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Après une décennie de mesures non conventionnelles, quel bilan et quelles perspectives pour la politique monétaire ? Jézabel Couppey-Soubeyran est maîtresse de conférences à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et conseillère éditoriale au CEPII. Fabien Tripier est conseiller scientifique au CEPII et professeur d'économie à l'Université d'Evry. Ils ont rédigé le chapitre VI « Après dix ans de politique monétaire non conventionnelle, un retour à la normale est-il possible ? » de la publication annuelle du CEPII, L'économie mondiale 2020 (La Découverte, coll. Repères, septembre 2019). Pour une présentation détaillée de l'édition 2020 de L'économie mondiale, voir le billet d'Isabelle Bensidoun et de Jézabel Couppey-Soubeyran dans le blog du CEPII (L'économie mondiale 2020 : ralentissement sous haute tension, 20/08/2019) et la conférence de présentation de l'ouvrage organisée par le CEPII en septembre 2019.
Les mécanismes du commerce international Les économistes expliquent le développement des échanges mondiaux par l'abondance relative au sein de chaque pays du travail et du capital, et ils prédisent un développement équilibré des échanges, favorables à tous. Une approche aujourd'hui largement contestée, aussi bien sur le plan théorique qu'empirique. 1. L'économiste américain Paul Samuelson, mis au défi par un de ses collègues physiciens de nommer une théorie économique scientifiquement rigoureuse et utile, cita après mûre réflexion la théorie de l'avantage comparatif (*) , élaborée par le Britannique David Ricardo cent cinquante ans auparavant.
Non, l’ascenseur social n’est pas en panne! Il y a deux ans et demi, je publiais dans Telos un article sous ce même titre, fondé sur les données de l’INSEE issues des enquêtes Formation et qualification professionnelle (FQP), une des principales sources sur la mobilité sociale en France. Or l’INSEE vient de publier les premiers résultats de la dernière enquête FQP réalisée en 2014-2015[1]. Ils justifient pleinement, à partir de données récentes, le titre que je donnais au papier de 2016, « l’ascenseur social n’est pas en panne ». Il me semble donc utile de revenir sur ces résultats, tant l’idée fausse qu’il n’y a plus de mobilité sociale en France (ou seulement du déclassement) est ancrée dans l’opinion (et malheureusement propagée bien souvent par les médias, voire par certains intellectuels).
Chine: les exportations dégringolent de 25% Le commerce extérieur de la deuxième économie mondiale continue de se creuser. La Chine a vu ses exportations s'effondrer d'environ 25% sur un an en février, à 126,1 milliards, selon les montants en dollars publiés mardi 8 mars par les Douanes. Dans la devise chinoise, la chute est juste un peu moins spectaculaire: les exportations du géant asiatique ont dégringolé le mois dernier de 20,6% sur un an, à 822 milliards de yuans. De leur côté, les importations du pays, qui s'enfoncent pour le 16e mois consécutif, ont plongé de 13,8% en février à 93,6 milliards de dollars.
Entretien avec Camille Peugny : Le nouveau visage des classes sociales Camille Peugny est Maître de conférences en sociologie à l'Université Paris 8 et chercheur au CRESPPA (Centre de Recherches Sociologiques et Politiques de Paris). Spécialiste de la stratification sociale et des inégalités, ses recherches portent sur la mobilité sociale et les inégalités entre les générations (Le déclassement, Grasset, 2009), la reproduction sociale (Le destin au berceau. Inégalités et reproduction sociale, Seuil, 2013), le rapport au politique des classes populaires. Il travaille actuellement sur les transformations des classes populaires et mène une enquête de terrain auprès de femmes de ménage employées par une grande entreprise de services à la personne.
"Mobilité sociale des femmes" article alternatives économiques Nouveaux regards sur la mobilité sociale. A prendre en compte, à lire, vient corriger certaines limites des tables de mobilité, (cliquez pour accéder) Enfin ! Après onze ans de silence, l’Insee a (très discrètement) publié l’été dernier des données sur la mobilité sociale française en 2014-2015. L’occasion de constater qu’il ne s’est pas passé grand-chose dans l’intervalle, et même depuis maintenant quarante ans.
Au fil de l'éco (3/4) : L'odyssée mondiale du vêtement Troisième volet de notre série sur le textile : après avoir retracé l’histoire du coton, premier produit mondialisé, et observé les usages de l’habit depuis le 19ème siècle jusqu’à nos jours, nous nous intéressons aujourd’hui aux nouvelles usines du monde et à la grande odyssée du vêtement. Du coton récolté dans un champ sénégalais, exporté puis transformé dans une usine chinoise et enfin expédié dans un grand magasin espagnol : voilà le voyage classique du T-shirt, produit phare de la mondialisation. Depuis les années 1970, l’industrie textile a connu une série de bouleversements, la production ne cessant de se déplacer en quête de main d’œuvre moins cher. En tout, ce sont 80 milliards de vêtements qui sont fabriqués chaque année d’un bout à l’autre du globe pour répondre à la folle cadence de la mode. Aujourd'hui la plupart des vêtements que nous portons sont fabriqués un petit peu partout dans le monde, les distributeurs font leur marché aux quatre coins du monde.
La criminalité en col blanc: La mafia du CO2 (cliquez pour accéder au podcast) En 2005, afin de lutter contre le réchauffement climatique, l'Union européenne met en place une bourse d'échange de quotas d'émissions de CO2, principal gaz à effet de serre. Mais dès 2008, un système de fraude à la TVA sur ces quotas se met en place, détournant entre 5 et 10 milliards d'euros... Nous entamons aujourd’hui une nouvelle série sur les affaires économiques et à la criminalité en col blanc. Une semaine qui commence par ce que l’on a appelé l’affaire des quotas carbone... En 2007 - conformément aux mesures européennes de limitations des émissions de CO2 - la France a créé un marché des quotas carbone. Le principe était le suivant : chaque année, les entreprises se voyaient attribuer des quotas, qu’elles pouvaient revendre ou racheter à d’autres, selon leurs besoins.
En Ethiopie, les petites mains de H&M ou Calvin Klein gagnent 23 euros par mois Les salariés des usines de vêtements d’Ethiopie, qui travaillent pour des marques comme Guess, H&M ou Calvin Klein, sont les moins bien payés au monde, avec seulement 26 dollars (23 euros) par mois, selon un rapport rendu public mardi 7 mai. L’Ethiopie, qui ambitionne de devenir le principal centre manufacturier du continent, a séduit les investisseurs en mettant en avant la disposition des salariés à travailler pour moins du tiers du salaire des travailleurs du Bangladesh, affirme le rapport du Centre Stern pour les affaires et les droits de l’homme de l’université de New York. Selon cette étude intitulée « Fabriqué en Ethiopie : les défis de la nouvelle frontière de l’industrie du vêtement », les salariés du Bangladesh, notoirement mal payés, gagnent 95 dollars par mois, ceux du Kenya 207 dollars et ceux de Chine 326 dollars.