Quelles sont les limites du 100% renouvelable dans le monde et qu'elles innovations peuvent nous y amener ? Saisissons-nous de la crise pour réaliser l'Europe post-carbone. En 1973, quelques mois avant la crise pétrolière, paraissait dans Le Monde une série d’articles intitulée « Energie et équité », dans lesquels Ivan Illich liait la transition énergétique et la justice sociale.
Il y expliquait que « l’utilisation de hauts quanta d’énergie a des effets aussi destructeurs pour la structure sociale que pour le milieu physique ». Il avertissait déjà de l’impact des choix énergétiques sur nos sociétés démocratiques. Aujourd’hui, au pic de la crise sanitaire due à l’épidémie de Covid-19, de nombreux appels à un « monde d’après » se font entendre.
Cela soulève la question du rôle des crises dans les bifurcations sociotechniques. Énergies renouvelables : les innovations. L’énergie coûte de plus en plus chère et les alternatives proposées (charbon, gaz de schiste…) posent de nombreux débats environnementaux.
On estime que la consommation énergétique mondiale augmentera de 40 % entre 2009 à 2035. Pour faire face à ces enjeux, la France investit chaque année près de 4,5 milliards d’euros afin de développer la recherche pour les énergies renouvelables et trouver des solutions rentables. Trois formes d’innovation énergétique à valoriser face à la crise systémique. La montée en puissance des technologies bas carbone et des énergies renouvelables ne pourra pas se faire sans une utilisation croissante de nombreux métaux, dont beaucoup sont rares ou produits en petites quantités.
Dans ce contexte de tensions sur les ressources, il paraît important de « fabriquer l’innovation » avec peu de moyens. Le triptyque « décarbonisation, planification, relocalisation » post-crise sanitaire s’applique aussi à l’innovation dans le domaine de l’énergie. La « rétro-tech » pour repenser le modèle de l’innovation Un premier levier d’action consiste à optimiser notre patrimoine technologique : il s’agit d’inventorier et évaluer des ressources technologiques existantes (idées, concepts ou brevets) et de les mettre à jour, par exemple avec des technologies contemporaines comme le numérique.
Ce type d’innovation, dit « rétro-tech », se revendique comme une « innovation frugale » et cherche à répondre à des besoins en utilisant un minimum de moyens. Énergies renouvelables: limites et atouts pour lutter contre les emissions de CO2. CLIMAT - Dans la préparation de la COP21 comme dans la récente Loi de transition énergétique, la part belle est donnée aux énergies renouvelables.
Le réchauffement climatique est évidemment un défi majeur pour notre avenir, mais les énergies renouvelables sont-elles la solution idéale? Quelles sont les énergies les plus économes en CO2? Pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre et leurs effets dévastateurs sur les océans, la biodiversité et le climat, la solution est évidemment dans l'utilisation des énergies dont la production et l'utilisation produisent le moins de CO2 ...
Encore faut-il trouver la bonne manière d'opérer le changement. Quelques comparaisons méritent d'être rappelées. Grammes de CO2 par kilowattheure (kWh) produit - Source : Institut Paul Scherrer - Villingen - Suisse (2011)- Surprenant pour le photovoltaïque mais l'empreinte carbone des différentes technologies (mono-Si ; multi-Si ; CdTe ; CIGS) est en moyenne de 44 gCO2/kWh. Nouvelle étude scientifique : le 100% renouvelable n’est pas une utopie. Après quatre années et demie de recherches, une équipe de 14 scientifiques encadrés par l’université de Lappeenranta (LUT) en Finlande et l’Energy Watch Group ont démontré que d’ici 2050, l’humanité pouvait se passer totalement des énergies fossiles et du nucléaire pour son approvisionnement en énergie.
La transition vers 100 % d’énergie renouvelable n’est pas seulement possible techniquement, elle sera aussi « économiquement compétitive ». Nous vous avions déjà rapporté les conclusions d‘une recherche menée par une équipe d’experts de l’université de Stanford[1] aux USA. Ils ont démontré qu’une transition vers 100 % d’énergie renouvelable en 2050 est tout à fait possible dans la plupart des pays de la planète.
D’autres études scientifiques viennent régulièrement confirmer ce diagnostic. Publicité Installation de chauffage aérothermie Le solaire et les éoliennes apparaissent comme les nouveaux atouts du futur système énergétique mondial. Besoins en chaleur. Des solutions pour stocker l'énergie renouvelable. Dans le contexte actuel de développement des énergies renouvelables, le stockage de l’énergie est un enjeu majeur.
Les énergies renouvelables sont en effet majoritairement intermittentes, c’est-à-dire qu’elles ne produisent pas d’énergie en continu. Il faut donc trouver des moyens de stocker l’énergie et la chaleur accumulées lors de périodes de pic, en vue d’une utilisation ultérieure lors des périodes sans vent ou énergie solaire. Actuellement, l’un des moyens les plus communs de stocker l’énergie est d’utiliser des batteries.
Les barrages sont également efficaces, bien qu’ils n’existent pas partout. L’hydrogène vert, qui a le vent en poupe ces derniers temps, est également prometteur. De nombreux systèmes font ainsi bon usage de phénomènes naturels et physiques pour stocker l’énergie. C’est notamment le cas de la photosynthèse artificielle. Le principe de thermodynamique a également été étudié et appliqué dans les systèmes de stockage à air comprimé. Est-il possible de passer au 100% renouvelable ? Article coécrit avec Estelle Cathelineau, La transition énergétique bouleverse le fonctionnement du réseau électrique historique.
Les énergies renouvelables prennent place dans notre société et les projets à grande échelle, comme SMILE ou Flex’Grid, se multiplient. Mais globalement la production française reste nucléaire alors que le plus ambitieux des scénarios GIEC estime que les énergies renouvelables pourraient couvrir les 3/4 des besoins. L’évolution du nombre d’EnR représente 2 à 3 fois celui déjà acquis en 2010 et le plus dur reste à faire.
Les premières installations raccordées étaient les plus faciles à intégrer, les suivantes nécessiteront plus d’adaptations ou de renforcement du réseau. Un défi pour les gestionnaires de réseaux.