Journée d'étude "Réagir face aux théories du complot". Édito Selon un sondage(1), plusieurs millions de citoyens américains penseraient que leur Gouvernement est composé de reptiliens.
Le chiffre pourrait faire sourire, s'il ne dévoilait la puissance et le pouvoir des théories du complot dans le monde d'aujourd'hui. Si une théorie aussi absurde rencontre une telle adhésion, des théories en apparence plus crédibles rencontrent un succès beaucoup plus conséquent, et beaucoup plus dangereux. Si la théorie du complot n'est pas une nouveauté, elle a pris, au fur et à mesure que se développait Internet, une ampleur nouvelle. Elle constitue un ennemi intime du savoir et de la connaissance parce que, tout en jouant en apparence sur des enjeux analogues, elle dévoie, simplifie et fascine justement par sa simplicité même, son "anticonformisme" et la "transgression" qu'elle incarnerait face aux "pouvoirs établis" nécessairement mensongers pour les adeptes de ces théories.
Ressources - Déconstruire la désinformation et les théories conspirationnistes. L'apport de l'Education aux médias et à l'information (EMI) et de l'esprit critique L’éducation aux médias et à l’information met l’accent sur la capacité des élèves à analyser l’information et la source dont elle émane. Le programme pour le cycle 4 cite comme première compétence de l’EMI « Une connaissance critique de l’environnement informationnel et documentaire du XXIème siècle. » Outils pour l'école, le collège et le lycée Dans le premier degré Pour le premier degré, la vidéo Vinz et Lou « La vérité ne sort pas toujours de la bouche d'internet » permet, sans traiter directement de la rumeur, de lancer le débat avec les élèves sur la manière dont ils vérifient les faits et croisent les informations. Toujours dans le premier degré, le site de l'IEN de Cluses (académie de Grenoble) met en ligne le travail de Rose-Marie Farinella qui fait passer à ses élèves un diplôme d'apprenti hoaxbuster à travers une séquence du 8 séances.
Surinformés ou désinformés ? Dix principes de la mécanique conspirationniste, par Benoît Bréville (Le Monde diplomatique, juin 2015) 1.
Ne jamais parler de complot « Dans cette Révolution française, tout, jusqu’à ses forfaits les plus épouvantables, tout a été prévu, médité, combiné, résolu, statué ; tout a été (…) mené par des hommes qui avaient seuls le fil des conspirations longtemps ourdies dans les sociétés secrètes, et qui ont su choisir et hâter les moments propices au complot. » A la fin du XVIIIe siècle, quand l’abbé Augustin de Barruel écrit ces lignes, ceux qui voient des complots partout avancent à visage découvert. Ils parlent de conspiration, de société secrète, de combine.
Aujourd’hui, le vocabulaire a changé. « Je crois que ce mot-là [complot] n’est jamais employé dans mon livre. En fait, moi, je parle de “projet de domination”, de “réseau de domination” », explique Alain Soral le 23 mars 2011 sur RFI. 2. . « Disons-le tout net : je ne crois pas à la version officielle que les médias nous présentent en boucle ad nauseam », s’enorgueillit un contributeur de Médias-Presse-Info (1). 3. 4. 5.
Théories du complot : 5 façons d'apprendre aux élèves à faire le tri sur internet. "C'est sûr, le gouvernement nous ment", "Y en a qui disent que c'était un coup monté", "On ne sait pas qui croire"...
Ces paroles de lycéens, recueillies par France 2, illustrent bien le malaise qui s'est emparé de l'institution scolaire à la suite des attentats contre Charie Hebdo, à Montrouge et à la porte de Vincennes. Pour y répondre, Najat Vallaud-Belkacem a lancé une concertation sur le numérique à l'école et devrait annoncer de premières mesures jeudi 22 janvier. Un défi immense pour la ministre de l'Education nationale, qui a affirmé sur RTL qu'un "jeune sur cinq adhère aux théories du complot".
Un chiffre non étayé, mais qui pose question. Une situation d'autant plus complexe que la majorité de l'apprentissage d'un enfant passerait aujourd'hui par les écrans et non plus par le cadre scolaire et familial, a renchéri la ministre. Démasquer une intox en 5 étapes - L'Autre JT. Les fausses informations et rumeurs sont le nouveau fléau des réseaux sociaux.
Comment vérifier les images des réseaux sociaux ? De plus en plus d’intox circulent sur les réseaux sociaux, que ce soit sur les migrants, la guerre en Syrie.
En fait sur à peu près tous les sujets d’actualité. Un type de manipulation y fleurit particulièrement : les détournements de photos et de vidéos. La mauvaise nouvelle, c’est que les médias n’ont pas les moyens de vérifier toutes ces images sur le terrain. La bonne, c’est qu’il existe aujourd’hui tout un panel d’outils et de techniques qui permettent d’enquêter sur ces hoax. 1- Peut-on être sûr à 100 % ? 2- Analyse technique et enquête 3- Première vérification : la date de l’image 4- Google image.