La recherche au secours des abeilles. Un monde sans abeilles ?
N’y pensons pas ! Bien sûr, les produits de la ruche, miel, pollen, cire, nous manqueraient. Mais surtout, ces super-pollinisateurs sont indispensables à l’agriculture. Si on parle de tonnage, 35 % de ce que nous mangeons dépend directement de leur travail silencieux. Si on parle de diversité, c’est 84 % des espèces cultivées en Europe et plus de 80% des espèces sauvages qui ont besoin de leurs pattes et de leur toison pour s’échanger du pollen et se reproduire.
Abeilles, pollinisation et biodiversité. Apis mellifera, l’abeille domestique des apiculteurs est l’espèce la plus répandue et la plus connue.
Près de 1 000 espèces d’abeilles différentes sont recensées en France. Soit plus que le nombre de mammifères, oiseaux et reptiles réunis ! Dans le monde, on ne dénombre pas moins de 20 000 espèces d’abeilles. Régime sans abeilles Abeille domestique, genre Apis. © Denis Bourgeois (Arthropologia) Toutes ces espèces sont très importantes pour la pollinisation, processus indispensable à la reproduction sexuée des plantes à fleurs. 80 % des cultures à travers le monde sont dépendantes de l’activité des insectes pour la pollinisation, au premier rang desquels les abeilles.
Les pollinisateurs pèsent 153 milliards d’euros C’est le chiffre auquel sont parvenus des chercheurs de l’Inra pour estimer la valeur économique de l’activité pollinisatrice des insectes, essentiellement des abeilles (programme Alarm, 2006-2009). Biodiversité et abeille : l’une ne va pas sans l’autre. Nos expertises, Produire autrement, Production agricole. Abeille : en Chine, des hommes font le travail des pollinisateurs disparus.
Ensemble pour protéger les pollinisateurs. L’intensification agricole moins efficace que les insectes pollinisateurs. Depuis les années 1960, les pratiques agricoles se sont intensifiées, augmentant ainsi les rendements des cultures mais produisant aussi de nombreux effets négatifs sur les insectes pollinisateurs et sur la biodiversité en général.
Il est à noter que la production des cultures ne nécessite pas toujours un service de pollinisation : des céréales, indépendantes des pollinisateurs, aux pommes, prunes ou courgettes qui en dépendent beaucoup, il existe un gradient de dépendance des cultures aux pollinisateurs (Figure 1). Pourtant 35 % de la production agricole mondiale dépend d’insectes pollinisateurs sauvages qui, butinant les fleurs de ces plantes cultivées, rendent un service de pollinisation (Figure 2). L’intensité de l’agriculture a ensuite été estimée au niveau régional en tenant compte du système de rotation des cultures, des quantités d’intrants utilisées (irrigation, engrais, pesticides), et de la présence d’habitats semi-naturels dans le paysage (par exemple haies ou forêts).
L'intensification agricole affecte la pollinisation et la rentabilité. La pollinisation est un élément clé de la reproduction sexuée des végétaux supérieurs.
Elle est le mode de fécondation privilégié utilisé par les plantes angiospermes (plantes à fleurs produisant des fruits), et gymnospermes (plantes à graines). L'intensification des techniques agricoles impacte ce processus essentiel. © Autan, Flickr, cc by nc nd 2.0 L'intensification agricole affecte la pollinisation et la rentabilité - 2 Photos. Les abeilles victimes d'un cocktail mortel... de médicaments. Les abeilles sont particulièrement sensibles à l'action combinée de l'exatétracycline et de pesticides. © ComputerHotLine, Flickr, cc by 2.0 Les abeilles victimes d'un cocktail mortel... de médicaments - 2 Photos Découvrez l'abeille à travers notre dossier Le mystère de la disparition des abeilles (Apis mellifera) – connu sous le nom de syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles – n’est toujours pas résolu et les scientifiques continuent de chercher les coupables.
Peu de chances qu’un unique insecticide, acaricide, pathogène ou tout autre ennemi de la ruche soit responsable à lui seul. Les chercheurs se prononcent de plus en plus en faveur d’une combinaison de facteurs et, comme nous le concède Yves Le Conte, directeur de l’UMR Abeille et environnement, « les mécanismes ne sont pas simples ». Un antiobiotique et des acaricides En Europe, aucune trace de cet antibiotique n’est tolérée dans le miel. « Lorsqu’une ruche est contaminée, les apiculteurs ont deux choix.
Par quel mécanisme ? La disparition des abeilles annonce-t-elle la fin du monde? Cette année, c'est la fin du monde.
Du moins, nombre de scénarios apocalyptiques la prévoient pour le 21 décembre 2012. La preuve par les abeilles? Un parasite de mouche les transformerait ainsi en zombies, selon des chercheurs. Une transformation digne des pires scénarios de science-fiction. Il s'agit en réalité d'un parasite qui conduit les abeilles domestiques à quitter leur ruche, les désoriente et provoque leur mort. Et c'est précisément la menace de la disparition des abeilles qui ramène, une nouvelle fois, au scénario de fin du monde.