Conférence de Catherine Larrère (2015) - L'écoféminisme : care, genre et environnement. Maria Mies (1999) - L'écoféminisme, unité et diversité : comprendre le lien. Militante, sociologue allemande, spécialiste des questions féminines, Maria Mies a vécu en Inde.
Avec Vandana Shiva, elle a publié, dans la collection « Femmes et Changements » (l’Harmattan), un ouvrage intitulé « Ecoféminisme ». Une occasion de présenter, dans les colonnes de « Rouge », cette notion, peu connue en France. D’où vient la référence écoféministe ? Maria Mies La formule est apparue dans les années 1970, en France. Puis, à la suite de nombreuses catastrophes écologiques (dont l’accident nucléaire de Three Miles Island), une conférence a été organisée aux Etats-Unis, en mars1980, sous l’intitulé « L’écoféminisme et la vie sur terre ». Nous donnons dans notre ouvrage de nombreux exemples de cette prise de conscience, effectuée dans le sud-ouest de l’Allemagne, en Inde, en Sicile...
C’est pourquoi nous avons appelé ces femmes écoféministes, même si elles ne s’appellent pas nécessairement ainsi elles-mêmes. Vidéo - Notre lien avec la Nature : conversation avec STARHAWK. Podcast France culture : L’écologie au féminin - Invitées Pascale D'Erm et Anne Ribes. En partenariat avec Le Monde, retrouvez chaque jour les articles Planète et Sciences dans le quotidien et sur LeMonde.fr Vous pouvez retrouver notre choix d'articles de la semaine ici ici et ici.
Simonae : Expliquez-moi l’écoféminisme. Les théories écoféministes L’écoféminisme recouvre une très grande diversité d’idées, on peut le voir comme une constellation d’approches très distinctes qui se recoupent ou non.
Il n’y a donc pas de pensée unique ou unifiée mais différentes perspectives écoféministes. « L’écoféminisme se réfère à une pluralité de positions. La raison tient à ce qu’il n’existe pas plus un seul écoféminisme qu’il n’existe un seul féminisme. Les positions écoféministes sont aussi diverses que les féminismes desquels elles tirent leur force et leur signification. » – Karen J. Mediapart, invitée Emilie Hache : L'écoféminisme, ou comment se reconnecter au monde. Podcast Langues de fronde, invitées Emilie Hache et Isabelle Cambourakis - L'écoféminisme. A écouter ici notre émission du mois de décembre 2015 sur l’écoféminisme avec nos deux invitées Émilie Hache et Isabelle Cambourakis Source : The Guardian, The decommissioning of nuclear arms was the Greenham women’s aim.
Photographe : Pa Pa/PA Bibliographie: « Rêver l’obscur – Femmes, magie et politique » de Starhawk aux éditions Cambourakis« Le féminisme ou la mort » de Françoise d’Eaubonne, Collection Femmes en Mouvement, Edition P. Horay« Gyn/Ecology: The Metaethics of Radical Feminism » de Mary Daly« Woman and Nature : The Roaring Inside Her » de Suzanne Griffin. Casselot (2010) - Réciprocités militantes : l'écofeminisme, entre l'écologie et le féminisme. Catherine Larrère (2015) - La nature a-t-elle un genre ? Variétés d'écoféminisme. Layla Raïd (2015) - Val Plumwood : la voix différente de l'écoféminisme. J Burgart Goutal (2016) - Déconstruire le « carno-phallogocentrisme » : l'écoféminisme comme critique de la rationalité occidentale. MN Taha Nkoum (2018) - Rapport femme-forêt : vers un écoféminisme de la complexité. 1Les femmes gèrent quotidiennement les ressources naturelles en tant qu'agricultrices et génératrices de revenus du ménage.
De manière générale, elles sont chargées de cultiver des produits de subsistance, et ont souvent une connaissance remarquable des espèces cultivées locales. Bien qu'elles soient dépendantes des ressources naturelles, les femmes y ont moins accès et les contrôlent moins que les hommes. En général, ce sont les hommes qui utilisent la terre, l'eau, les végétaux et les animaux à des fins commerciales, une utilisation davantage valorisée que les usages domestiques des femmes (FAO, 2015).
La compréhension de leurs rôles et de leurs responsabilités, notamment de la dimension de genre dans la gestion des ressources naturelles, est une étape importante en vue de mettre fin à la dégradation de l'environnement (FAO, 2015). 2Les approches écoféministes se sont inscrites pour la plupart dans une démarche différente, cherchant à replacer l'homme au sein de la biosphère. Karen J. Warren (2009) - Le pouvoir et la promesse de l'écoféminisme. C. Larrère (2012) - L’écoféminisme : féminisme écologique ou écologie féministe.
1Écoféminisme : même si le terme a été introduit par une Française, Françoise d’Eaubonne (1974), c’est dans le monde anglophone que l’idée s’est développée jusqu’à former un courant indépendant.
Apparu dans les années 1980, l’écoféminisme a mis au cœur de sa réflexion les connexions qui existent entre la domination des hommes sur la nature et celle qu’ils exercent sur les femmes (Plant éd., 1989 ; Diamond et Orenstein éd., 1990 ; Maris, 2009). Il s’agissait de faire entendre les voix des femmes au sein d’une éthique environnementale qui s’était jusque-là préoccupée des rapports entre l’homme et la nature, sans se demander de quel homme il s’agissait. Richard Routley, dans l’article qui, en 1973, a lancé la réflexion en éthique environnementale, présente le cas imaginaire du dernier homme sur terre qui, avant de disparaître, détruit tout autour de lui (Routley, 2003).
Est-il sans importance que ce dernier homme (« Mr Last Man », en anglais) soit du genre masculin ? 5 Karen J. AL Gandon (2009) - L’écoféminisme : une pensée féministe de la nature et de la société. Résumé L’écoféminisme, terme issu de la contraction des mots « écologie » et « féminisme », a été introduit par Françoise d’Eaubonne en 1972.
Selon la thèse essentielle de l’écoféminisme, les femmes comme la nature sont victimes de la domination masculine. Ainsi, aucune révolution écologique ne saurait faire l’économie d’une révolution féministe qui, elle seule, peut apporter un remède au système de domination des hommes sur la nature et les femmes. L’écoféminisme a ensuite été repris par des féministes anglo-saxonnes qui lui ont donné un relief politique et en ont fait un outil de revendication sociale. Abstract Ecofeminism as a melting of ecology and feminism, was first introduced by Françoise d’Eaubonne in 1972.