoir accès aux informations contenues dans la Flore de Bonnier de ma mère, j'ai volé ce bouquin et appris à lire dedans».
L'Esprit des plantes, en VOD, DVD
Réalisateur : Jacques MitschAuteurs : Benoit Grison, Jacques MitschProducteurs : K PRODUCTION, ARTE FRANCE Et si les plantes cachaient bien leur jeu ? De la mémoire des légumineuses à la sensibilité musicale du Desmodium girans, un aperçu renversant de l'intelligence végétale. Selon les classifications naturalistes, il existe un véritable abîme entre le monde animal et le monde végétal. Pourtant, sur les traces de Charles Darwin, des biologistes réputés sont en train de montrer que l'intelligence des plantes est peut-être une réalité.