Google, Uber, Amazon: comment la disruption transforme des industries entières. De Google à Uber et Facebook, une forme d’innovation dite disruptive change les règles du jeu.
Cette nouvelle organisation du travail crée de nouveaux marchés pour le consommateur, casse les prix, et change l’expérience client Facebook promet d’offrir la possibilité d’un transfert d’argent par son application Messenger. Est-ce le vrai démarrage du paiement de personne à personne? Est-ce une menace pour certaines banques? Il est encore trop tôt pour le dire. Kodak, l’ex-leader de la photo, a-t-il jamais imaginé être presque anéanti par la téléphonie mobile? Les origines de la rupture Cette innovation porte un nom, celui de «disruption». En général, l’innovation est classée en deux types, celle d’accélération et celle de disruption, selon Cyril Bouquet. La deuxième catégorie d’innovation est celle de la disruption. Attention de ne pas mélanger les concepts.
Elimination des acteurs historiques Les syndicats refusent souvent de quitter le statu quo et demandent une protection. La disruption, ébauche d'un nouvel art de vivre ? À l’origine, la théorie en question a été proposée (avec succès) par l’économiste Clayton Christensen en 1997.
Elle élucidait la force tranquille de destruction d’un marché pourtant bien constitué par des technologies émergentes – ou des solutions radicalement autres… solutions qui au départ n’offrent pas ce que les clients obtiennent l’ancien système, mais s’adaptent vite et tiennent, car elles ont à terme de quoi dépasser les limites que l’on entrevoit déjà pour les solutions habituelles. Ainsi fut-il de la photographie numérique imprimée à domicile, tueuse de géants, ou de la banque en ligne qui parait une évidence. Ainsi fut-il – de façon spectaculaire – du remplacement de l’écran cathodique par l’écran plat, puis le tactile. Ainsi en saura-t-il de bien des choses que nous connaissons aujourd’hui. Le côté paradoxal est que, malgré la crise qui menace l’emploi, cet appétit général de renouvèlement s’amplifie et se radicalise. Et tant d'autres ! Pascal Jouxtel, février 2013. « La disruption est une transformation irréversible du capitalisme » (Clayton Christensen)
LA TRIBUNE - Sommes-nous entrés dans une époque disruptive ?
CLAYTON CHRISTENSEN - Oui, bien sûr. Mais elle pourrait, devrait même, l'être encore plus. Beaucoup de gens pensent à la disruption a posteriori, pour justifier ce qu'ils font. L'innovation disruptive, c'est pourtant avant tout une façon de définir le processus de transformation d'un marché. Elle se manifeste par un accès massif et simple à des produits et services auparavant peu accessibles ou coûteux. La disruption change un marché non pas avec un meilleur produit - c'est le rôle de l'innovation pure -, mais en l'ouvrant au plus grand nombre.
Jusqu'où cela peut-il aller ? Pourquoi la batterie PowerWall de Tesla est vraiment disruptive. Nous vivons une époque formidable. je ne cesse de le dire à mes étudiants, eux qui me regardent d’un air goguenard en se prenant pour une génération sacrifiée et sans avenir.
Bref, nous vivons une époque formidable et sommes à l’aube d’une nouvelle révolution scientifique et technologique. De nombreuses ruptures sont en marche. Le meilleur exemple est l’annonce de PowerWall, la batterie de Tesla. Cette annonce devrait terrifier EDF. PowerWall (Tesla) PowerWall est une batterie Li-On qui est reliée aux panneaux solaires. Une batterie… rien de bien neuf dira-t-on. Tesla n’est pas la première entreprise à faire des batteries. Avec la batterie de Tesla, EDF a enfin un véritable concurrent, qui menace son existence-même. Encore une fois, les leaders n’ignorent pas la rupture, ils l’acceptent, lancent des produits mais préservent toujours leur cœur historique et compromettent donc la réussite de leurs efforts dans la rupture.
J'aime : J'aime chargement… Méthodologies du changement (1) : Les deux types de changement. Le projet à travers ces quelques articles est de cerner les contours d'une approche du changement, au moment où tout est changement parfois jusqu'à la saturation.
Le premier article est sur Bateson : les fondamentaux.LES DEUX TYPES DE CHANGEMENTC'est à Gregory Bateson, figure de proue de l'Ecole de Palo Alto, que revient le mérite d'avoir apporté des éléments déterminants pour la compréhension du processus de changement. Ses apports, fruits d'une interdisciplinarité exemplaire, ont permis la mise en oeuvre d’une nouvelle pédagogie du changement. Bateson distingue deux types de changement dans les systèmes humains: le changement qui intervient à l’intérieur d'un système, qu'il nomme le changement 1, et le changement qui affecte et modifie le système lui-même, qu'il appelle le changement 2.le changement 1 : l'homéostasie.Le changement 1 est celui qui permet au système de maintenir son homéostasie, son équilibre : la modification s' opère simplement au niveau des éléments du système.