Le fonds sous influence. Fraude, pots-de-vin et trafic d'influence. Journaliste: Manon Richard Photo : Luc Lavigne.
Scandale à la FTQ. Scandale à la FTQ Comment le dirigeant du plus gros syndicat de l’industrie de la construction, la FTQ-Construction, a-t-il pu mener un train de vie princier payé par les cotisations des travailleurs?
C’est la question qui se pose après qu’Enquête a mis la main sur les comptes de dépense de celui qui a été directeur général de ce syndicat pendant 11 ans. D'après ces comptes, le coût d’un simple repas au restaurant a pu monter jusqu’à 3000 dollars. Plus troublant encore, les journalistes de l'émission ont appris que le dirigeant en question entretient des relations d’affaires avec un homme au lourd passé criminel, Raynald Desjardins, longtemps associé au clan Rizzuto...
Discours_Charbonneau.pdf. Tous doivent mettre l'épaule à la roue, dit la juge Charbonneau. >>> L'intégral du discours de France Charbonneau C'est sur cette déclaration que la juge France Charbonneau a clôturé aujourd'hui deux ans et demi d'audiences publiques de la Commission d'enquête sur l'octroi des contrats publics dans l'industrie de la construction.
La présidente et le commissaire Renaud Lachance vont maintenant se retirer des caméras pour rédiger leur mémoire qui sera rendu au printemps 2015. Durant son discours qui a duré une trentaine de minutes, la juge Charbonneau souligné qu'il était « impératif » que la culture institutionnelle québécoise rejette toute forme de corruption et de collusion, quel qu'en soit l'échelon. « La dénonciation ne doit plus être perçue comme un acte de trahison, mais être fortement encouragée comme un geste de grande loyauté envers l'organisation, la fonction publique et toute la société en général », a-t-elle déclaré. « La Commission a dû se restreindre et faire des choix. Le Barreau et le Procureur général comme derniers témoins.
FTQ-Construction: pas de problème de parler des relations de travail avec le crime organisé. En fin de journée, le directeur-général de la FTQ-Construction a cependant nuancé ses propos en précisant que la FTQ-Construction n'est pas une instance policière et que son rôle est de défendre ses membres et non faire enquête sur des membres présumés du crime organisé. « S'il y a une convention à appliquer, on ne peut pas dire : lui on ne lui parle pas parce qu'il est du crime organisé », a déclaré Me Laurin devant la commission où il présentait ses représentations finales. « En autant que quand on fait affaire avec ces gens-là, on le fait uniquement sur la question des relations de travail.
Si erreur il y a eu, c'est de développer des liens personnels avec ces gens-là. » « La FTQ-Construction n'a donc pas de problème à faire affaire avec des membres du crime organisé en autant qu'ils respectent les conventions collectives », a donc déclaré la juge France Charbonneau. «Les bâtons de baseball ça n'existe plus.
Ce qui existe encore c'est l'effet spectaculaire des manifestations.» Zoom sur le réseau de Tony Accurso.
Commission Charbonneau: Accurso clarifie ses liens avec la mafia. Michel Bissonnet a été l'associé d'un avocat proche de la mafia. Après 46 ans au pays, un ancien trafiquant risque l'expulsion. Trois ans de prison pour un soldat de la mafia. Commission Charbonneau : les Québecois voulaient Charest, Marois et Bibeau à la barre.
Jocelyn Dupuis reconnu coupable de fraude. Jean Lavallée : portrait de l'homme au coeur du scandale du Fonds FTQ. Jean Lavallée, photographié sur le bateau de Tony Accurso, lors d'un voyage aux Iles Vierges, le 25 février 2005.
Fraude, pots-de-vin et trafic d'influence. Les chroniques québécoises de Catherine François. Les règles de la mafia Durant toute la journée, l’ex-agent du FBI a raconté comment il avait réussi à infiltrer le clan BONNANO entre 1976 et 1981 en se faisant passer pour un voleur de bijoux.
Il a détaillé les règles qui régissent la mafia, comme, par exemple, l’interdiction formelle de « toucher » de près ou de loin aux femmes du clan ou alors l’obligation de rapporter tous les jours à son « capo ». Joseph Pistone a précisé par quels moyens les membres du clan faisaient régner la peur et l’intimidation et comment il a frôlé la mort à plusieurs reprises. Il a aussi expliqué comment la mafia new-yorkaise contrôle sa petite sœur montréalaise et comment elle a réussi à gangréner différents secteurs de l’économie américaine, en particulier l’industrie de la construction. Corruption tous azimuts, pratiques généralisées de collusion, la mafia ne lésinerait sur aucun moyen pour avoir le contrôle d’une industrie très lucrative, qui brasse des milliards de dollars. Un témoignage capital… Des dépenses excessives. Jocelyn Dupuis Jocelyn Dupuis a été pendant 11 ans, jusqu'en novembre dernier, le directeur général de la FTQ-Construction, un syndicat de 70 000 membres.
Radio-Canada a appris qu'un ancien directeur général du syndicat, Jocelyn Dupuis, a réclamé le remboursement de 125 000 $ en six mois pour des dépenses en alcool et en restaurants. Jocelyn Dupuis s'est fait rembourser 125 000 $ en dépenses en 6 mois. Selon 34 rapports de dépenses et 109 factures que Radio-Canada a obtenus, Jocelyn Dupuis s'est fait rembourser une moyenne de 4753 $ par semaine, seulement en repas au restaurant. Certaines factures font état de soirées bien arrosées, comme une réclamation à La Mise au Jeu du Centre Bell pour 1078 $, dont 630 $ seulement en alcool. Corruption : le maire de Montréal arrêté. L'homme remplaçait depuis novembre l'ancien maire de la ville, Gérald Tremblay, contraint de démissionner suite à une enquête sur un vaste réseau de corruption gangrenant la Ville et l'industrie du bâtiment.
L'opération s'est déroulée dans la plus grande discrétion. Lundi matin, 6 heures, le maire de Montréal, Michael Applebaum, a été arrêté à son domicile. Seuls une poignée de policiers avaient été mis dans la confidence. L'élu, interpellé en même temps que deux autres hommes publics, va être entendu dans la journée par l'Unité permanente anticorruption à propos d'une vaste affaire de corruption qui empoisonne le Québec depuis plusieurs années. Les chroniques québécoises de Catherine François. Le témoignage fracassant de Lino Zambito.
Mafia rizzuto parrain patriarche clan assassinat. Quatorze chefs d'accusation contre Michael Applebaum. «Il n'y aura aucun commentaire aujourd'hui», a sèchement annoncé le maire de Montréal aux dizaines de journalistes qui l'attendaient.
Puis, il s'est engouffré dans un taxi qui, dans la cohue, a eu bien du mal à démarrer. Il venait de passer 10 heures en tête-à-tête avec les enquêteurs de l'UPAC. Ce n'était pas la première fois qu'il les rencontrait, mais jamais il ne l'avait fait en tant que suspect détenu dans une affaire de corruption.
Le 19 février dernier, après les avoir rencontrés pour une première fois, le maire Applebaum affirmait ne pas être l'objet d'une enquête. La FTQ-Construction sous enquête. Au cours de leur investigation, les policiers ont obtenu des informations au sujet des liens entretenus par le directeur général de la FTQ-Construction, Jocelyn Dupuis, avec des membres du monde interlope, notamment des Hells Angels. Selon des informations recueillies par La Presse autant au sein de la FTQ, à la SQ et au gouvernement du Québec, M. Dupuis et le président de la FTQ-Construction, Jean Lavallée, ont dû quitter précipitamment leurs postes en septembre 2008 à la demande expresse du président de la FTQ, Michel Arsenault.
M. Arsenault venait d'être informé par des policiers que quelque chose ne tournait pas rond à la barre du syndicat de la construction, qui compte plus de 70 000 membres. Dans le cadre de son enquête, qui portait sur des histoires de blanchiment d'argent par les Hells Angels, la SQ a en effet obtenu des témoignages sur les liens entretenus par Jocelyn Dupuis et un membre important de ce groupe de motards, Normand «Casper» Ouimet. Fraude, pots-de-vin et trafic d'influence. Les chroniques québécoises de Catherine François. Analysez les liens entre la FTQ, les Hells et la mafia. Les amitiés toxiques « Salut mon chum ! »... Il est fascinant de se rappeler que dès 2009, grâce à l'émission Enquête et à Ken Pereira, la plupart des noms de ceux ayant entretenu des liens troubles avec le Fonds de solidarité FTQ étaient connus.
Les témoignages et, surtout, les écoutes électroniques entendus depuis à la commission ont permis de préciser quelque chose de capital : l'intensité, la force des liens qui les unissaient. Un réseau dense d'amitiés toxiques s'était tissé autour du Fonds, mêlant syndicalistes, mafieux et Hells Angels, cimenté par le goût du pouvoir et l'appât du gain. Version mobile : Pour consulter l'infographie interactive sur votre appareil mobile, cliquez ici.
Note :Les informations ci-dessus sont en date du 28 novembre 2013. Regardez les explications d'Alexis De Lancer.