Sous-locations Airbnb : les propriétaires se rebiffent. LE MONDE ECONOMIE | • Mis à jour le | Par Isabelle Rey-Lefebvre Les propriétaires tolèrent de moins en moins que leurs locataires sous-louent, sans leur assentiment et à des prix souvent exorbitants, leurs logements à des vacanciers.
Et ils réussissent à faire valoir leurs droits. Quelques jugements récents le montrent. Le 6 avril, le tribunal d’instance du 5e arrondissement de Paris a condamné les locataires d’un duplex avec terrasse et vue sur Notre-Dame à payer à leur bailleur – en l’occurrence le fils du cinéaste Georges Lautner – 5 000 euros de dommages et intérêts pour l’avoir loué, sur la plate-forme Airbnb, au prix de 700 euros la semaine.
Lire aussi : Louer sur Airbnb en respectant la loi, c’est possible « Jurisprudence Airbnb » L'économie collaborative ne partage que les restes. Et si l’économie collaborative en plus de ne pas profiter à tout le monde tuait le rêve du partage équitable et nous renvoyait à une époque où les droits et la protection des employés étaient inexistants ?
La thèse de Robert Reich, l’ancien ministre du travail de Bill Clinton, méritait bien une traduction. L’économie collaborative est-elle bonne pour tous ? Le mois dernier INfluencia posait la question en préambule de l’analyse originale de la sociologue nord-américaine Marianne Cooper sur les effets négatifs d’un mouvement adoubé par les consommateurs. « Pour moi c’est la question morale principale de notre époque, pour les entreprises et les capital-risqueurs : quel est leur rôle pour créer une sécurité économique pour les individus et leurs familles ? Est-ce le rôle des entreprises ou celui du gouvernement, ou bien celui de tous à la fois ?
» s’interrogeait la professeur à l’université de Stanford, dans un entretien téléphonique. Les humains en doublure de l’intelligence artificielle. Oubliez Airbnb : l’économie du partage va s’étendre bien au-delà. Airbnb, qui a révolutionné l’hébergement, approche le million d'"hôtes" (640.000, au dernier décompte) louant leur appartement.
La bête noire des taxis, l’application Uber, qui permet à tout le monde de devenir chauffeur, est valorisée 40 milliards de dollars. Les plateformes de financement participatif ("crowdfunding"), comme KissKissBank, explosent. "Pourtant, vous n’avez encore rien vu", lance Jeremiah Owyang, à l'ouverture de la conférence sur l'innovation Le Web. "2015 sera l’année de la foule. " Pour ce gourou de l’économie du partage, ou plus précisément "collaborative", de nouveaux acteurs vont bouleverser d’autres secteurs, plutôt inattendus : Santé et bien-être. Et encore : Bannerman vous permet de "louer" des gardes du corps comme une voiture.Un premier rendez-vous avec un inconnu ? En 2014, le secteur de l’économie collaborative a levé 8 milliards de dollars.
La présentation complète (en anglais) : Aurélien Viers - @aviers. The Sharing Economy’s New Middlemen. The sharing economy is usually thought of as a way for some people to make extra cash by renting an asset they already own, such as their home or car.
But today, the sharing economy is becoming professionalized – for some, it’s no longer a secondary source of income, but a primary job. As this shift has taken place, several shrewd entrepreneurs have set themselves up as middlemen – a concept once unimaginable in the sharing economy. These middlemen are finding a market for their services as the sharing economy reaches an inflection point. In a recent survey, Nielsen found out that two out of three people are willing to participate in the sharing economy, either by sharing/renting their own assets, or by renting others’. Who are these entrepreneurial middlemen and what business are they building? 1. In large cities, where there is lots of demand, power-sharers choose to buy assets in order to rent them to participants in the sharing economy. 2. 3. Les pratiques "co" ont le vent en poupe ! Se mettre en contact directement entre particuliers pour acheter, vendre, louer, échanger… sans passer pas les intermédiaires traditionnels, c’est ce qu’on appelle des pratiques « collaboratives ».
Entre la colocation, le covoiturage, l’achat de biens, la location de logements via des plateformes en ligne, le succès des pratiques « co » est croissant. Ce succès, c’est notamment parce que ces pratiques se trouvent à l’intersection de plusieurs tendances de la société française qui émergent depuis plusieurs années : le désir de réduire ses dépenses dans un contexte de crise, la volonté de se recentrer sur des produits et des services vraiment utiles, le besoin croissant de contact humain et enfin, la démultiplication des possibilités liées aux nouvelles technologies. Aujourd’hui, la plupart des pratiques collaboratives sont avant tout portées par un certain type de population, dont le profil est assez homogène d’une activité à l’autre.