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XVIIIe

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Sade : à l’origine des "120 Journées de Sodome" Ce livre maudit, inachevé, volé, écrit sur un rouleau dans une prison, détaille “600 perversions” sexuelles lors d’une orgie dans un château.

Sade : à l’origine des "120 Journées de Sodome"

Il fut adapté au cinéma par Pier Paolo Pasolini avec Salò, une allégorie du fascisme qui scandalise encore 45 ans après sa sortie. Et le nom de son auteur a donné le mot "sadique". Mais en réalité, avec Les 120 Journées de Sodome, Sade ne fait pas l’apologie des agresseurs. Au contraire... Stéphanie Genand, professeure de littérature française du XVIIIe siècle à l'université de Bourgogne, a écrit une biographie du marquis, Sade (Folio-Gallimard, 2018) : "On a longtemps pensé que Sade pensait ce qu’il écrivait ; qu’il adhérait aux propos des libertins. Un conte dangereux, à dissimuler 1785, prison de la Bastille : le marquis de Sade écrit sur un rouleau de 12 mètres de long un texte si dangereux qu’il veut le cacher à ses geôliers.

Sade victime ou bourreau ? 1789 : c’est la Révolution. Le croyant perdu, Sade écrit qu'il “pleure des larmes de sang”.

Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais

Casanova. En deux ans j’y ai fait de si bonnes affaires que je suis devenu riche d’un million ; mais j’y ai fait tout de même banqueroute.

Casanova

Je suis allé faire de l’argent en Hollande, puis je suis allé essuyer des malheurs à Stuttgart, puis des bonheurs en Suisse, puis chez M. de Voltaire, puis des aventures à Marseille, à Gênes, à Florence, et à Rome, où le pape Rezzonico vénitien me fit chevalier de S[aint] J[ean de] Latran, et protonotaire apostolique. Ce fut l’an 1760. Bonne fortune à Naples dans la même année. À Florence j’ai enlevé une fille, et l’année suivante je suis allé au congrès d’Augsbourg chargé d’une commission du roi de Portugal. Le congrès ne s’y tint pas, et après la publication de la paix je suis passé en Angleterre d’où un grand malheur me fit sortir l’année suivante 1764.

Denis Diderot

Jean-Jacques Rousseau. Voltaire. Femmes artistes (2/4) : Peintres, sculptrices, copistes : qui sont les femmes artistes au XVIIIe siècle ? Emmanuel Laurentin et Séverine Liatard s'entretiennent avec Charlotte Foucher-Zarmanian, historienne, chargée de recherches au CNRS, spécialiste des femmes dans le monde de l'art et Séverine Sofio, sociologue, chargée de recherche au CNRS.

Femmes artistes (2/4) : Peintres, sculptrices, copistes : qui sont les femmes artistes au XVIIIe siècle ?

Le XVIIIe siècle voit se développer un mouvement de féminisation des arts, avant et après la Révolution française, avant de connaître un coup d’arrêt au milieu du XIXe siècle. Séverine Sofio : En effet, sous la Monarchie de Juillet, 1 peintre sur 5 est une femme et 30% des copistes qui travaillent pour l’administration, pour les tableaux d’histoire qui sont produits pour le musée voulu par Louis Philippe, sont des femmes. Et elles bénéficient d'une reconnaissance relativement importante puisqu’elles sont médaillées dans les salons dans les mêmes proportions que les hommes. Après cette période d’ouverture, de légitimation de la présence de femmes artistes dans la société, on assiste à un moment de clôture dans les années 1850 ? Connaissez-vous André Chénier ? On entend parfois que le dix-huitième siècle était celui des philosophes et des penseurs, non celui des poètes.

Connaissez-vous André Chénier ?

Certes, les poètes du Siècle des Lumières sont moins enseignés que les grandes voix modernes du siècle suivant. Il y a pourtant eu des poètes au dix-huitième siècle : Wikipédia en recense 189, ce qui est certes beaucoup moins que les 630 poètes du XIXe ou les 1350 poètes du XXe siècle. Qui connaît Jean-François Ducis, Nicolas Gilbert, ou encore Jean-Pierre Claris de Florian ? Deux noms surnagent cependant : celui de Fabre d’Églantine, surtout connu pour avoir trouvé des noms poétiques aux jours et aux mois du calendrier révolutionnaire, et celui d’André Chénier. C’est de ce dernier dont je voudrais vous parler aujourd’hui. Sa vie en quelques mots Naissance : à Constantinople en 1762Enfance : dans le Languedoc, tôt marquée par une certaine passion pour la littérature française. Le jugement de Pierre Larousse. La Terreur, la littérature et les femmes – Littérature et Révolution. Les femmes ont-elles profité de la Terreur pour devenir écrivaines?

La Terreur, la littérature et les femmes – Littérature et Révolution

C’est à cette conclusion qu’arrive Frédéric Glorieux au terme d’une enquête sur les données data.bnf.fr dont il rend compte dans un article sur son carnet de recherche, J’attends des résultats. Cet article, «Femmes de lettres, démographie (data.bnf.fr 2017)» est écrit en réaction à un article publié par Pierre-Carl Langlais sur le carnet Sciences communes: «Les femmes ont-elles disparu de la littérature en 1830?». Les deux auteurs ont en commun leur connaissance pratique des humanités numériques: ils maîtrisent des outils informatiques leur permettant d’interroger automatiquement de très grandes quantités de données et de produire des statistiques sur des corpus visant à l’exhaustivité.

La période allant de 1789 à 1830 (Révolution, Empire et Restauration) est au centre des préoccupations des deux chercheurs. Des effets de la Terreur On devrait toujours utiliser le mot «Terreur» avec précaution. [Histoire & Visualisation] Les fascinantes cartographies de la République des Lettres. Conférence du prof.

[Histoire & Visualisation] Les fascinantes cartographies de la République des Lettres

Howard Hotson à l’Université de Lausanne, 18 novembre 2013. La République des Lettres, cette communauté d’humanistes, patrie sans frontières des élites intellectuelles de l’Europe renaissante, fascine d’autant plus l’historien qu’elle thématise un moment charnière qui n’est pas sans préfigurer celui que vit le monde académique d’aujourd’hui : une transformation radicale des moyens de communication ! Matériau de premier intérêt, surtout concernant une période qui voit les premiers développements du système postal moderne, les correspondances que se sont échangées ces éminentes personnalités peuvent être mises à profit pour comprendre le réseau que celles-ci tissent patiemment.

Cette respublica literaria fait l’objet de nombreuses recherches parallèles : hasard du calendrier ou moment opportun pour tirer parti des outils des digital humanities, trois projets se partagent actuellement ce champ. Une concurrence qui débouche également sur une collaboration fructueuse. Le siècle des Lumières : un héritage pour demain.