Une année à Henri IV. Que se passe t-il quand la sociologue se consacre aux élèves les plus favorisés, et non aux défavorisés ?
Et quand elle borde cette question avec le regard d'un anthropologue. C'est ce que fait Sarah Pochon (Université d'Artois) quand elle pousse la porte du lycée Henri IV de Paris. Dans un récit touchant, qui n'est pas une thèse mais relève plutôt du récit d'explorateur, elle nous fait découvrir les élèves et les professeurs de Henri IV et tente d'expliquer le secret de leur excellence. Un regard d'anthropologue Il suffit de pousser la porte. "Me voilà donc prête à prendre le contre-pied des recherches généralement menées en sociologie de l’école pour porter mon attention sur un monde scolaire réputé, prestigieux, puissant et performant...
Et tout de suite elle pointe la singularité des lieux. Des élèves différents Et elle commence à regarder les élèves. C'est que le recrutement du lycée est socialement marqué. Un enseignement différent On arrive au dernier caractère de ce lycée . Dans les grandes écoles, la diversité sociale n’a pas progressé en dix ans. Des initiatives, des discours, mais peu de changements. Le chemin vers la diversité sociale des grandes écoles françaises est encore long.
Il l’est même plus que prévu. Des chercheurs de l’Institut des politiques publiques (IPP), un laboratoire de l’Ecole d’économie de Paris, ont conduit une étude inédite sur l’évolution du recrutement des étudiants en grandes écoles (écoles d’ingénieurs, de commerce, instituts d’études politiques et écoles normales supérieures). Du collège aux filières d’excellence, la disparition des enfants d’ouvriers. Au fil de la scolarité, la part des enfants d’ouvriers se réduit tandis que celle des enfants de cadres s’accroît.
La quasi-totalité des enfants vont au collège, quelles que soient leurs origines sociales : la part des catégories sociales à ce niveau de scolarité est donc représentative de la répartition des parents d’élèves dans la population totale. Les enfants de cadres (22,7 %) et d’ouvriers (24,1 %) y sont quasiment aussi nombreux, selon le ministère de l’Éducation nationale (données 2019-2020). Ceux qui ne suivent pas la filière générale (moins de 3 % du total) sont à cet âge orientés en Section générale d’enseignement adapté (Segpa) : parmi eux, on trouve près de 40 % d’enfants d’ouvriers et 2 % d’enfants de cadres, vingt fois moins.
Les inégalités sociales se forment pour partie dans l’enseignement primaire. Par la suite, les enfants d’ouvriers sont sur-représentés dans les filières professionnelles et techniques. Massification et démocratisation de l'accès à l'école et à l'enseignement supérieur. Les sources des graphiques et des données sont détaillées en fin d'article.
Prestance, éloquence, accent… Un document de formation au grand oral, la nouvelle épreuve du baccalauréat, inquiète des enseignants. Un document et beaucoup d'interrogations.
Mercredi 2 décembre, un professeur de philosophie a publié sur Twitter une grille d'évaluation du grand oral, une des nouvelles épreuves du baccalauréat, assortie du texte suivant : "Comment Jean-Michel Blanquer demande officiellement aux enseignants d'évaluer les candidats sur leur timbre de voix, leur accent, leur empathie, leur humour, leur hygiène, leur sourire, leur déhanché ou le caractère 'provocant' de leur tenue. " ⬇️THREAD – Grand oral du bac⬇️— Comment Jean-Michel Blanquer demande officiellement aux enseignants d'évaluer les candidats sur leur timbre de voix, leur accent, leur empathie, leur humour, leur hygiène, leur sourire, leur déhanché ou le caractère "provocant" de leur tenue. pic.twitter.com/5wkO5PvaYH — trineor (@trineor) December 2, 2020.
E-café Quel rôle pour l'école dans la production des inégalités ? [2 juin 2020] Montage transclasses. L'école est-elle condamnée à produire de l'inégalité ? De la lutte des classes à l'école, avec le sociologue Bernard Lahire. Petite histoire de l'école - Décod'Actu. L’école française, démocratique ou élitiste ? La rentrée scolaire 2015 a fait l’objet de polémiques centrées sur l’inégalité de l’école française.
Le débat est aussi présent parmi les chercheurs : l’école française se démocratise-t-elle ou les logiques de reproduction sont-elles dominantes ? L’une et l’autre se combinent-elles ? Un bilan est-il possible ? Pour répondre à ces interrogations, les sociologues ont décliné le concept de démocratisation de l’enseignement de différentes façons : démocratisation quantitative, qualitative, uniforme, ségrégative… Autant de notions essentielles à la compréhension des transformations actuelles de l’école française. Les données empiriques les plus récentes relatives à l’évolution de la scolarisation en France remettent cependant en cause le mouvement de démocratisation. Les démocratisations quantitative et qualitative de l’enseignement Au milieu des années 1980, A. La « démocratisation qualitative » est la seconde notion présentée par Prost. Un bilan est-il possible ? Conclusion Annexe. L'allongement de la scolarité à 16 ans. L'explosion des effectifs scolaires (rentrée 1964)
Des inégalités dès l'enfance (Bernard LAHIRE) Le milieu social et l'école (François DUBET) Massification ou démocratisation ?