Comment l’entourage d’Emmanuel Macron met en scène un président qui serait devenu épidémiologiste. Cela avait pourtant bien commencé entre eux.
Lors de la première vague de l’épidémie, il y a un an, Emmanuel Macron disait avoir toute confiance dans le jugement des scientifiques, qu’il suivait alors les yeux fermés. « Un principe nous guide pour définir nos actions (…) et il doit continuer de le faire : c’est la confiance dans la science. (117) Clément Viktorovitch : Confinement, surtout ne rien dire - Clique - CANAL+ Covid-19 : les exécutifs européens face à la lassitude des opinions. Déjà plus d’un an à gérer l’urgence permanente.
Plus de douze mois à jongler entre les rebonds des taux d’incidence et l’état psychologique du pays, à arbitrer entre les impératifs sanitaires et les inquiétudes économiques, à tenter de rassurer les opinions sur le quotidien des réanimations tout en essayant de dessiner une future sortie de crise… Depuis le début de l’année 2020 et l’apparition des premiers clusters, les dirigeants européens vivent sur un fil, alternant allocutions solennelles et conférences de presse pour annoncer – souvent – le renforcement des restrictions et – parfois – relâcher la pression. Exercice périlleux. Des mesures très strictes, avec l’espoir de reprendre vite une vie normale : la stratégie « zéro-Covid » est-elle possible en France ?
« Vivre avec le virus », en espérant que le vaccin nous en délivrera tôt ou tard.
Telle semble être la stratégie à laquelle la France et nombre de ses voisins se sont résignés, tentant vaille que vaille de contenir la circulation du SARS-CoV-2 sous un seuil « acceptable » – ce qui se traduit toujours par quelques centaines de morts chaque jour, alors que le pays reste au bord de la rupture sanitaire et économique.
Covid-19 : « Le pari du “trou de souris” d’Emmanuel Macron » Chronique.
Même pas peur ! Pour la deuxième fois de son mandat, Emmanuel Macron a parié dans un contexte qui ne prête pourtant guère à la détente ni au jeu. En chargeant son premier ministre d’annoncer, vendredi 29 janvier, le durcissement des contrôles plutôt que le retour attendu au confinement, le chef de l’Etat savait qu’il allait surprendre et sans doute choquer : quelques jours plus tôt, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, avait préparé les esprits à un reconfinement « très serré », compte tenu de l’évolution de la situation sanitaire. La consultation, jeudi, des chefs des groupes parlementaires et, vendredi, des partenaires sociaux, la promesse d’un vote indicatif au Parlement participaient de la dramaturgie ambiante sur fond d’injonctions à agir du corps médical. Au bout du compte, tout le monde a été pris à revers par l’intervention du premier ministre, qui était totalement contre-intuitive.
Covid-19 : face aux variants, l’exécutif fait le pari de ne pas recourir à nouveau au confinement. « J’ai pris mon risque », avait déclaré Emmanuel Macron, en 2016, après s’être lancé dans la course à l’élection présidentielle.
Il vient à nouveau d’assumer une décision périlleuse. Contre toute attente, le chef de l’Etat a renoncé à décréter un troisième confinement, alors que la menace des variants britannique et sud-africain fait craindre une explosion de grande ampleur de l’épidémie de Covid-19. Comment la crise du Covid-19 a relancé la volonté d’Emmanuel Macron de réformer l’Etat. L’épouvantail a été ressorti du placard : l’Etat, voilà le problème.
Cette entité à la fois abstraite et concrète, forte d’administrations centenaires et de plus de 5 millions de fonctionnaires, représente un éternel objet de fierté et de lassitude pour les Français. Après les débuts ratés de la campagne vaccinale, certains mots ont été réanimés dans le débat public : lourdeur, impotence, hypertrophie… Lorsque le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, fait fuiter dans la presse, début janvier, l’expression de sa « colère », cette dernière est dirigée contre la technocratie et son insondable organisation. Un proche du président de la République raconte une scène qui se veut éclairante sur le « mille-feuille » administratif. « Dans une réunion, on s’est retrouvés à demander : “Qui est responsable de la logistique ?
Les agences régionales de santé [ARS] ? Leurs cellules départementales ? Article réservé à nos abonnés Lire aussi Avec Macron, une valse des hauts fonctionnaires modérée. L’opposition réagit vivement au projet de loi sur les urgences sanitaires. Emmanuel Macron atteint du Covid-19 : le sommet de l’Etat secoué.
Un homme tousse, et soudain tout se fige.
Jeudi 17 décembre, 10 h 28 : Emmanuel Macron a été déclaré positif au Covid-19, annonce l’Elysée dans un communiqué. L’information secoue aussitôt le sommet de l’Etat. Le premier ministre, Jean Castex, censé venir présenter la stratégie vaccinale du gouvernement devant le Sénat, se fait attendre. Il est cas contact, et doit sécher la séance. Covid-19 : le jour de carence supprimé pour les fonctionnaires. C’est dans une rare unanimité que le Sénat a adopté, lundi 7 décembre dans la nuit, un amendement suspendant le jour de carence pour les fonctionnaires dans le cas d’un arrêt lié à l’épidémie de Covid-19.
L’initiative venait du gouvernement, mais l’opposition de droite comme de gauche l’a endossée lors des discussions du projet de loi de finances pour 2021. Le dispositif, a souligné le ministre des comptes publics, Olivier Dussopt, permet de « rétablir une égalité » entre les salariés du public et ceux du privé, qui bénéficient déjà de la mesure.
Concrètement, un agent public qui, à partir du 1er janvier 2021, serait arrêté pour une raison médicale liée à l’épidémie continuerait donc à percevoir son salaire dès le premier jour, et non à partir du deuxième, comme c’est le cas aujourd’hui. Et comme cela restera d’ailleurs le cas pour les congés maladie liés à une autre raison que la pandémie de Covid-19. Avec la deuxième vague, le gouvernement refusait de recommencer. Mort de Valéry Giscard d’Estaing : Emmanuel Macron décrète un jour de deuil national. Au lendemain de la disparition de Valéry Giscard d’Estaing à l’âge de 94 ans, Emmanuel Macron a annoncé, jeudi 3 décembre, un jour de deuil national pour le mercredi 9 décembre, soit une semaine après la mort de l’ancien président, « figure centrale de l’histoire de notre République ».
Dans une adresse aux Français, le chef de l’Etat a précisé que Valéry Giscard d’Estaing et sa famille ne souhaitaient pas, « par pudeur », un hommage national, contrairement à celui qui avait été organisé pour Jacques Chirac en 2019. « Le 2 février prochain, jour de sa naissance, un hommage solennel sera organisé au Parlement européen de Strasbourg », a ajouté M. Macron. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Valéry Giscard d’Estaing, le président des « seventies » Le président défunt « a présidé à une profonde mutation de notre pays, passant d’une large période d’après-guerre et des “trente glorieuses” à des temps de défis et de rude concurrence mondiale.
Valéry Giscard d’Estaing en quelques dates. « Séparatisme », état d’urgence… Le tour de vis sécuritaire du gouvernement inquiète jusque dans la majorité. L’exécutif est-il en train de céder à une « dérive liberticide », comme le déplorent des membres de l’opposition mais aussi de la majorité ?
Depuis plusieurs semaines, Emmanuel Macron et son gouvernement se trouvent sous le feu des critiques en matière de respect des libertés publiques. Proposition de loi sécurité globale, projet de loi séparatisme (« confortant les principes républicains », selon la dénomination officielle), prolongation de l’état d’urgence sanitaire… Cette succession de textes, combinée au ton musclé des déclarations du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, et à la volonté de se montrer en pointe dans la lutte contre le terrorisme à la suite de l’assassinat de Samuel Paty, dessinent aux yeux des contempteurs du pouvoir en place une orientation très éloignée du macronisme originel.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Gérald Darmanin, la tête de pont sécuritaire du gouvernement. Covid-19 : le ministre de l’économie impose son agenda à l’aile « sanitaire » du gouvernement. A une libraire de Crozon, il a affirmé que la réouverture des petits commerces était « en bonne voie ». A une boulangère voisine, il a répété que « l’Etat était à leurs côtés ». Mais ce vendredi 20 novembre, devant des caméras venues l’accompagner dans le Finistère, le premier ministre, Jean Castex, semblait surtout tenter de reprendre la main sur une bataille que son ministre de l’économie, Bruno Le Maire, avait déjà gagnée. Dès la veille, Bercy avait obtenu des géants de la distribution et surtout du mastodonte américain du commerce numérique, Amazon, le report d’une semaine de la fête promotionnelle du « Black Friday » prévue fin novembre. L’effort est conditionné à la réouverture des commerces – maladroitement qualifiés par le gouvernement de « non essentiels » –, dès le week-end du 28 novembre, soit quelques jours avant la date butoir initialement fixée par Matignon au 1er décembre.
. « On ne pouvait pas imaginer une réouverture en pleine frénésie promotionnelle ! Covid-19 : le Conseil de défense, où se décide la gestion de crise, est prisé par Emmanuel Macron et décrié par l’opposition. C’est une vieille instance longtemps restée dans l’ombre qui a émergé de la crise sanitaire. Depuis mars, les arbitrages qui y sont pris rythment la vie des Français.
En quelques mois, Emmanuel Macron a fait du Conseil de défense et de sécurité nationale (CDSN) le lieu-clé dans les prises de décision les plus sensibles de l’exécutif, son principal outil de gestion de crise, lequel se réunit à un rythme quasi hebdomadaire. Jeudi 12 novembre, une nouvelle réunion de ce type est prévue le matin, autour du chef de l’Etat, afin d’évaluer les options possibles pour freiner l’épidémie de Covid-19 – avant une conférence de presse du premier ministre, Jean Castex, l’après-midi. L’Assemblée rétablit au 16 février l’échéance de la prolongation de l’état d’urgence sanitaire. Les députés ont rétabli mercredi au 16 février l’échéance de la prolongation de l’état d’urgence sanitaire, après le couac de mardi soir où les oppositions avaient réussi à faire voter, contre le gouvernement et la majorité, une prolongation de l’urgence jusqu’au 14 décembre seulement. Dans la foulée, et dans le cadre d’une seconde délibération, l’Assemblée a également fait table rase du vote d’un autre amendement adopté la veille, qui prévoyait que le confinement décrété par l’exécutif à partir du 30 octobre ne puisse être renouvelé au-delà du 30 novembre qu’après accord du Parlement.
D’après le calendrier initial, le texte devait être examiné jeudi par le Sénat et adopté définitivement vendredi. Yaël Braun-Pivet, la présidente de la commission des lois, a estimé que l’adoption du projet de loi devrait accuser une journée de retard. L’exécutif en difficulté mardi Article réservé à nos abonnés Lire aussi L’Assemblée nationale à l’épreuve du reconfinement.
De l’Assemblée au Sénat, l’« effroi » du monde politique face à un « enchevêtrement de crises » Le premier ministre monte sans hâte à la tribune, sous de maigres applaudissements. Il est 9 h 15 à l’Assemblée nationale, ce jeudi 29 octobre. Le discours est très attendu. Il doit porter sur « l’évolution de la situation sanitaire et les mesures nécessaires pour y répondre ». Jean Castex, masque blanc piqué d’une petite broderie tricolore, costume gris, commence à justifier le deuxième confinement annoncé par Emmanuel Macron la veille, sans trop émouvoir un hémicycle encore assoupi. Covid-19 : le gouvernement échoue à obtenir un consensus politique avant de nouvelles « décisions difficiles » Covid-19 : le gouvernement sous le feu des critiques après l’annonce de nouvelles restrictions. A l’Assemblée nationale, le MoDem impose son élargissement dans la majorité. Nouvelle saignée dans le groupe LREM.
Emmanuel Macron ressuscite François Bayrou en haut-commissaire au Plan. « Vivre avec le virus » : avant la rentrée, Emmanuel Macron détaille sa stratégie. Coronavirus : la première rentrée compliquée de Jean Castex, confronté à la reprise de l’épidémie. Alerter et rassurer. Macron retrouve les 50% d’opinions positives, Castex favorablement accueilli selon un sondage.
Dans les métropoles, un troisième tour sans les citoyens - Page 2. Jean Castex maintient le calendrier de la suppression de la taxe d’habitation pour les 20 % les plus riches. Le calendrier de la suppression de la taxe d’habitation pour les 20 % les plus riches, prévue en 2023, est « maintenu ». « On va continuer sur le même rythme. Face à la crise, Macron garde son cap mais « change de chemin » La déclaration de politique générale de Jean Castex : « ressouder » la France, « réarmer » les territoires et défendre la laïcité « avec intransigeance » Jean Castex a dévoilé, mercredi 15 juillet, dans sa déclaration de politique générale, sa feuille de route afin de « ressouder » la France ébranlée par la crise due au Covid-19. Le premier ministre a notamment érigé la lutte contre le chômage en « priorité absolue » et a fortement insisté sur le rôle des territoires.
Dans cette perspective, il a développé devant les députés les lignes de force des deux dernières années du quinquennat : emploi, efficacité de l’action publique, souveraineté économique, transition écologique, protection sociale… Peu avant 20 heures, les députés ont accordé leur confiance au gouvernement. Sur 522 suffrages exprimés (pour 565 députés), 345 l’ont été pour la confiance, et 177 contre. « Non sans émotion, a déclaré le premier ministre, je vous adresse tous mes remerciements, toute ma reconnaissance pour la confiance que vous venez de nous accorder. . « Réarmer » les territoires. Signature du Ségur de la santé, « un effort historique » en faveur de l’hôpital, selon le premier ministre. Ségur de la santé : accord majoritaire des syndicats sur les salaires des personnels hospitaliers hors médecins.
Ségur de la santé : accord majoritaire des syndicats sur la rémunération des médecins hospitaliers. Jean Castex veut régler « à court terme » le dossier des retraites. Le nouveau premier ministre, Jean Castex, se décrit en « homme politique local » qui « croit aux territoires » Avec Jean Castex comme premier ministre, Emmanuel Macron assume de vouloir gouverner seul. La CJR va ouvrir une enquête contre Edouard Philippe, Olivier Véran et Agnès Buzyn sur la gestion de la crise sanitaire en France. Alliances victorieuses entre le PS et EELV, érosion du PCF, LFI invisible… Les leçons des municipales pour la gauche. Municipales 2020 : des pertes significatives pour le PCF et LR en Ile-de-France. Elections municipales en France : pour la presse européenne, la victoire d’EELV fragilise Macron. Municipales 2020 : à Lyon, l’écologiste Grégory Doucet fait chuter l’empire de Gérard Collomb. Municipales 2020 : La République en marche encaisse une sévère déroute électorale.
Municipales 2020 : avec EELV, une vague verte historique déferle sur les grandes villes françaises. Municipales 2020 : les victoires en trompe-l’œil de la droite. « Ségur de la santé » : les 6 milliards promis par Olivier Véran ne convainquent pas tous les partenaires sociaux. Le ministère de l’intérieur passif face au mouvement de colère des policiers qui s’amplifie. Emmanuel Macron annonce une accélération du déconfinement et promet de tirer les « leçons » de la crise. Coronavirus : Emmanuel Macron revient devant les Français dimanche. « Il faut des mesures d’urgence » : les responsables politiques redoutent une révolte de la jeunesse. Le Conseil d’Etat rétablit la liberté de manifester, dans le respect des mesures barrières. Une manifestation interdite contre les violences policières rassemble 20 000 personnes à Paris.
Les pistes cyclables après le déconfinement, une guerre au ras du bitume. Ségur de la santé : douche froide pour les paramédicaux, exclus des discussions. A l’Assemblée nationale, une double offensive « sociale et écologiste » bouleverse les équilibres de la majorité. « C’est un acte de défiance à l’égard du président » : derrière le dixième groupe à l’Assemblée, l’ombre d’Edouard Philippe. Création d’un 10e groupe politique, situé dans la majorité, à l’Assemblée nationale.
Le second tour des municipales fixé au 28 juin, « un redémarrage démocratique capital » Coronavirus : comment les journalistes du « Monde » assurent, depuis 70 jours, un « live » permanent. Non, la loi d’urgence sanitaire ne garantit pas au gouvernement l’impunité dans sa gestion de la crise. Assemblée nationale : Avec la création d'un neuvième groupe, LREM perd la majorité absolue.
Les drones de la préfecture de police de Paris cloués au sol par le Conseil d’Etat. Confinement : du 12 mars au premier tour des municipales, une semaine de bascule au sommet de l’Etat. Coronavirus : un plan de déconfinement sous la pression de l’opinion. EXCLUSIF Le groupe En Marche en passe de se fracturer à l'Assemblée.
« Macron et Philippe n’arrêtent pas de se désavouer l’un l’autre » : le couple exécutif à l’épreuve de la crise due au coronavirus. «Risque d'écroulement» du pays : Macron se désolidarise de Philippe dont il ne reprend pas «les grands mots» Gestion du coronavirus : l’exécutif français jugé plus durement que ses homologues européens. « La crise sanitaire ne peut pas être la porte ouverte à tout » : l’opposition politique monte au créneau contre les ordonnances gouvernementales. Coronavirus : l’exécutif face à la menace de suites judiciaires. Comment Didier Raoult est devenu la nouvelle égérie des complotistes.
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