Le nombre de lecteurs baisse de 5% en 3 ans en France. Les Français restent attachés au livre papier.
Doreen Salcher/shutterstock.com (Relaxnews) - "Alerte sur la lecture" titre Livres Hebdo dans son édition de vendredi 14 mars à propos des résultats d'une enquête exclusive effectuée par Ipsos pour le magazine spécialisé. Le taux de lecteurs en France a en effet chuté de 5 points, passant de 74% en 2011 à 69% aujourd'hui. La lecture baisse-t-elle ? - La Croix. On aimerait connaître comment évolue notre relation à l’écrit.
On ne sait pas grand-chose sur l’écriture. Mais que sait-on sur la lecture dont l’évolution inquiète journalistes, libraires et enseignants ? Depuis quinze ou vingt ans, les Français ont réduit la part de leur budget consacré à l’achat de presse et de livres. Cette part a baissé d’environ 30 %, un peu plus nettement et tardivement pour la presse (une part aujourd’hui proche de 1 %), moins et de façon plus continue pour le livre (0,5 %).
C’est ce qui ressort des chiffres de l’Insee. Sur la même période, le poids dans le budget des ménages du total des dépenses culturelles et de loisir s’est plutôt accru. Les achats de presse sont peu différenciés selon les catégories sociales. Les achats de livre dépendent beaucoup, eux, de la catégorie sociale, du revenu, de l’éducation, du comportement des parents. Faut-il faire de la lecture une cause nationale? À quelques jours du salon du Livre, le Syndicat national de l'édition espère une mobilisation forte en faveur de la lecture.
Le problème? De moins en moins de Français lisent des livres. C'est un paradoxe: moins de Français lisent des livres, mais leur attachement au livre reste exceptionnel. Le Syndicat national de l'édition (SNE), en partenariat avec le Centre national du livre, a fait ce constat lundi 17 mars à quelques jours de l'ouverture des portes du salon du Livre de Paris qui se tiendra du 21 au 24 mars. La baisse du nombre de lecteurs est rude: cinq points en trois ans, selon l'étude réalisée par Ipsos. Quelque 70% des Français sont considérés comme étant des lecteurs de livres, c'est-à-dire au sens statistique, au moins un livre dans l'année. Principal frein: le manque de temps Le SNE affirme que le portrait-robot du lecteur évolue peu: on trouve une proportion de lecteurs plus importante parmi les femmes, les diplômés et CSP+, les urbains.
Par quels moyens peut-on enrayer la baisse de la lecture ? La désaffection pour la littérature est un avatar de la modernité par Myriam Revault d’Allonnes, philosophe, professeure des universités à l’EPHE et chercheuse associée au Cevipof Ya-t-il vraiment une baisse du temps consacré à la lecture ?
Je ne suis pas sûre qu’on lise moins qu’auparavant et surtout que le temps consacré à la lecture soit aujourd’hui moins important. L’affirmation est trop globale et il faut affiner l’analyse en fonction de l’âge, de l’activité, des centres d’intérêt, etc. On lit différemment, on lit sans aucun doute autre chose que des livres et surtout la lecture n’est plus, pour les jeunes générations, un moyen privilégié d’apprentissage pour accéder au monde adulte, à ses pratiques et à ses codes.
On (mais qui ?) Il faut d’abord insister sur le fait que la lecture ne se porte pas seulement sur les livres : on ne cesse de lire des messages sur des écrans par exemple. Derniers livres publiés : la Crise sans fin. Nous sommes entrés dans un autre temps, accéléré. . Ados : zéro de lecture ? Les études récentes sont formelles : bien souvent, arrivé à l'adolescence, un jeune abandonne le livre.
Déplacement des centres d'intérêt ? Internet et autres écrans ? Explication d'un phénomène qui n'est pas sans paradoxe. LE MONDE DES LIVRES | • Mis à jour le | Par Catherine Simon Francine et Léa sont des prodiges. Toutes les études sociologiques le disent : arrivés à l'adolescence, les jeunes "décrochent", les livres leur tombent des mains. Menée auprès de 4 000 jeunes, interrogés tous les deux ans, de 2002 à 2008 (à 11 ans, 13 ans, 15 ans, puis 17 ans), cette enquête pionnière a fait l'objet d'un commentaire éclairant des sociologues Christine Détrez et Sylvie Octobre, publié dans Lectures et lecteurs à l'heure d'Internet (sous la direction de Christophe Evans, Cercle de la librairie, 2011).
Le papier contre l’électronique (4/4) : Qu’est-ce que lire. Dans cette bataille d’arguments sur les vertus de la lecture selon les supports, un excellent papier du New York Times essaye dépassionner le débat en se référant aux derniers travaux des chercheurs sur le sujet.
Pour son auteur, Motoko Rich, tout l’enjeu consiste au fond à redéfinir ce que signifie lire à l’ère du numérique. Quels sont les effets de la lecture en ligne sur nos capacités de lecture ? A l’heure où les résultats aux tests de lectures des plus jeunes dégringolent, beaucoup enfants passent désormais plus de temps à lire en ligne qu’à lire sur papier. La tendance serait de lier l’un à l’autre, mais peut-on au contraire y trouver l’amorce d’une réponse ? On sait que, selon certaines statistiques fédérales américaines que cite l’auteur de l’article du New York Times, les jeunes qui lisent pour s’amuser, sur leur temps libre, ont un meilleur score à leurs tests de lecture que ceux qui ne lisent que dans le cadre scolaire.