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Si proche d'une Troisième Guerre mondiale... Il existe deux principales tendances dans le monde d’aujourd’hui. L’une prend la forme de l’ambition et de l’activisme croissants des deux grandes puissances révisionnistes, la Russie et la Chine. L’autre s’incarne dans le déclin de la confiance, de capacité et de la volonté du monde démocratique, et tout particulièrement des États-Unis, à maintenir la position dominante qu’il occupait dans le système international depuis 1945. Lorsque la volonté et la capacité déclinantes des États-Unis et de leurs alliés à maintenir l’ordre mondial finira par croiser le désir et la capacité croissants des puissances révisionnistes à le changer, nous atteindrons le moment où l’ordre actuel va s’effondrer et où le monde va plonger dans une phase d’anarchie violente, comme il l’a déjà vécu par trois fois au cours des deux derniers siècles. Le coût de cette descente aux enfers, en matière de vies et de richesses, de libertés et d’espoirs perdus, défiera l’entendement.

La Russie est bien plus agressive. Les Américains sont des tueurs dans l’âme. En 1923, le romancier anglais D.H. Lawrence fait un triste constat sur l’Amérique et les Américains : «L’amour, la démocratie, l’obsession de la concupiscence, toutes ces choses ne sont que des diversions. L’âme américaine est dure, solitaire, stoïque: c’est une tueuse. Elle n’a pas encore été délayée.» Certes, l’analyse de Lawrence de la psyché américaine ne se base pas sur une expérience personnelle approfondie.

Quand il écrit ses lignes, il ne vit aux États-Unis que depuis un peu plus d’un an et il côtoie principalement des artistes et des gens de lettres. Il n’est cependant ni le premier ni le dernier à faire ce genre d’observations. Il y a près de 50 ans, le brillant historien Richard Hofstadter, qui a étudié le naufrage des sixties et parcouru des siècles d’archives, a ainsi affirmé que «les Américains auraient de bonnes raisons de se demander si, par rapport à d’autres nations industrialisées, ils ne seraient pas un peuple d’une extrême violence».

Le problème des armes à feu. Trump a tellement dépassé les limites que ses propos ne choquent plus. Dans l’espace d’une unique interview télévisée accordée ce lundi 12 septembre, Donald Trump a réussi à placer des propos racistes, à remettre en cause l’intégrité de la Réserve fédérale américaine et à prouver qu’il ne comprend rien à l’économie. Sa liste d’insultes, propos xénophobes et mensonges est longue. Slate a recensé au moins 140 inepties du candidat qui, dans un cycle électoral «normal», auraient automatiquement disqualifié le magnat new-yorkais. Mais les propos controversés de Donald Trump surviennent si souvent que désormais ça ne choque plus personne, s’inquiète le site Vox. «Ce qui fait vraiment peur c’est que Trump est en train de redéfinir ce qu’est une gaffe. Si l’on répète quelque chose assez de fois, ça ne devient plus une nouveauté.»

À l'inverse, CNN a été applaudie en juin dernier, pour avoir corrigé Trump au sujet de son son soutien à la nucléarisation du Japon. Une politique qui devrait servir aux autres d'exemples, selon Vox. Donald Trump, un dictateur 100% made in America. Son autoritarisme n’est pas comparable aux dérives extrêmes européennes: c’est une idéologie purement américaine. En 1935, Sinclair Lewis publia Impossible ici, un roman aujourd’hui davantage cité que lu, qui imaginait le fascisme arrivant aux États-Unis. Le leader du mouvement, Buzz Windrip, y était un démagogue populiste promettant «de refaire de l’Amérique un pays fier et riche», qui punissait les nations qui le défiaient et augmentait démesurément les salaires tout en maintenant les prix au ras du plancher.

Impossible de lire le roman de Lewis aujourd’hui sans penser à Donald Trump. Windrip est un bonimenteur démagogue, un homme «inspiré qui sait deviner quelles doctrines politiques plairont au peuple», qui comprend comment manipuler les médias et considère la vérité comme n’ayant pas la moindre pertinence. Contexte américain moderne C’est un point que comprennent mal certains de ceux qui accusent Donald Trump de fascisme –y compris de nombreuses personnes de droite. Jacob Weisberg. ÉTATS-UNIS • Espionnage : nos alliés israéliens ont dépassé les bornes.

Il n'y a pas d'honneur entre voleurs. Lorsque le monde a découvert que la National Security Agency (NSA) avait mis le portable de la chancelière Angela Merkel sur écoute, le comportement des Américains a été décrié et jugé indigne d'une nation amie. Aujourd'hui, ce sont les responsables américains du renseignement qui s'élèvent – en toute discrétion et seulement derrière les portes closes du Capitole – contre les opérations d'espionnage de nos “amis” israéliens. Selon plusieurs rapports confidentiels concernant un projet de loi visant à assouplir les conditions d'attribution de visa aux citoyens israéliens entrant aux Etats-Unis, les manœuvres israéliennes pour dérober des secrets américains sous couvert de missions commerciales et de contrats de technologie de défense ont “dépassé les bornes”. Les secrets techniques et industriels des Etats-Unis constituent la première cible des services de renseignements israéliens. Les espions sont aussi présents en Israël.

Le naufrage de la diplomatie Obama. - Barack Obama au téléphone avec Vladimir Poutine, le 1er mars. Leur entretien sur la situation en Ukraine a duré 90 minutes. REUTERS/Official White House Photo/Pete Souza/ - La diplomatie est-elle faite de bons sentiments et de grands discours? Non. Et il il n’est pas nécessaire de lire Sun Tzu et Machiavel pour le savoir.

Barack Obama en a pourtant prononcé, de belles paroles. Publicité Un peu moins de cinq ans plus tard, les bons sentiments sont passés aux oubliettes de l’histoire, balayés par les revers, les reculades, les humiliations et les promesses oubliées. Une succession d'échecs et de reculades Les révolutions arabes soutenues par Washington ont sombré, à l’exception de la seule Tunisie. Et que dire de l’impuissance, moins surprenante il est vrai, dans le conflit israélo-palestinien? Toujours surpris par Poutine La Maison Blanche a été prise au dépourvu et les analyses de Barack Obama et de John Kerry frôlent le ridicule depuis des mois. Réarmement en Asie et au Moyen-Orient. Etats-Unis: les quatre révolutions qui montrent que la superpuissance ne se porte pas si mal. - A Darrington, 31 mars 2014. REUTERS/Ted S. Warren/Pool - Beaucoup croient les Etats-Unis au fond du trou.

Ils en veulent pour preuve les conflits qui se jouent en Crimée et en Syrie, des pays où les effets du pouvoir américain ne sont nulle part visibles. Les Etats-Unis sont un pays fragmenté politiquement, où la répartition des richesses laisse à désirer. Dans le même temps, l’essor de leur rival chinois s’accélère. La liste des handicaps qui pèsent sur cette superpuissance accablée ne s’arrête pas là. Mais il est d’autres domaines où les Etats-Unis brillent par un leadership qu’ils devraient en outre asseoir un peu plus dans l’avenir. publicité Prenez l’industrie manufacturière. Avant de détailler ce point, il est utile de rappeler quelques données. L'industrie manufacturière Ce constat vient contredire l’impression généralisée selon laquelle les usines disparaissent dans le pays. L’une des principales raisons en est la crise économique qui a éclaté en 2008.

Les secteurs porteurs. ÉTATS-UNIS • Bush contre Clinton en 2016, non merci ! Aujourd'hui, la vie politique américaine est aussi épuisée qu'a dû l'être l'actrice porno Lisa Sparkxxx après avoir établi son record du monde du nombre de partenaires en une journée [919 hommes en douze heures], à l'Eroticon 2004 de Varsovie. En voici une nouvelle preuve, s'il en était besoin : d'après le Washington Post, "bon nombre des plus puissants barons et contributeurs du Parti républicain manœuvrent en coulisse pour lancer l'ancien gouverneur de Floride Jeb Bush [frère de George W. Bush] dans la course à la présidence de 2016. Ils se sont mis à le courtiser, lui et ses proches, et ont commencé à discuter de la stratégie de collecte de fonds.

" Pour une fois, j'étais d'accord avec Jesse Jackson [révérend noir, militant et ancien candidat à l'investiture démocrate]. Est-ce qu'on ne pourrait pas "échapper aux Bush" au moins cette fois-ci ? Au moins, Lisa Sparxxx s'est fait baiser volontairement. Experts zombifiés Il faut relancer la machine. Secouer les dogmes. UKRAINE • Les Etats-Unis sont mal placés pour donner des leçons. Alors que les conservateurs américains exhortent Barack Obama à se montrer ferme face à Poutine, ce chroniqueur progressiste estime que la situation en Crimée ne dépend tout simplement pas de Washington.

Soyons réalistes. Une chose est de dire qu'on "ne peut pas entériner" la prise de contrôle de la Crimée par la Russie, comme l'ont proclamé de nombreux experts de politique étrangère. Quant à faire quelque chose pour l'empêcher, c'est une tout autre histoire. Je me trompe ou la rhétorique sur la crise en Ukraine donne l’impression que tout Washington souffre d’amnésie ? Nous sommes censés être choqués – choqués ! Soyons clairs : je suis du côté du gouvernement ukrainien légitime, pas du régime néo-impérialiste russe. Avant l’Irak, il y a eu l’Afghanistan, il y a eu la guerre du Golfe, il y a eu le Panamá [en 1989], il y a eu la Grenade [en 1983]. Rien de tout cela n’autorise Vladimir Poutine à séparer la Crimée du reste de l’Ukraine et à réintégrer la péninsule dans l’empire russe. ÉTATS-UNIS • En politique étrangère, Obama se berce d'illusions.

Voilà cinq ans que Barack Obama mène une politique étrangère fondée, non sur le monde tel qu'il est, mais sur le monde tel qu'il le souhaiterait. Un monde dans lequel "la guerre recule" [comme il l'a déclaré en septembre 2011 à la tribune des Nations unies] et où les Etats-Unis pourraient, sans prendre trop de risques, réduire radicalement la taille de leurs forces armées. Un monde où les autres dirigeants se comporteraient rationnellement dans l'intérêt de leur peuple et de l'humanité entière : les invasions, la force brutale, les jeux entre grandes puissances et les alliances instables, tout cela appartiendrait au passé. Le secrétaire d'Etat John Kerry a réaffirmé cet état d'esprit le 2 mars sur la chaîne ABC, en déclarant au sujet de l'invasion de l'Ukraine par la Russie : "Il s'agit d'un acte digne du XIXe siècle mené en plein XXIe siècle.

" Certes, Barack Obama n'est pas responsable de leurs méfaits. La tentation du repli. ÉTATS-UNIS • L'armée américaine rétrécit. Le Pentagone veut ramener les effectifs de l'armée de terre à leur plus bas niveau depuis 1940, a annoncé lundi 24 février le ministre de la Défense, Chuck Hagel. Le ministre de la Défense, Chuck Hagel, prévoit de ramener l'armée américaine à son plus petit périmètre depuis la Seconde Guerre mondiale et de supprimer toute une catégorie d'avions d'attaque au sol de l'armée de l'air. Il s'agit d'une proposition de budget du Pentagone qui, à en croire certains hauts fonctionnaires, constitue un revirement total par rapport à l'attitude belliciste adoptée après les attentats terroristes de 2001. Le projet de Hagel s'inscrit dans la rigueur budgétaire voulue par le gouvernement et traduit le réalisme politique d'un président qui s'est engagé à mettre fin à deux guerres terrestres coûteuses et épuisantes.

Opérations spéciales et cyberguerre "Nous allons encore avoir une armée d'une taille très importante, assure un fonctionnaire. Opposition des vétérans et des fabriquants d'armes.