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Du collège aux filières d’excellence, la disparition des enfants d’ouvriers – Centre d'observation de la société

Du collège aux filières d’excellence, la disparition des enfants d’ouvriers – Centre d'observation de la société
Au fil de la scolarité, la part des enfants d’ouvriers se réduit tandis que celle des enfants de cadres s’accroît. La quasi-totalité des enfants vont au collège, quelles que soient leurs origines sociales : la part des catégories sociales à ce niveau de scolarité est donc représentative de la répartition des parents d’élèves dans la population totale. Les enfants de cadres (22,7 %) et d’ouvriers (24,1 %) y sont quasiment aussi nombreux, selon le ministère de l’Éducation nationale (données 2019-2020). Ceux qui ne suivent pas la filière générale (moins de 3 % du total) sont à cet âge orientés en Section générale d’enseignement adapté (Segpa) : parmi eux, on trouve près de 40 % d’enfants d’ouvriers et 2 % d’enfants de cadres, vingt fois moins. Les inégalités sociales se forment pour partie dans l’enseignement primaire. Par la suite, les enfants d’ouvriers sont sur-représentés dans les filières professionnelles et techniques.

http://www.observationsociete.fr/education/inegalites/du-college-aux-filieres-dexcellence-la-disparition-des-enfants-douvriers.html

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Massification et démocratisation de l'accès à l'école et à l'enseignement supérieur Les sources des graphiques et des données sont détaillées en fin d'article. Depuis les années 1950, l'accès à l'École, puis à l'enseignement supérieur, s'est élargi : l'enseignement secondaire et supérieur s'est ouvert à des catégories sociales qui en étaient autrefois écartées et la durée de scolarisation moyenne s'est allongée. L'examen des taux de scolarisation, d'accès et de réussite à des diplômes permet de mettre en lumière ce phénomène de « massification » du système scolaire, tout en nuançant l'idée de « démocratisation » de l'école [1]. La massification de l'enseignement secondaire et de l'accès au baccalauréat À la fois diplôme sanctionnant la fin des études secondaires et premier grade universitaire donnant accès à l'enseignement supérieur, le diplôme du baccalauréat était autrefois réservé à une élite. Jusqu'au début des années 1950, moins de 5 % des élèves d'une classe d'âge accède au baccalauréat.

Massification et démocratisation de l'accès à l'école et à l'enseignement supérieur Les sources des graphiques et des données sont détaillées en fin d'article. Depuis les années 1950, l'accès à l'École, puis à l'enseignement supérieur, s'est élargi : l'enseignement secondaire et supérieur s'est ouvert à des catégories sociales qui en étaient autrefois écartées et la durée de scolarisation moyenne s'est allongée. L'examen des taux de scolarisation, d'accès et de réussite à des diplômes permet de mettre en lumière ce phénomène de « massification » du système scolaire, tout en nuançant l'idée de « démocratisation » de l'école [1]. La massification de l'enseignement secondaire et de l'accès au baccalauréat

Quelle est l’action de l’école sur les destins individuels et sur l’évolution de la société ? - Vidéo Emissions Lumni Quelles sont les missions de l'école dans les sociétés démocratiques ? Comment a-t-elle évolué ? En quoi constitue-t-elle un des facteurs d'inégalités de réussite scolaire ? Prestance, éloquence, accent… Un document de formation au grand oral, la nouvelle épreuve du baccalauréat, inquiète des enseignants Un document et beaucoup d'interrogations. Mercredi 2 décembre, un professeur de philosophie a publié sur Twitter une grille d'évaluation du grand oral, une des nouvelles épreuves du baccalauréat, assortie du texte suivant : "Comment Jean-Michel Blanquer demande officiellement aux enseignants d'évaluer les candidats sur leur timbre de voix, leur accent, leur empathie, leur humour, leur hygiène, leur sourire, leur déhanché ou le caractère 'provocant' de leur tenue." ⬇️THREAD – Grand oral du bac⬇️— Comment Jean-Michel Blanquer demande officiellement aux enseignants d'évaluer les candidats sur leur timbre de voix, leur accent, leur empathie, leur humour, leur hygiène, leur sourire, leur déhanché ou le caractère "provocant" de leur tenue. pic.twitter.com/5wkO5PvaYH — trineor (@trineor) December 2, 2020

François Dubet, Marie Duru-Bellat : L'École peut-elle sauver la démocratie ? A l'occasion de la sortie de cet ouvrage, avons posé trois questions à François Dubet La massification de l’accès aux études et aux diplômes, dont l’aspect positif est incontestable, a pourtant engendré des inégalités par et dans l’école. Comment s’explique ce paradoxe apparent ? FD : En France et ailleurs, la massification reposait sur trois « promesses » : une promesse de justice, une promesse d’efficacité et une promesse démocratique. La promesse de justice a largement été tenue grâce aux progrès considérables de l’égalité d’accès aux études secondaires et supérieures. Les enfants des classes populaires accèdent largement à des études dont ils étaient pour l’essentiel exclus jusqu’aux années soixante.

Dans les grandes écoles, la diversité sociale n’a pas progressé en dix ans Des initiatives, des discours, mais peu de changements. Le chemin vers la diversité sociale des grandes écoles françaises est encore long. Il l’est même plus que prévu. L'explosion des effectifs scolaires : la rentrée 1964 - Lumni La conjonction de la forte croissance démographique et de l'allongement de la scolarisation provoque une véritable "explosion scolaire" (c'est le titre d'un ouvrage de Louis Cros publié en 1961) en France à partir du début des années 1950 : la population scolarisée dans les écoles, collèges, lycées et universités, qui était de 7 715 000 en 1954, dépasse les 12 millions en 1968. Les enfants du "baby-boom" - 800 000 nés en moyenne chaque année depuis 1946, soit près de 200 000 individus de plus qu'avant la guerre que l'école doit désormais accueillir - commencent ainsi à submerger l'enseignement primaire dès 1951-1952, puis atteignent le secondaire dans la seconde moitié des années 1950, et enfin le supérieur au milieu des années 1960. D'autre part, la scolarité s'allonge : alors qu'en 1954, 54% des garçons et 57% des filles de 14 ans seulement étaient scolarisés, en 1968, ils sont respectivement 86% et 93%. Ce sujet des "Actualités françaises" donne à voir un traitement en deux temps.

L’école française, démocratique ou élitiste ? La rentrée scolaire 2015 a fait l’objet de polémiques centrées sur l’inégalité de l’école française. Le débat est aussi présent parmi les chercheurs : l’école française se démocratise-t-elle ou les logiques de reproduction sont-elles dominantes ? L’une et l’autre se combinent-elles ? Un bilan est-il possible ? A l'épreuve des inégalités scolaires - Canal Socio A l'épreuve des inégalités scolaires "La sociologie à l'épreuve des inégalités scolaires" constitue le premier volet d'une série de cinq programmes consacrés aux inégalités sociales. Elles sont un objet récurrent pour les sociologues. Les champs d'études les plus divers de la sociologie (le travail, l'éducation, la santé, la culture, etc.) y sont confrontés. Cela étant, si tout le monde peut constater que les inégalités sont bien réelles dans les sociétés industrielles, on peut faire aussi observer que les modalités de production des inégalités ont changé. C'est pourquoi nous avons voulu revenir sur cet objet et comprendre comment différents chercheurs s'en saisissent aujourd'hui.

Une année à  Henri IV Que se passe t-il quand la sociologue se consacre aux élèves les plus favorisés, et non aux défavorisés ? Et quand elle borde cette question avec le regard d'un anthropologue. C'est ce que fait Sarah Pochon (Université d'Artois) quand elle pousse la porte du lycée Henri IV de Paris. Dans un récit touchant, qui n'est pas une thèse mais relève plutôt du récit d'explorateur, elle nous fait découvrir les élèves et les professeurs de Henri IV et tente d'expliquer le secret de leur excellence. Un regard d'anthropologue Il suffit de pousser la porte. L’égalité scolaire, un enjeu de survie pour la démocratie Le long mouvement de massification scolaire enclenché dans notre pays depuis les années 1960 était censé accroître l’attachement aux valeurs démocratiques. Dans la mesure où l’éducation scolaire est imprégnée des valeurs de l’égalité et de la tolérance, et véhicule la croyance dans les vertus de la science et de la raison, le fait qu’une majorité de jeunes bénéficie aujourd’hui d’une scolarité longue – la proportion de bacheliers atteignait 80 % d’une génération en 2019 – ne pouvait a priori que renforcer la confiance dans la démocratie. Or, force est de constater que, en France et dans d’autres pays comparables, cette promesse optimiste n’a pas été totalement tenue.

L’école, républicaine ou utilitariste ? Au tournant du XVIIIe et du XIXe siècle, deux grands projets d’institution scolaire furent développés : en France, celui de Condorcet, dont la formulation la plus marquante se trouve dans ses Mémoires sur l’instruction publique (1791) ; en Angleterre, celui de Bentham, exposé dans la Chrestomathia (1816). Au premier abord, ces deux projets sont si différents que l’on voit mal comment il serait possible d’en proposer une analyse comparée : en un mot (nous y reviendrons), Condorcet propose une institution républicaine ayant à sa charge l’instruction morale du citoyen, tandis que l’institution de Bentham poursuit une finalité plus utilitariste pouvant être ramenée à la volonté d’assurer l’accès au bonheur au plus grand nombre. Dans Créer l’école, Alain Fernex nous propose pourtant un point de vue qui autorise la démarche comparative. Condorcet face à Bentham

Education : il y 60 ans, l’école devenait obligatoire jusqu’à 16 ans La loi Jules Ferry du 28 mars 1882 avait rendu l’instruction obligatoire en France pour tous les enfants, filles et garçons, de six à treize ans. Après le Front populaire, la loi du 9 août 1936, initiée par Jean Zay, prolongera ensuite l’obligation d’aller à l’école jusqu’à quatorze ans. La mesure contribue au développement de l’enseignement secondaire et à la création des collèges, mais les élèves titulaires du certificat d’études primaires pouvaient quitter l’école dès 11 ans. "L’instruction obligatoire jusqu’à l’âge de seize ans révolus" L’instruction obligatoire peut être donnée soit dans les établissements ou écoles publics ou privés, soit dans les familles par les parents, ou l’un d’entre eux, ou toute personne de leur choix.

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