Embryons : tout ce qui est possible est-il souhaitable ? C’est l’un des textes les plus sensibles du quinquennat.
Un texte attendu par certains, redouté par d’autres. Le projet de loi de bioéthique a été présenté ce matin en Conseil des ministres, quelques jours après avoir été partie validé, pour sa plus grande part, par le Conseil d’État. Une mesure concentre l’attention : la légalisation de la procréation médicalement assistée, la PMA, pour les couples de femmes et pour les femmes seules. France Culture - L’acharnement thérapeutique, le... Le Monde - La Cour de cassation a élargi sa jurisprudence... Sociologue au CNRS et spécialiste de... Affaire Vincent Lambert : le médecin annonce la fin des traitements la semaine du 20 mai.
Polony TV - Chine : des singes transgéniques créés par des... « Le forçage génétique est un peu au généticien ce que la nitroglycérine est à l’artificier » Des chercheurs chinois obtiennent des souriceaux à partir de parents de même sexe. Des scientifiques chinois ont supprimé les barrières naturelles qui empêchent deux mammifères de même sexe de se reproduire entre eux.
LE MONDE | 11.10.2018 à 17h51 • Mis à jour le 12.10.2018 à 11h11 | Par Paul Benkimoun Des chercheurs, membres de l’Académie chinoise des sciences, ont annoncé avoir obtenu des souris en bonne santé à partir de deux souris femelles. Les rongeurs ont non seulement pu se développer, mais également donner à leur tour naissance à des souris en bonne santé. Zhi-Kun Li et ses collègues ont répété la procédure avec deux souris mâles, mais les souriceaux n’ont pas vécu plus de quarante-huit heures.
PMA, GPA, accès aux origines, fin de vie : « Le gouvernement prend le pari de conduire un débat “apaisé” » Nos journalistes ont répondu aux interrogations d’internautes sur l’avis rendu par le Comité consultatif national d’éthique.
Favorable à la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes les femmes, il propose plusieurs ouvertures, notamment pour la recherche sur les embryons surnuméraires. Il est aussi favorable à un accès aux origines pour les enfants issus de don de sperme et insiste pour que la loi sur la fin de vie soit mieux connue et appliquée. Les journalistes du Monde Paul Benkimoun, Sandrine Cabut et Manon Rescan ont répondu aux questions d’internautes. L’avis du comité d’éthique : PMA, GPA, accès aux origines, fin de vie… Elargissement de la PMA : le gouvernement veut aller au bout de la réforme. L’ouverture de la procréation médicalement assistée aux femmes célibataires et aux couples lesbiens devrait bientôt être examinée.
LE MONDE | 25.09.2018 à 06h38 • Mis à jour le 25.09.2018 à 15h41 | Par Manon Rescan Même si le coup d’envoi de la réforme n’a pas été formellement donné, tous les feux sont au vert pour l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux femmes célibataires et aux couples lesbiens. « Nous irons jusqu’au bout », a prévenu Mounir Mahjoubi, secrétaire d’Etat au numérique, le 21 septembre sur Franceinfo, à quelques jours du rendu de l’avis du Conseil consultatif national d’éthique (CCNE), dévoilé mardi 25 septembre. Ce projet est loin d’être une surprise : la promesse figurait dans le programme présidentiel d’Emmanuel Macron. Buzyn et Schiappa critiquent les propos anti-IVG du président d’un syndicat de gynécologues. « Nous ne sommes pas là pour retirer des vies », a déclaré Bertrand de Rochambeau, revendiquant son droit de ne pas pratiquer d’avortements.
LE MONDE | 12.09.2018 à 11h41 • Mis à jour le 13.09.2018 à 15h02 | Par François Béguin Les mots ont choqué. Mardi 11 septembre, dans l’émission « Quotidien » sur TMC, Bertrand de Rochambeau, le président du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens (Syngof), la principale organisation de la profession, a créé la surprise en tenant des propos anti-avortement, et déclenché, mercredi, une forte levée de boucliers. « Nous ne sommes pas là pour retirer des vies », a déclaré sur TMC le médecin pour expliquer son choix de ne plus pratiquer d’IVG.
Alors que la journaliste lui fait remarquer que « ce n’est pas un homicide de faire une IVG », le gynécologue répond : « Si, Madame. » « Toutes les femmes ne considèrent pas qu’avoir un embryon dans le ventre, c’est une vie », insiste son interlocutrice. Des enfants nés par don de gamètes percent le secret de leurs origines. Environnement, bioéthique. « Nous, médecins et chercheurs, mettons en garde contre la Fondation Jérôme-Lejeune » Dans une tribune au « Monde », 146 scientifiques dénoncent les prises de position de cette fondation, reconnue d’utilité publique, contre les recherches sur l’embryon et contre l’avortement.
Dans un texte publié par Le Monde, 146 médecins et chercheurs dans le domaine des sciences de la vie (dont une trentaine d’académiciens et de professeurs au Collège de France, et plusieurs présidents de sociétés savantes) mettent en cause l’action de la Fondation Jérôme-Lejeune, en particulier les procédures judiciaires lancées contre des autorisations de recherche sur l’embryon.
Ils demandent aux pouvoirs publics de « reconsidérer » la reconnaissance d’utilité publique attribuée à cette fondation lors de sa création en 1996. La Fondation Jérôme-Lejeune est connue pour son action au service des trisomiques et pour ses positions défavorables à toute intervention sur le vivant. TRIBUNE. En outre, ses interventions ne concernent pas seulement les domaines médicaux ou scientifiques,... 146 médecins et chercheurs accusent la Fondation Lejeune d’entraver la recherche sur l’embryon. Une pétition signée par 146 scientifiques accuse la Fondation Jérôme-Lejeune d’attaquer en justice tous leurs travaux et demande le retrait de sa reconnaissance d’utilité publique.
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Gaëlle Dupont C’est à la fois un coup de colère et le signe d’une inquiétude croissante. Dans un texte publié par Le Monde, 146 médecins et chercheurs dans le domaine des sciences de la vie mettent en cause l’action de la Fondation Jérôme-Lejeune, en particulier les procédures judiciaires lancées contre des autorisations de recherche sur l’embryon, et demandent aux pouvoirs publics de « reconsidérer » leur reconnaissance d’utilité publique, attribuée lors de sa création en 1996. Les scientifiques critiquent également les positions de la fondation dans les champs sociaux et politiques qui, selon eux, « dénaturent et dégradent le débat éthique qu’il convient de mener sur les évolutions des sciences de la vie et de la santé ». Le troisième sexe devant la Cour de cassation. La « binarité sexuelle » homme-femme a été disséquée mardi devant la plus haute juridiction française.
Un intersexe âgé de 66 ans a demandé que la mention « sexe neutre » figure sur son état civil. « Sexe : N ». Bioethique. Les anti-IVG de la Marche pour la vie défilent dimanche à Paris. Les anti-IVG de la Marche pour la vie défilent dimanche à Paris. Des souris bénéficient d’une cure de jouvence transgénique. Un protocole expérimental permet d’inverser les effets de l’âge chez des rongeurs génétiquement modifiés.
L’application à l’homme n’est pas envisageable en l’état. « L’aspect le plus important de notre étude est de montrer que le vieillissement est dynamique et plastique, se réjouit Juan Carlos Izpisua Belmonte, professeur au Salk Institute (San Diego, Californie), qui a dirigé ces travaux. Vieillir n’est plus un processus unidirectionnel, comme on le pensait. OGM : l’INRA pointe une recherche sous influence.
Pas moins de 40 % de conflits d’intérêts.
Le chiffre, frappant, caractérise tout un corpus d’articles scientifiques portant sur les organismes génétiquement modifiés (OGM). Voilà la première conclusion d’une étude publiée par une équipe de chercheurs de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) dans la revue scientifique PLOS ONE, le 15 décembre. Seconde conclusion : ces conflits d’intérêts ont une influence patente sur les résultats de ces publications. Quand conflit d’intérêts il y a, « les conclusions ont 49 % de chances d’être plus favorables aux intérêts des industries semencières », écrivent les chercheurs.
Ce n’est pas l’intégralité de la littérature scientifique sur les OGM qui a été ici analysée, mais un ensemble de 672 articles publiés entre 1991 et 2015 sur une question bien précise. Controverse sur la congélation de sang de cordon. La justice a autorisé un couple à conserver des cellules souches de son bébé, une décision controversée. D’autres Français sont intéressés. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Gaëlle Dupont L’ordonnance rendue par le tribunal de grande instance (TGI) de Grasse (Alpes-Maritimes) est courte, mais elle n’est pas passée inaperçue.
En quelques lignes, la justice a autorisé, le 21 novembre, un couple à conserver le sang du cordon ombilical de son enfant à naître, pour un usage médical futur, « au regard des nécessités thérapeutiques dûment justifiées ». Une première en France, rendue publique lundi 12 décembre. La décision ouvre une brèche dans la loi de bioéthique de 2011, qui avait certes autorisé le prélèvement et la conservation du sang de cordon ombilical, mais uniquement pour effectuer un don anonyme et gratuit. Délit d’entrave à l’IVG : Mgr Pontier en appelle à Hollande. Le président de la Conférence des évêques de France critique la proposition de loi visant à permettre la fermeture de sites controversés tentant de dissuader des femmes d’avorter. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Cécile Chambraud Contre l’extension du délit d’entrave à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) inscrit dans une proposition de loi de la majorité, l’Eglise catholique a recours aux grands moyens.
Le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr Georges Pontier, a écrit à François Hollande pour lui demander de ne pas laisser « arriver à son terme » ce texte législatif qui doit être examiné par les députés jeudi 1er décembre. Une telle initiative épistolaire est d’autant plus marquante qu’elle est rare. Congeler ses ovules ne fait pas rêver les femmes. Les jeunes Françaises sont favorables au droit de conserver les ovocytes, mais peu sont prêtes à y avoir recours selon une enquête. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Gaëlle Dupont Les jeunes Françaises apparaissent favorables à l’autorisation de l’autoconservation des ovocytes, c’est-à-dire au procédé qui permet de « mettre de côté » ses propres ovules en les faisant congeler pour retarder une éventuelle grossesse. Mais elles ne souhaitent pas l’utiliser pour elles-mêmes car elles veulent concevoir naturellement.
Au cœur du bricolage procréatif. La journaliste indépendante Sarah Dumont a enquêté sur ces hommes prêts à donner leur sperme en dehors du cadre légal. Jeune cadre parisien, sain de corps et d’esprit, offre sa petite graine » : c’est par ces mots que commence une plongée dans un monde insoupçonné. C’est tout l’intérêt du travail de la journaliste indépendante Sarah Dumont. L’ouvrage aurait sans doute gagné à être mieux organisé, mais l’auteure a collecté un matériau inédit sur une nouvelle forme de procréation. D’un côté, des femmes ou des couples qui veulent un enfant. Première naissance d’un bébé « à trois parents » La Nouvelle-Zélande fait face à une pénurie de sperme. La Nouvelle-Zélande connaît depuis plusieurs années un problème singulier : une pénurie de sperme. Des chercheurs sont parvenus à reproduire des souris sans recourir à des ovocytes.
Jusqu’où manipuler le vivant ? La saga Crispr-Cas9 5|6 Leurs grands yeux écarquillés ont fait le tour du monde. Début 2014, la revue Cell dévoile la naissance des deux premiers primates dont le génome a été modifié grâce à Cripsr-Cas9, une toute nouvelle technique d’édition de l’ADN. Ces macaques sont nés en Chine. Xingxu Huang (université de Nankin) et ses collègues espéraient modifier simultanément trois gènes cibles.