Perturbateurs endocriniens. Dieselgate. CETA. Le traité transatlantique (secret) TAFTA ... En Ouganda, des fournisseurs de Lafarge accusés d’employer des enfants. Un rapport révèle que le groupe a produit pendant plus de dix ans son ciment avec un minerai extrait par des enfants.
La direction dément. LafargeHolcim, à nouveau plongé dans la tourmente ? Un rapport rendu public le 3 mai accuse le leader mondial des matériaux de construction d’avoir produit pendant plus de dix ans son ciment avec un minerai extrait par des enfants en Ouganda. Le rapport fait suite à la publication d’une enquête publiée par Le Monde en mars 2016.
LafargeHolcim prêt à construire le mur anti-clandestins de Trump. Le ministre des affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a immédiatement appelé le champion européen du ciment à « bien réfléchir », ajoutant que les entreprises « ont aussi une responsabilité sociale ».
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Denis Cosnard C’était le 2 mars. Accusé depuis des mois d’avoir financé les djihadistes de l’organisation Etat islamique pour pouvoir continuer ses activités en Syrie en 2013 et 2014, LafargeHolcim reconnaissait avoir agi de façon « inacceptable » et son PDG, Eric Olsen, se couvrait la tête de cendres. LafargeHolcim admet avoir financé des groupes armés en Syrie. Le géant suisse des matériaux de construction reconnaît que des pratiques «inacceptables» ont été employées pour maintenir l'activité et la sécurité de son usine.
Une enquête préliminaire ouverte en octobre, après une plainte de Bercy. Le géant suisse des matériaux de construction LafargeHolcim a admis jeudi avoir «indirectement» financé en 2013 et 2014 des groupes armés en Syrie, pays déchiré par la guerre civile, pour maintenir en activité sa cimenterie. Le jeu dangereux de Lafarge en Syrie : arrangements avec des groupes armés, dont des djihadistes. De 2011 à septembre 2014, en pleine guerre civile, la cimenterie de Jalabiya a fonctionné au prix d’arrangements avec des groupes armés, dont des djihadistes.
LafargeHolcim accusé de produire du ciment avec du minerai extrait par des enfants. Le Monde | • Mis à jour le | Par Bruno Meyerfeld (envoyé spécial à Harugongo, Ouganda) A Harugongo, la mine fait face à l’école.
Mais, dans ce village de l’ouest de l’Ouganda, à une dizaine de kilomètres au nord de la ville de Fort Portal, les enfants n’ont pas vraiment le choix. Vincent, 17 ans, pioche depuis cinq ans déjà. Conflits d’intérêts avec les labos pharmaceutiques : les facs de médecine épinglées. Une association publie un classement des universités en fonction de leurs rapports avec l’industrie pharmaceutique.
LE MONDE | • Mis à jour le | Par François Béguin et Camille Stromboni Dès les premières années de leur cursus universitaire, les étudiants en médecine sont insuffisamment protégés contre l’influence des laboratoires pharmaceutiques. C’est ce que confirme le classement de Formindep, le premier du genre, publié lundi 9 janvier dans la revue scientifique en ligne PLOS ONE. L’association pour une information médicale indépendante a étudié les politiques des facultés de médecine vis-à-vis des conflits d’intérêts. S’inspirant d’une opération similaire menée aux Etats-Unis en 2007, l’association a adressé aux doyens de trente-sept facultés de médecine en France un questionnaire de treize critères permettant d’évaluer leur démarche en la matière.
La recherche sur les OGM est minée par les conflits d’intérêts. Pas moins de 40 % de conflits d’intérêts.
Le chiffre, frappant, caractérise tout un corpus d’articles scientifiques portant sur les organismes génétiquement modifiés (OGM). Voilà la première conclusion d’une étude publiée par une équipe de chercheurs de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) dans la revue scientifique PLOS ONE, le 15 décembre. Seconde conclusion : ces conflits d’intérêts ont une influence patente sur les résultats de ces publications. Halte à la manipulation de la science. Près de cent scientifiques demandent à l’Europe et à la communauté internationale d’agir contre les perturbateurs endocriniens.
Ils dénoncent la fabrication du doute par les industriels, déjà à l’œuvre dans la lutte contre le changement climatique. Depuis des décennies, la science est la cible d’attaques dès lors que ses découvertes touchent de puissants intérêts commerciaux. Des individus dans le déni de la science ou financés par des intérêts industriels déforment délibérément des preuves scientifiques afin de créer une fausse impression de controverse. Cette manufacture du doute a retardé des actions préventives et eu de graves conséquences pour la santé des populations et l’environnement.
Read this article in English. En Zambie, dans l’enfer des mines de cuivre. LE MONDE | | Par Raoul Mbog (envoyé spécial, Mufulira (Zambie) Mufulira (« abondance », en langue bemba) porte un nom qui chante un avenir radieux.
Protection d'un savoir-faire, oui. Secret des affaires, non ! LE MONDE | | Par Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Ils savaient que le sujet « secret des affaires » était sensible, qu’une pétition de la journaliste Elise Lucet dénonçant le projet de directive censé les protéger circulait déjà depuis des mois sur le web.
Mais les eurodéputés ont été surpris par la tempête médiatique qui, en France, a suivi leur feu vert définitif au texte européen (503 voix pour, 131 contre et 18 abstentions), le 14 avril à Strasbourg. Arnaques, mensonges et manipulations. Les Belges, qui ont fait de l’humour un art de vivre contre le tragique de la vie, affirment volontiers que l’économie se présente comme un iceberg : au-dessus, tout va toujours bien, mais en bas, plus rien ne va. C’est ce même constat, en apparence peu académique, que deux économistes, et non des moindres, ont cherché à décrypter. Tous deux Prix Nobel d’économie, George Akerlof et Robert Shiller ont choisi d’éclairer la face sombre, pour ne pas dire sinistre, du « libre marché ». Et la taille de l’iceberg est telle qu’il ressemble à un vaste continent pavé de mensonges, de manipulations et d’escroqueries plus vilaines les unes que les autres.
On est en droit de se demander si l'agence l'EFSA (agence de sécurité de nos aliments), sensée nous protéger, n'est pas à la botte des industriels ? LE MONDE | • Mis à jour le | Par Stéphane Foucart Pas un mois ne se passe sans que le pire soit à craindre pour le projet européen. Après la crise des dettes souveraines, l’Union fait face à la montée des populismes, à la menace d’une sortie du Royaume-Uni de l’espace européen, au retour des frontières et des barbelés dans l’espace Schengen… Mais une autre crise, bien plus discrète, couve au cœur des institutions européennes et pourrait conduire à d’autres formes de morcellement de l’Union. Cette crise, c’est celle du système européen de l’évaluation des risques sanitaires et environnementaux, incarné par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).
L’agence européenne basée à Parme (Italie) remplit un rôle important : elle centralise une grande part du contrôle et de l’évaluation des risques associés à tout ce qui entre dans la chaîne alimentaire (pesticides, additifs alimentaires, matériaux au contact des aliments, OGM, etc.). Comment l'industrie pharmaceutique tente d'influencer les étudiants en médecine.
C’est un rendez-vous ordinaire, presque routinier. Tous les lundis soir, dans ce service de chirurgie d’un hôpital parisien, le personnel soignant de garde se rassemble pour partager un repas... offert par un laboratoire pharmaceutique. Un « staff », comme on l’appelle dans le milieu. À côté des médecins : un « visiteur médical », un commercial chargé de promouvoir les dernières trouvailles de la marque pharmaceutique pour laquelle il travaille. « Il n’y avait évidemment pas de nouveaux produits hospitaliers à présenter chaque semaine, se rappelle Louise, une externe passée par ce service. Et j’avais l’impression qu’il était parfois difficile de justifier le traiteur ! » La présence régulière de ce représentant privé dans ce lieu public est presque institutionnalisée. Intérêts commerciaux contre savoir universitaire ? Conflits d’intérêts dans la santé : « Aller vers plus de transparence » LE MONDE ECONOMIE | | Par Rémy Slama (Directeur de recherche à l’Inserm) Par Rémy Slama, directeur de recherche à l’Inserm La presse nous a appris qu’un pneumologue avait témoigné devant une commission d’enquête du Sénat sur la pollution de l’air, sans déclarer qu’il touchait un salaire d’une compagnie pétrolière.
« Sur la biodiversité, les lobbys sont très présents, au détriment de l'intérêt général » Barbara Pompili : LE MONDE | • Mis à jour le | Propos recueillis par Pierre Le Hir et Martine Valo Nommée secrétaire d’Etat à la biodiversité en février, l’écologiste Barbara Pompili a repris en main le projet de loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages. Le texte adopté par les députés en deuxième lecture a été largement amputé par les sénateurs le 12 mai.
Une commission mixte paritaire a échoué, mercredi 25 mai, à trouver un compromis. Lire aussi : Biodiversité : députés et sénateurs échouent à trouver un accord Les associations environnementales jugent que, à l’issue de sa deuxième lecture au Sénat, le projet de loi sur la biodiversité est vidé de toute substance. Mafia du C02: le suspect français qui menace Netanyahou.
Ventes d’armes de la France: un trafic toujours opaque. Grande nouveauté dans le monde opaque du commerce des armes : dans le cadre du traité de l'Onu sur le commerce des armes (TCA), la France a remis ce 1er juin au secrétariat du traité, à Genève, son rapport annuel sur ses exportations et importations d'armes. Le TCA n'oblige pas les États à rendre public ce rapport ; la France s'en est néanmoins acquittée. Quatre pages sont désormais à la disposition des citoyens curieux de ce commerce. Dans les faits, rien de neuf cependant : les informations fournies sont les mêmes que celles délivrées dans le cadre du Registre des armes classiques des Nations unies. Au même moment et comme chaque année, le ministère de la défense a également rendu public son rapport annuel au Parlement.