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"Je ne suis pas Charlie. Et croyez-moi, je suis aussi triste que vous."

"Je ne suis pas Charlie. Et croyez-moi, je suis aussi triste que vous."
"Je ne suis pas descendu parmi la foule." Un @sinaute exprime, dans le forum de discussion de la dernière chronique de Daniel Schneidermann, son malaise vis-à-vis de "l'union nationale" suite aux attaques meurtrières qui ont visé Charlie Hebdo. En cause, la "dérive islamophobe" du journal et de cette gauche "Onfray/Charlie/Fourest laïcarde". Gros malaise. Je ne suis pas descendu parmi la foule. Mais cet unanimisme émotionnel, quasiment institutionnel pour ceux qui écoutent les radio de service public et lisent les grands media, j'ai l'impression qu'on a déjà essayé de me foutre dedans à deux reprises. Première histoire: victoire des Bleus en 1998. Deuxième histoire: entre deux-tour en 2002. Quelques années plus trard: le FN en pleine forme, invention du "racisme anti-blanc", création d'une coalition Gauche/Onfray/Charlie/Fourest laïcarde et une Droite forte/UMP/Cassoulet en pleine crise d'"identité nationale" contre l'Islam radical en France, "racaille" et "Kärcher", syndrome du... Related:  Etre ou ne pas être Charlie

On Charlie Hebdo: A letter to my British friends Dear friends, Three days ago, a horrid assault was perpetrated against the French weekly Charlie Hebdo, who had published caricatures of Mohamed, by men who screamed that they had “avenged the prophet”. A wave of compassion followed but apparently died shortly afterward and all sorts of criticism started pouring down the web against Charlie Hebdo, who was described as islamophobic, racist and even sexist. Countless other comments stated that Muslims were being ostracized and finger-pointed. As a Frenchman and a radical left militant at home and here in UK, I was puzzled and even shocked by these comments and would like, therefore, to give you a clear exposition of what my left-wing French position is on these matters. Firstly, a few words on Charlie Hebdo, which was often “analyzed” in the British press on the sole basis, apparently, of a few selected cartoons. I think it would be scandalous to answer that Charlie Hebdo was in any way the cause of its own demise. To conclude. Olivier

A toutes les belles âmes. Retour agacé sur les discussions concernant le drame à Charlie Hebdo | Chronik de Nègre(s) Inverti(s) [Ajout : #NousSommesEnsemble une initiative lancée ce matin contre l’antisémitisme et l’islamophobie (je résume) dans le climat actuel ] Je veux parler ici des échanges que j’ai eus sur les réseaux sociaux à propos du drame qui a coûté la vie à 12 personnes, le 7 janvier à Paris. Ici je focaliserai sur les échanges négatifs, à savoir ceux qui m’ont gonflé. Comme je ne me suis pas arrêté à simplement exprimer de la peine pour les victimes, mais que j’ai replacé, comme d’autres, la tragédie dans le contexte national et international islamophobe dont elle ne peut se départir, n’en déplaise à ceux qui accusent de conspirationnisme toute tentative de faire des liens entre des événements, j’ai forcément été accusé d’un ensemble de choses plutôt malhonnêtes – mais révélatrices – que je veux énoncer ici : Qui veut la paix se bat pour la justice. Et la vérité, ni vous ni moi ne la trouverons en commençant par le drame d’hier. J'aime :

DÉBAT • A-t-on le droit de ne pas aimer Charlie Hebdo On l'accuse de verser des larmes de crocodile. Le dessinateur italien Vauro (bien connu des lecteurs de Courrier international) s'est retrouvé du jour au lendemain montré du doigt, considéré comme persona non grata dans le concert des condoléances à l’égard des victimes de l’attentat contre Charlie Hebdo. On lui reproche de pleurer Charlie et d'avoir, dans le même temps, eu quelque réserve quant à la position éditoriale de l'hebdomadaire. Le 9 janvier, le dessinateur italien est invité sur un plateau de télévision ; il apparaît avec un tee-shirt : "Je suis Charlie". Immédiatement, des auditeurs grondent et les réseaux sociaux s'emballent, rappelant qu'en 2006 Vauro s'était prononcé contre la publication des caricatures de Mahomet dans le quotidien danois Jyllands-Posten, les jugeant provocatrices et capables de susciter des "réactions violentes". Vauro ne serait donc aujourd'hui qu'un "profiteur" et un affreux opportuniste. estime le quotidien néerlandais de centre droit Trouw.

Ces morts que nous n’allons pas pleurer Une sensation circule depuis l’attentat perpétré contre la rédaction de Charlie Hebdo : nous sommes en train de vivre un « 11 septembre français ». Si on laisse de côté la question du volume (environ trois mille morts d’un côté, une douzaine de l’autre), le parallélisme entre les deux événements saute en effet aux yeux. Dans les deux cas, les attentats ont été perpétrés par des personnes se réclamant de l’Islam. A ce propos, deux interprétations semblent structurer le débat public. Bien que différentes en première analyse, ces deux interprétations présentent au moins un point commun : leur dimension très émotionnelle. Le caractère public et collectif de ces réactions émotionnelles nous rappelle que les émotions sont tout sauf des réactions spontanées. La philosophe J. La première observation de J. Le corolaire pratique de cette observation est que ces cérémonies de commémoration ne sont pas triviales. Appliquée à l’actualité française, l’étude de J. Le travail de J.

« Il faut écouter ceux qui disent “Je ne suis pas Charlie”» Malgré ses désaccords passés avec le journal satirique sur son traitement de l’islam, Abdelkrim Branine, rédacteur en chef de Beur FM, a témoigné dès mercredi son soutien à Charlie Hebdo. Quelques heures après le drame, il a participé à une soirée « contre la haine, pour la liberté », organisée au siège de Mediapart. Se définissant comme musulman à la tête d’un média laïc dont une part importante du public est de culture musulmane, il disait alors toutefois craindre le risque d’amalgame visant les musulmans. Vendredi soir, l’animateur de l’émission « Les Z’informés » s’indignait sur Twitter, à propos de la marchedu 11 janvier, de « la plus grande récupération politique de l'histoire de l'humanité ». Vous êtes finalement allé à la manifestation, avez-vous dépassé vos réticences ? Oui. Quel a été l’état d’esprit des musulmans que vous connaissez ou du public de Beur FM ? Avez-vous senti d’autres arguments dans votre public ? Beaucoup ont choisi d’y aller au dernier moment. Oui.

Être ou ne pas être Charlie – là n'est pas la question Ce massacre ignoble est revendiqué par des individus qui se disent membres de Al Qaida. La nécessité absolue de combattre les mouvances obscurantistes de l’islamisme radical ne doit pas nous rendre amnésique. Ces courants qui s’imposent par la terreur affirment commettre leurs crimes au nom de l’Islam. Bien sûr le crime risque de provoquer des amalgames. Avoir la moindre complaisance ou compréhension pour des assassins de dessinateurs ou pour la mise à mort de gens en raison de leurs idées est insensé. Mais Charlie Hebdo a mené une bataille politique. Peut-on imaginer des caricatures émanant de journaux progressistes critiquant la religion juive pendant les années trente au moment de la montée de l’antisémitisme et de la persécution des juifs ? Comment la critique des religions pourrait-elle faire abstraction du rapport dominant/dominé ? Le "suicide français" est en marche annonçait le mois dernier un autre Charlot. Alors aujourd’hui craindre l’amalgame nous semble plus qu’insuffisant.

Noam Chomsky : We Are All – Fill in the Blank The world reacted with horror to the murderous attack on the French satirical journal Charlie Hebdo. In the New York Times, veteran Europe correspondent Steven Erlanger graphically described the immediate aftermath, what many call France’s 9/11, as “a day of sirens, helicopters in the air, frantic news bulletins; of police cordons and anxious crowds; of young children led away from schools to safety. It was a day, like the previous two, of blood and horror in and around Paris.” The enormous outcry worldwide was accompanied by reflection about the deeper roots of the atrocity. The reaction of horror and revulsion about the crime is justified, as is the search for deeper roots, as long as we keep some principles firmly in mind. And the chants should also express condemnation for violence and terror. Erlanger vividly describes the scene of horror. These quotes, as the indefatigable David Peterson reminds us, are not, however, from January 2015. There was an official justification.

Ça faisait longtemps que Charlie Hebdo ne faisait plus rire, aujourd’hui il fait pleurer. Il est minuit moins le quart dans le siècle. Nous sommes à un point de bascule historique sur l’islamophobie et le déchaînement du racisme en France et plus largement en Europe. La lecture simplifiée à l’extrême par les médias de cette journée du 7 janviers 2015 va se résumer et s’imprimer dans de nombreux cerveaux « par l’attaque meurtrière contre un journal « de Gauche » par des Musulmans. Cela va déstabiliser et retourner des positionnements politiques. Au-delà des paramètres d’opportunité militaire qui ont pu justifier le choix de ce journal par ce commando cette attaque correspond à une logique et à une vision politique des tak-taks : précipiter l’affrontement et la radicalisation de fractions importantes de la population. Ne soyons pas hypocrites, Charlie Hebdo n’est pas un ami politique. Sur cet acte, complotisme et islamophobie vont prospérer. Les seuls gagnants de cette attaque sont les réactionnaires de tous bords, islamophobes en tête. J'aime : J'aime chargement…

Schlomo Sand : « Je ne suis pas Charlie » Précision pour les charlistes, non-charlistes, anti-charlistes, réductionnistes, simplificatistes et tutti-quantistes, publier un texte n'a jamais signifié un accord total avec ce texte. mardi 13 janvier 2015 par Shlomo Sand site de l'UJFP Rien ne peut justifier un assassinat, a fortiori le meurtre de masse commis de sang-froid. Certaines caricatures publiées dans Charlie Hebdo, que j’avais vues bien antérieurement, m’étaient apparues de mauvais goût ; seule une minorité d’entre elles me faisaient rire. On fait valoir que Charlie s’en prend, indistinctement, à toutes les religions, mais c’est un mensonge. En 1886, fut publiée à Paris La France juive d’Edouard Drumont, et en 2014, le jour des attentats commis par les trois idiots criminels, est parue, sous le titre : Soumission, « La France musulmane » de Michel Houellebecq. Mais au fond, il se peut qu’il ait bien compris ! Shlomo Sand(Traduit de l’hébreu par Michel Bilis)

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