De la création d’En marche ! à la campagne de vaccination, McKinsey, un cabinet dans les pas de Macron. Ces questions, il s’y était pourtant préparé.
Derrière son masque blanc, Olivier Véran cache mal son agacement. Ce 12 janvier, le ministre de la santé est auditionné par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale. Il est venu détailler son plan de vaccination contre le Covid-19. Il sait qu’il devra surtout justifier d’en avoir sous-traité la logistique à un cabinet privé de conseil en stratégie, et pas n’importe lequel. Le plus haut de gamme. Le député (PS) des Landes Boris Vallaud se lance : « Pourquoi vous a-t-il fallu recourir à McKinsey ? Article réservé à nos abonnés Lire aussi Auditionné par les parlementaires, Olivier Véran défend la stratégie vaccinale du gouvernement C’est étonnant comme les gens n’aiment pas parler de McKinsey. . « La Firme » n’aime pas la publicité. . « Consultant, c’est un métier de l’ombre et chez “Mac”, on n’est pas habitué à être sous les spotlights », avait prévenu un ancien.
Il vous reste 89.7% de cet article à lire. Comment la crise du Covid-19 a relancé la volonté d’Emmanuel Macron de réformer l’Etat. L’épouvantail a été ressorti du placard : l’Etat, voilà le problème.
Cette entité à la fois abstraite et concrète, forte d’administrations centenaires et de plus de 5 millions de fonctionnaires, représente un éternel objet de fierté et de lassitude pour les Français. Après les débuts ratés de la campagne vaccinale, certains mots ont été réanimés dans le débat public : lourdeur, impotence, hypertrophie… Lorsque le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, fait fuiter dans la presse, début janvier, l’expression de sa « colère », cette dernière est dirigée contre la technocratie et son insondable organisation. Un proche du président de la République raconte une scène qui se veut éclairante sur le « mille-feuille » administratif. « Dans une réunion, on s’est retrouvés à demander : “Qui est responsable de la logistique ?
Les agences régionales de santé [ARS] ? « Si Emmanuel Macron était un ordinateur, il en serait le logiciel » : Alexis Kohler, l’alter ego du président. Vous êtes peut-être déjà passé devant lui sans vous en apercevoir.
Il aime s’asseoir sur un banc au moins une fois par semaine, au bord de la Seine, ou bien au parc Monceau, pour mâchonner un sandwich à l’heure du déjeuner, le regard penché sur son téléphone. On peut être secrétaire général de l’Elysée et apprécier la simplicité d’un jambon-beurre en compagnie des canards et des petits oiseaux. Pourquoi vous seriez-vous retourné de toute façon ? Le visage d’Alexis Kohler n’est pas connu. Il se déplace sans garde du corps, ne passe pas dans les médias, et choisit la couleur de ses costumes dans un nuancier de gris qui l’aide à se fondre dans le décor. Emmanuel Macron ressuscite François Bayrou en haut-commissaire au Plan.
C’est un morceau de l’ancien monde qui fait irruption dans le nouveau.
Le Haut-Commissariat au Plan, vestige de l’après-guerre, créé en 1946, doit être ressuscité le 3 septembre en conseil des ministres, en même temps que la présentation du plan de relance pour le pays, a annoncé Emmanuel Macron devant l’Association de la presse présidentielle, vendredi 28 août. Une double renaissance, puisque le chef de l’Etat a confié à son allié François Bayrou le soin de réveiller cette institution mise en sommeil depuis le début des années 1990. Le président du MoDem était sorti du gouvernement en juin 2017 à cause de l’affaire des assistants présumés fictifs de son parti au Parlement européen. Emmanuel Macron décide d’un vaste mouvement de préfets. Le président de la République, Emmanuel Macron, a profité du dernier conseil des ministres avant la pause estivale, mercredi 29 juillet, pour nommer 18 nouveaux préfets, procéder à 15 mutations et changer un certain nombre de directeurs d’administration centrale.
Préparé de longue date mais retardé par la crise sanitaire, ce mouvement est le plus important depuis des années, alors que 13 nouveaux préfets ont déjà été nommés en janvier. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Emmanuel Macron diversifie et féminise la préfectorale S’il n’est pas inédit, un changement d’une telle ampleur est rare. « L’équipe est au complet » : avec onze nouveaux secrétaires d’Etat, Macron et Castex renouent avec les gouvernements pléthoriques. « L’équipe est au complet », s’est félicité le premier ministre, Jean Castex.
Elle est pléthorique. En procédant, dimanche 26 juillet, à la nomination de onze secrétaires d’Etat, Emmanuel Macron a porté à 43 (21 hommes et 22 femmes) le nombre de membres du gouvernement. Un record sous son ère, mais aussi dans l’histoire politique récente, ses prédécesseurs, François Hollande et Nicolas Sarkozy n’ayant jamais rassemblé autant de ministres autour d’eux. Il faut revenir à l’ère d’Alain Juppé, en 1995, pour trouver un gouvernement aussi étoffé. Emmanuel Macron remanie son équipe à l’Elysée. Un remaniement peut en cacher un autre.
Après avoir changé de premier ministre (Edouard Philippe pour Jean Castex), modifié plusieurs têtes d’affiche de son gouvernement (départs du ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, et de la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, arrivées d’Eric Dupond-Moretti à la justice et de Roselyne Bachelot à la culture, assorties de la promotion du ministre de l’action et des comptes publics, Gérald Darmanin, à l’intérieur) et avant de voir le président du groupe La République en marche à l’Assemblée nationale, Gilles Le Gendre, céder sa place au mois de septembre, Emmanuel Macron profite de l’été pour remodeler son cabinet à l’Elysée.
Une manière de préparer l’élection présidentielle de 2022, même si certains mouvements se font de manière contrainte et forcée. Comment Castex a obtenu le départ de Marc Guillaume, énarque « faiseur de rois et coupeur de têtes » Une autre tour de la citadelle de Matignon vient de tomber.
Après les départs d’Edouard Philippe et de son directeur du cabinet, Benoît Ribadeau-Dumas, c’est maintenant à Marc Guillaume, le puissant secrétaire général du gouvernement (SGG), de faire ses valises. Chargé de mettre en musique les décisions gouvernementales, ce personnage au physique d’armoire à glace, inconnu du grand public mais redouté dans les sphères du pouvoir, a été remplacé lors du conseil des ministres, mercredi 15 juillet, par Claire Landais, ancienne secrétaire générale de la défense et de la sécurité nationale. « Le nouveau chemin tracé par le président, la nouvelle méthode et les priorités affirmées par le premier ministre, entraînent aujourd’hui des changements à tous les étages », justifie-t-on à Matignon. INFO LE POINT. Jean Castex obtient la tête du « Premier ministre bis » Emmanuel Macron donne son feu vert à une reconstruction à l’identique de la flèche de Notre-Dame de Paris.
La question d’une reconstruction à l’identique de la flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris, détruite par les flammes en avril 2019, fait débat depuis des mois.
Elle oppose les partisans d’une reconstruction selon les plans détaillés laissés par l’architecte Viollet-le-Duc, et ceux souhaitant inclure « un geste architectural contemporain », comme évoqué par l’exécutif peu de temps après l’incendie géant. Emmanuel Macron est désormais dans les rangs des premiers. Eric Dupond-Moretti, l’ogre des assises devenu ministre de la justice. L’infectiologue Didier Raoult a été nommé ministre de la santé.
Non, reprenons. L’avocat pénaliste Eric Dupond-Moretti a été nommé garde des sceaux. L’effet est le même. A Bercy, la « relance » de Bruno Le Maire. Gouvernement Castex : Emmanuel Macron place les siens dans les cabinets ministériels. Ils se sont égayés comme une nuée d’alouettes à l’approche de l’hiver. A peine le nouveau gouvernement annoncé, plusieurs proches et membres du cabinet d’Emmanuel Macron à l’Elysée ont traversé la Seine et atterri un peu plus au sud, dans le quartier parisien des ministères, pour prendre la direction ou la chefferie de cabinet des nouveaux membres de l’exécutif. Une migration qui accrédite un peu plus l’hypothèse d’une mainmise du chef de l’Etat sur le nouveau gouvernement. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Le point sur le gouvernement Castex : quelques surprises, une droite renforcée mais « pas de gros changement » Sans surprise, c’est d’abord à Matignon que les hommes du président se sont posés.
Le retour surprise en politique de Roselyne Bachelot. Toujours là. Inoxydable. 73 ans, et un enthousiasme probablement intact. Roselyne Bachelot, nommée ministre de la culture ? « Macron et Philippe n’arrêtent pas de se désavouer l’un l’autre » : le couple exécutif à l’épreuve de la crise due au coronavirus. De ses jeunes années au Conseil d’Etat, maison où l’« on écrit le droit », selon lui, Edouard Philippe dit avoir appris une chose : « la rigueur dans l’expression » et la capacité « à ne pas employer un mot pour un autre ».
C’est en tout cas ce qu’il raconte dans son livre – largement autobiographique – Des hommes qui lisent (JC Lattès), paru en 2017. Etat d’urgence sanitaire : de nouvelles mesures d’isolement et de suivi des malades provoquent des tensions. L’état d’urgence sanitaire ne va pas prendre fin avec le déconfinement programmé à partir du 11 mai. Paradoxalement, il pourrait même voir prospérer des dispositions encore plus coercitives que celles imposées à chacun depuis la loi du 23 mars créant ce régime dérogatoire au droit commun en raison du péril représenté par l’épidémie de Covid-19. Le conseil des ministres doit adopter, samedi 2 mai, le projet de loi prolongeant l’état d’urgence sanitaire de deux mois, jusqu’au 23 juillet. Annoncé mardi 28 avril lors de la présentation du plan de déconfinement devant l’Assemblée nationale par le premier ministre, Edouard Philippe, ce texte devait comprendre, en outre, des dispositions pour pouvoir mettre à l’isolement des personnes atteintes du virus et la création d’un fichage des malades, et même des personnes susceptibles d’être infectées par le virus.
Coronavirus : ce que contient la loi instaurant un « état d’urgence sanitaire » votée par le Parlement. Le Parlement a définitivement adopté, dimanche 22 mars, des mesures instaurant un état d’urgence sanitaire pour deux mois. Coronavirus : comment Emmanuel Macron s’appuie sur les experts pour gouverner en temps de crise sanitaire. Coronavirus : l’impossible communication de crise d’Emmanuel Macron. C’est le cauchemar de tous les conseillers en communication : vivre une crise où chaque événement du jour peut remettre en cause ce que vous aviez décidé la veille. Coronavirus: face à la grogne des syndicats, le gouvernement recule sur la semaine de congés imposée. Inscrivez-vous gratuitement à laNewsletter BFMTV Midi Le gouvernement prévoyait de permettre aux entreprises d’imposer 6 jours de congés à leurs salariés pendant le confinement.
Devant la colère des syndicats, il a amendé sa mesure. Un accord d'entreprise ou de branche sera finalement nécessaire pour permettre à un employeur d'imposer une semaine de congés payés à un salarié pendant le confinement dû à la crise du coronavirus, a voté l'Assemblée nationale samedi soir, sur proposition du gouvernement. La version initiale du projet de loi d'urgence pour faire face à l'épidémie autorisait l'employeur à imposer unilatéralement et sans délai ces six jours de congés payés ouvrables, ce qui suscitait l'opposition des syndicats. Unanimement, les organisation de salariés condamnaient ce texte. Des accords mais "sans délai" S'il y a un accord, ce sera non contraint par les délais du Code du travail actuel", a expliqué Muriel Pénicaud, avant le vote de l'amendement par les députés. Nina Godart avec AFP. (Ir)responsables et (In)compétents. La division du travail politique, autrement dit le fait qu’il y ait des personnes spécialement désignées dans la société pour la gouverner et que le gouvernement ne soit pas au jour le jour l’affaire de tous à tout moment, suppose l’existence au sein de la société de personnes qui soient à la fois plus responsables et plus compétentes pour le faire que n’importe quel quidam de cette même société choisi au hasard.
C'est confirmé : la loi "urgence coronavirus" va revenir sur les droits aux congés, les 35 heures... et sans date limite. Coronavirus : de l’Elysée aux ministères, le quotidien d’un pouvoir confiné. Après mille jours passés ensemble, où en est la relation entre Emmanuel Macron et Edouard Philippe ? Les invités tournent en rond dans l’antichambre de la salle des fêtes de l’Elysée ; ils attendent la fin du conseil des ministres, qui s’étire en longueur. Le nouveau monde politique s’apprête à sacrifier à un rite ancien, en ce mercredi 22 novembre 2017.
Loi anticasseurs : le Conseil constitutionnel censure l'interdiction administrative de manifester. Dérive autoritaire. Emmanuel Macron : « Je n’ai pas réussi à réconcilier le peuple français avec ses dirigeants » Pour les parlementaires de gauche, «il y a de moins en moins de contre-pouvoirs» Alerte rouge : le nucléaire n’a plus de Haut Commissaire. Après son discours à Quimper, Macron agacé par les questions sur la piscine à Brégançon.
Arago: comment l’arsenal législatif réprime les mouvements sociaux et étudiants. Macron aux cheminots : «Il faut cesser de prendre les gens en otage» «Cheminots en colère, on ne va pas se laisser faire.» Moins de parlementaires, proportionnelle, limitation des mandats… le gouvernement a dévoilé sa réforme des institutions. Macronisme : « La haute administration, le véritable parti présidentiel » Pourquoi Macron utilise si fréquemment Versailles. Macron admet que les Français auraient "probablement" choisi de quitter l'UE en cas de référendum. Un cabinet très masculin autour d’Emmanuel Macron. Sur France 2, Emmanuel Macron se livre à un exercice de communication en marchant. Macron, le DRH de la République. Sur France 2, Emmanuel Macron se livre à un exercice de communication en marchant.
Emmanuel Macron, président au sourire de velours et à la main de fer. Emmanuel Macron, la technocratie au pouvoir. Emmanuel Macron musèle ses collaborateurs avec une clause de confidentialité. Matignon met France Stratégie sous tutelle, jugeant son rapport "farfelu" Macron-Philippe: un tandem exécutif sans tension ni passion - Page 2. Emmanuel Macron, Alexis Kohler, Ismaël Emelien : ce trio qui dirige la France. Emmanuel Macron, un président très spirituel. L’agenda, arme politique d’Emmanuel Macron. Entre démantèlement et privatisation, la Caisse des dépôts en très grave danger - Page 4. Un gouvernement "sous tension"? Ce qu'en pensent d'anciens conseillers de Macron à Bercy. La machine gouvernementale au bord de la rupture. Macron contre la presse: la plainte d’un président intouchable. L’Elysée publie la charte de transparence sur le rôle et le statut de Brigitte Macron.
Emmanuel Macron, Alexis Kohler, Ismaël Emelien : ce trio qui dirige la France. Quel rôle pour le Parlement à l’ère Macron ? LREM: «un système néogaulliste, quasi militaire» Matignon, Elysée, ministères... Les cabinets verrouillés du nouveau pouvoir - Page 2. Démission du chef d’état-major: une crise politique et militaire - Page 2. Macron et Trump, frères ennemis du «pédégisme»
La démocratie expliquée à Emmanuel Macron. Macron, l'artifice de l'évaluation. Édouard Philippe veut «agir vite», mais «sans précipitation» Macron réunit le Congrès de Versailles pour un simple discours de campagne. Ce qu’il faut retenir des annonces de Macron devant le Congrès. Macron veut que « le droit de pétition soit revu » pour « mieux prendre en compte les propositions des Français » Assemblée : Woerth élu président de la commission des finances. Le-porte-parole-du-gouvernement-castaner-appelle-la-presse-a-ne-pas-chercher-a-affaiblir-la-ministre-du-travail-penicaud-3374405. Nous pas comprendre le président Macron. Comment LREM a mis une pagaille incroyable à l'Assemblée dès la 2ème journée de la législature. La grosse manœuvre des Constructifs et de LREM pour chiper la questure de l'Assemblée à Éric Ciotti. Comment Macron a placé ses ministres sous surveillance. De Rugy: un ex-écologiste au parcours sinueux, selon la presse. Richard Ferrand a été élu président du groupe LREM à l'Assemblée.
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