La colonisation. 1.
Introduction 1.1. Les prémices jusqu'au xve siècle L'histoire de la Méditerranée ancienne fait apparaître l'existence de fondations dues aux Crétois, aux Phéniciens ou aux Grecs et répondant, plus ou moins, à la définition suivante qu'on peut donner de la colonisation : constitution, à une assez grande distance d'une métropole, d'un établissement permanent, échappant à l'autorité des populations indigènes et demeurant dans la dépendance de la métropole d'origine ; à bien des égards, l'histoire de Rome est celle d'une remarquable expansion coloniale.
Il existe aussi une colonisation médiévale, que certains font commencer aux croisades (phénomène particulier en réalité) et qui s'épanouit aux xive et xve siècles avec les possessions et les comptoirs vénitiens et génois (→ Gênes et Venise). 1.2. Ce sont les « grandes découvertes » accomplies par les Européens à partir de la fin du xve siècle, cependant, qui ouvrent la véritable époque coloniale. Empire colonial français. Ensemble des pays d'outre-mer colonisés par la France. 1.
Des premières tentatives (xvie siècle) au premier Empire colonial (1661-1763) 1.1. Des initiatives sans lendemain (xvie siècle) Jusqu'au xviie siècle, exploration, conquête et peuplement de terres lointaines sont le fait d'initiatives dispersées soutenues épisodiquement par la volonté royale. Controverse de Valladolid. La controverse de Valladolid est un débat qui opposa essentiellement le dominicain Bartolomé de las Casas et le théologien Juan Ginés de Sepúlveda en deux séances d'un mois chacune (l'une en 1550 et l'autre en 1551) au collège San Gregorio de Valladolid, mais principalement par échanges épistolaires.
Ce débat réunissait des théologiens, des juristes et des administrateurs du royaume, afin que, selon le souhait de Charles Quint, il « traite et parle de la manière dont devaient se faire les conquêtes dans le Nouveau Monde, suspendues par lui, pour qu'elles se fassent avec justice et en sécurité de conscience[1] ». Ce débat politique et religieux organisé par Charles Quint eut lieu sous le pontificat du pape Jules III. Il fit cesser temporairement la colonisation de l'Amérique par la monarchie espagnole. Lors de ce procès, on officialise que les Amérindiens ont un statut égal à celui des Blancs. Le contexte[modifier | modifier le code] Les violences des colons[modifier | modifier le code] Traites négrières - L'histoire de l'esclavage sans préjugés - Herodote.net. Professeur à l'Université de Bretagne-Sud (Lorient), Olivier Grenouilleau nous offre avec Traites négrières (Gallimard, 2004) un condensé passionnant de toutes les recherches historiques sur le sujet.
Olivier Grenouilleau s'inscrit dans la démarche globaliste avec cet ouvrage qui porte d'ailleurs en sous-titre Essai d'histoire globale. L'historien s'est donné pour ambition de rapprocher et confronter tous les travaux concernant les traites négrières à travers le monde en vue d'« oeuvrer à une décentralisation de l'histoire du monde ». Le résultat est un livre de 700 pages indispensable pour qui veut comprendre les traites négrières, l'un des aspects les plus sombres de l'esclavage. Olivier Grenouilleau rapproche deux phénomènes trop longtemps dissociés : la traite atlantique, pratiquée par les Occidentaux, et les traites orientales, pratiquées par les ressortissants des pays musulmans. Premières traites négrières. Traite des Noirs ou traite négrière. Trafic d'esclaves noirs.
La traite était destinée à fournir aux colonies de plantations intertropicales la main-d'œuvre noire. Les Noirs du golfe de Guinée étaient destinés aux plantations américaines des Antilles, du nord-est du Brésil, puis du sud-est des futurs États-Unis ; les Cafres et les Noirs de Mozambique, aux îles Mascareignes (île Bourbon, île de France), où ils furent renforcés par des Malgaches ou par des Indiens (notamment ceux de Pondichéry). Les Portugais et surtout les Espagnols sont les premiers intéressés à ce trafic. Mais ces derniers, ne possédant pratiquement aucun point d'attache sur la côte occidentale d'Afrique, sont contraints d'affermer le monopole (asiento) à des compagnies, qui doivent fournir annuellement 3 000 à 4 000 esclaves aux colonies espagnoles.
Musée de la Compagnie des Indes de Lorient. Traite négrière atlantique. Les toiles imprimées peuvent représenter à elles seules jusque 80% de la cargaison de départ d’un navire négrier.
Entre 1686 et 1757 pour ne pas nuire à la production traditionnelle de laine, de lin et de soie, cette activité lucrative ainsi que les importations sont interdites en France favorisant l’achat à l’étranger (Hollande, Angleterre et Suisse) ou encore la fabrication clandestine.La prohibition est levée en 1759 entrainant l’installation à Nantes de nombreuses manufactures de toiles imprimées. Parmi ses dernières on peut citer : Gorgerat, Petitpierre, Favre, Pelloutier, Kuster, Bourcard, Roques et Simon. A retenir : Une confusion sur le sens du mot pacotille a laissé entendre que les esclaves pouvaient être achetés contre des objets de peu de valeur. Or il n’en est rien.
Pour ce qui est de la pacotille, elle désignait la part donnée aux officiers à leur retour d’une campagne de traite.