Éducation des enfants : un défi pour les parents Les familles nordistes que nous avons interrogées se montrent toutes très concernées par les questions d'éducation. L'enjeu est important et les difficultés les angoissent parfois, mais beaucoup semblent être pragmatiques et régler les problèmes au coup par coup. TEXTES : BRUNO RENOUL > bruno.renoul@nordeclair.fr ; PHOTO : HUBERT VAN MAELE > hubert.vanmaele@nordeclair.fr L'éducation des enfants ? À entendre les familles que nous avons interrogées, le sujet est jugé « délicat » et « difficile ». « Il y a souvent plus de questions que de réponses », résume Antoine, père d'Albert, 2 ans. Et on peut le comprendre car l'enjeu est de taille : pour Dorothée, mère de deux fillettes de 1 et 3 ans, Violette et Myrtille, il s'agit de « préparer nos enfants à être autonomes et à un jour voler de leurs propres ailes ». Sylvie, 47 ans, de Saint-Amand, a élevé ses trois enfants, aujourd'hui âgés de 13, 16 et 18 ans, dans le but de « les éduquer à la responsabilité ». Nord Éclair
Dix conseils pour bien gérer les relations parents-enseignants Comment recevoir des parents d'élèves ? Jean-Louis Auduc, ancien directeur d'IUFM, analyse toutes les situations et donne des conseils concrets. Une fiche à ne pas égarer... Des parents angoissés pour le futur Nous sommes aujourd’hui dans une situation où aucun parent n’est assuré que son enfant vivra dans le futur mieux que lui. Cette perspective était un élément fondateur d’un projet collectif, d’une confiance dans l’école. Les parents sont souvent plus désemparés que démissionnaires. Nous sommes passés : - d’une société fondée sur des PROMESSES matérielles dans lesquelles l’école jouait un rôle clé en délivrant des diplômes reconnus sur le marché du travail - à une société pleine de MENACES matérielles où l’école joue souvent le rôle de bouc-émissaire. Une incompréhension du système éducatif qui pourrait devenir désaffection Pendant des dizaines d’années restées dans les mémoires, l’école a été un symbole de continuité et de permanence bien évoqué dans de nombreux romans ou des films.
Co-éducation : une culture, des discours et des actes. L'école napoléonienne comme celle de la Troisième République triomphante était celle du maitre et de l'Etat a qui les parents confiaient leurs enfants pour qu'ils y apprennent, soient instruits et deviennent des citoyens éclairés d'une nation forte. Cette première révolution scolaire s'est construite autour de l'idée de l'UNITE à laquelle s'est progressivement ajoutée celle d'EGALITE. Sa mission c'était d'INSTRUIRE et de créer une élite susceptible de reproduire un modèle de société. Les parents d'élèves n'ont pas véritablement de place dans cette Ecole qui substitue au transmis de la famille et de l'Eglise le corpus de connaissances et de contenus d'un enseignement conçu comme une " instruction publique ". Pour Emile DURKHEIM, « l'école est une chose sérieuse confiée aux instituteurs qui sont éclairés par la raison tandis que les parents et plus particulièrement les mères sont manipulés par les forces obscures de la religion. » Mais leur rôle dans l'Ecole est limitée dans les faits.
Le HCI alerte sur la fonction intégratrice de l'École Dans un avis remis au Premier ministre le 12 avril et intitulé « La France sait-elle encore intégrer les immigrés ? Bilan de la politique d'intégration en France depuis vingt ans et perspectives », le Haut conseil à l'intégration tire la sonnette d'alarme. Les poussées communautaristes peinent à être endiguées par les personnels des établissements, peu préparés à gérer ces problématiques. Le HCI note que « tous les témoignages convergent pour indiquer que l'éducation, le regard porté sur le pays d'accueil, l'investissement dans l'éducation, sont des éléments essentiels pour favoriser l'intégration ». Le constat L'école ne parvient pas à ce que les élèves s'émancipent de leurs origines, de leurs croyances. Des conflits à répétition ont lieu, dans les établissements scolaires, sur la question de l'islam. Les préconisations Ce sont les suivantes : Renforcer la formation et la préparation des enseignants, personnels d'éducation et chefs d'établissement sur ces problématiques.
Une communication réussie au service de la co-éducation des enfants de maternelle - Pôle départemental école maternelle 54 Travail des groupes de réflexion du stage maternelle/sud de janvier 2009 Les pratiques d’école concernant l’accueil des familles Une communication réussie au service de la co-éducation des enfants de maternelle Après une présentation générale et un témoignage d’école concernant les principes de l’éducation partagée et de la co-éducation, les participants au stage maternelle se sont regroupés pour faire état de leurs pratiques de communication en direction des familles. L’ opacité reconnue du système éducatif pour ses usagers, nous amène à penser que si ce dialogue impossible mais nécessaire était mieux conçu, mieux préparé, celui-ci permettrait de meilleures réponses aux échecs scolaires mais aussi un meilleur partage des réussites éducatives pour chaque élève accueilli. Entrée proposées : le premier contact avec l’école maternelle, les entretiens avec les familles,l’accueil du matin, les rendez-vous individuels, le livret d’accueil des nouveaux parents. Affiches et cahier de correspondance
Des parents invisibles. L’école face à la précarité familiale L’école française, depuis les années 80, développe de multiples formes de partenariat avec les parents, pendant longtemps tenus à distance. Mais les recherches montrent que malgré les incitations à la coopération, les parents ne savent pas vraiment comment intervenir pour la scolarité de leurs enfants, surtout dans les termes attendus par l’école. Ils ne connaissent pas suffisamment le fonctionnement, les codes, la culture scolaire pour y faire face comme de réels partenaires. L’auteur a cherché à faire émerger la parole des « invisibles » et des « inaudibles », en se rendant attentif à chacune des configurations familiales, à partir d’une enquête auprès de trente familles dans une zone urbaine sensible. L’auteur entre dans l’étude fine des logiques sociales des parents, de leurs expériences de collaboration et des ressources qu’ils mobilisent, de leurs aspirations et espérances fortes dans l’école et les adaptations. Andreea Capitanescu Benetti
« Il faut bouleverser la durée des cours » Vous voyez dans votre pratique quotidienne de plus en plus d’élèves qui s’ennuient ou sont démotivés. Et la formation des enseignants encore moins. Beaucoup d’élèves disent qu’ils s’ennuient à l’école. Mais le développement de la démotivation va au-delà du simple ennui. Or les enfants et les adolescents ont vécu les effets de la crise financière de façon très insécurisante. Dans le même temps, le boom des nouvelles technologies a opéré dans la vie des enfants et des adolescents une autre mutation profonde. Ils sont habitués à grappiller des informations, au moment où ils en ont besoin. Vous voulez dire que l’écolene prend pas en compte la réalité de ce qu’ils vivent ? L’école a été prise de court, elle n’a pas anticipé. Ces technologies bouleversent encore plus leur rapport aux adultes qui, depuis des années, ne s’autorisaient déjà plus à transmettre. Quel devrait être dans ce contexte le rôle des adultes, notamment celui des enseignants ? Et elle l’est encore moins aujourd’hui.
Eduscol : parents et l'École Un rôle reconnu Le rôle des parents à l'École est reconnu par la loi et leurs droits garantis par des dispositions réglementaires précisant la nature de ces droits et les procédures prévues. Ils ont avec les établissements scolaires, école, collège ou lycée, des relations régulières et de qualité placées sous le signe de la confiance.Ils participent par leurs représentants aux conseils d'école, aux conseils d'administration des collèges et des lycées ainsi qu'aux conseils de classe. Un droit d'information et d'expression Le droit d'information donne aux parents d'élèves la possibilité d'être régulièrement informés du comportement de leur enfant et de ses résultats scolaires, notamment par l'intermédiaire du livret scolaire dans le 1er degré ou du bulletin scolaire dans le 2nd degré. Un droit de participation Le droit de participation permet aux parents d'élèves de s'impliquer dans la vie de l'école ou de l'établissement.