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Les zélés du désir - Frédéric Lordon

Les zélés du désir - Frédéric Lordon
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Les troubles de la motivation Apathie ou aboulie ?Ne pas confondre L’apathie caractérise l’état d’une personne qui n’éprouve aucune motivation, aucun intérêt, aucune passion. Prendre des décisions, accomplir des actes pourtant planifiés devient difficile pour ceux qui sont atteints d’aboulie. La dopamine, hormone de la motivation ? Les chercheurs ont identifié depuis longtemps le rôle de ce neurotransmetteur : la libération massive de la dopamine après un effort permettrait de comprendre la motivation à court terme. La fatigue : « bâille-bâille » la motivation Une fatigue ponctuelle peut entraver la capacité à rester concentré et faire perdre toute motivation. Et si c’était la dépression ? La « fatigue d’être soi » : le sociologue Alain Ehrenberg qualifie ainsi la dépression. Hyperactifs : trop motivés ! L’hyperactivité est une « pathologie de la motivation », selon le neurologue Michel Habib. Bibliographie • La Fatigue d’être soi.

Du venin publicitaire à l’inertie civique Du venin publicitaire à l’inertie civique en passant par le brouillard mental Intervention au contre-sommet mondial sur le climat (Vénissieux, 14 novembre 2015) (1) Il y a des plantes artificielles, il y a des plantes carnivores ; il y a une plante artificielle carnivore : la publicité. Mais la diaboliser n’aurait pas plus de sens que de diaboliser un couteau : l’une et l’autre, tantôt outils, tantôt armes, servent au meilleur comme au pire. (2) Que faut-il donc diaboliser ? (3) Un fléau ancien. (4) Un fléau universel. (5) Pire qu’universel, un fléau tectonique. (6) Un fléau double. (9) Veut-on un exemple de démobilisation induite par la publicité ? (10) Ainsi procède la publicité, cette fumisterie fumigène, source d’un brouillard mental qui envahit tout, le dedans comme le dehors, où l’homme se perd et le monde s’annule. (12) N’en doutons pas : les publicitaires, chargés par l’État de promouvoir la prochaine conférence climatique, sortiront gagnants de la mascarade.

L'euro, ou la haine de la démocratie Forcément, ça leur a coupé la chique. Qu’on puisse jouer la carte de la démocratie, c’est la chose qui est maintenant tellement hors de leur entendement qu’elle les laisse toujours sidérés, pantois et démunis. Vraiment, à cet instant, on aurait voulu voir leurs têtes, mâchoires décrochées comme des tiroirs de commodes fraîchement cambriolées : Sapin, Hollande, Moscovici, leurs experts organiques, leurs journalistes de propagande, tous ceux qui n’ayant que la « modernité » à la bouche se sont si constamment efforcés d’en finir avec le peuple, pénible démos, et pénible démocratie quand il lui vient à l’idée de ne pas se contenter de valider ce qui a été décidé pour elle. Mais c’est une némésis et personne n’y pourra rien : il vient toujours un moment où la politique chassée par la porte revient par la fenêtre. Plus elle a été chassée obstinément d’ailleurs, et plus ses retours sont fracassants. Le référendum, ou le retour du refoulé Les institutions de la haine politique Le moment du chaos

Yourtes et tipis reconnus par la loi comme habitats permanents Le nouveau projet de loi Alur de Cécile Duflot fait entrer l'habitat léger dans les règles d'urbanisme. Le développement et la diversification des alternatives au logement classique : yourte, tipi, roulotte, mobile home, caravane, etc. rendent aujourd'hui nécessaire de revoir la réglementation. L'installation de ces formes d'habitat mobile ou léger peut poser question du fait d'un cadre juridique inadapté. Par exemple, aujourd'hui, il n'existe pas de réglementation concernant les yourtes. Ce vide juridique a conduit à une «judiciarisation» des relations entre porteurs de projets et collectivités locales, dont il faut sortir par le haut. Contrat de travail : Les solutions pour l'assouplir Remplacer les CDI et les CDD par un contrat unique, à la fois souple et sécurisé ? Ce ne sera sans doute jamais possible. Mais d'autres pistes sont dans les tuyaux. Inventaire. Je suis prêt à payer de ma poche une statue à l'effigie de celui qui nous proposera un contrat unique, clair et simple. Faut-il en rappeler les contours ? D'où l'idée de l'envoyer promener une bonne fois pour toutes et d'instaurer à la place un seul et unique contrat, à la fois simple et progressif. Il y a cependant peu de chances qu'elle voie jamais le jour, car le contrat unique présente au moins deux défauts majeurs. A défaut de retenir cette idée, les partenaires sociaux pourraient donc se rabattre sur des réformes de moindre ampleur. 1 Allonger la période d'essai Ce projet, régulièrement discuté, a été récemment repris par le maire socialiste de Lyon, Gérard Collomb. Ces deux réformes risquent cependant de ne jamais être adoptées, pour la bonne raison qu'elles sont... illégales. On en est encore très loin.

Publicité, « part de cerveau disponible »... et libre-arbitre « La publicité : un moyen étudié pour vous rendre mécontent de ce que vous avez et vous faire désirer ce que vous n’avez pas » (Serge Latouche) Autant l’avouer d’emblée : je fais partie de ceux qui contestent l’omniprésence de la publicité dans notre société et l’influence qu’elle exerce sur l’inconscient des gens. J’ai souri au retour de « Madame Laurent » sur les ondes de la RTBF. Mais je suis irritée, plutôt qu’amusée, par les affirmations pseudo scientifiques des pubs pour les produits de lessive ou les « aliments contre le ballonnement». Je m’indigne, compte tenu des risques pour la santé, des ondes émises par les antennes de téléphonie mobile, quand j’entends marteler à la radio le message répété suivant : « Le seul téléphone dont vous avez besoin chez vous, c’est le GSM ». Je déplore l’image réductrice de la femme (femme objet ou ménagère) véhiculée dans de nombreux secteurs de la publicité. Et je m’inquiète quand j’entends parler de « neuromarketing » La publicité dans l’espace public

« Jusqu'à quand ? » (Frédéric Lordon) Face à cette réalité, Frédéric Lordon nous livre ses trois thèses qui apparaissent fondamentales. Tout d'abord, il démontre que la concurrence, alliée à la cupidité, est la force par excellence de l'aveuglement du risque et de l'emballement collectif. Les acteurs des marchés financiers recherchent le profit à tout prix quel que soit le niveau de risque. Pour ne pas se faire distancer et atteindre le même niveau de rentabilité que la concurrence, les institutions financières prennent les mêmes risques les concurrents ayant atteint la meilleure rentabilité. Dans la même veine, l'auteur montre que « l'innovation » financière, bien loin d'apporter un quelconque progrès, correspond en réalité à un déni des risques qui favorise leur accumulation. La dernière thèse de Frédéric Lordon est que la mesure du risque ex-ante est impossible. Les dérives de la finance font peser un danger important sur l'économie réelle, qui sont nettement supérieur aux bienfaits qu'elle lui apporte.

L’indulgence : une vertu à valoriser dans le management Nous manquons souvent d’indulgence et en premier envers nous-mêmes ! Nos ratés ou nos échecs nous marquent plus que nos réussites et avec cette impression que nous sommes coupables. « Que nous aurions pu mieux faire ». « J’aurais pu mieux faire ». Nous avons tous eu cette impression, un jour, dans nos propres jugements face à nos actes. SI elle implique cette connaissance d’une possibilité de faire mieux, elle vous pose aussi en responsable de l’échec que vous avez rencontré. Or, envers vous comme envers le monde, ces autres qui vous accompagnent, vous devez vous armer d’indulgence pour accéder à l’exigence. Quel lien entre l’indulgence et l’exigence ? L’un ne va pas sans l’autre. Qu’est-ce que l’indulgence ? Être indulgent, c’est une approche de la situation qui passe par une compréhension de l’erreur, des variables extérieures et intérieures afin de ne pas s’accabler au mauvais endroit et de repérer où l’on peut effectivement faire mieux. Les variables extérieures et intérieures

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