Violence faite aux femmes - Un problème d'homme. Affinité socialement construite entre masculinité et militarisme. Dans sa préface Arielle Denis revient sur les racines des guerres et du militarisme.
Elle indique « A ces causes, Cynthia Cockburn propose d’ajouter la dimension de genre. Sa démonstration est particulièrement limpide et a enthousiasmé la militante pacifiste que je suis. J’ai pris un immense plaisir à découvrir ses analyses, à reconnaître mes propres questions et les débats que nous avons eus entre femmes ou avec nos camarades masculins », et parle de la logique violente enraciné dans le patriarcat, de la place des femmes dans les organisations pacifistes, de la syndicaliste Hélène Brion, d’Andrée Michel, de mille visages « Femmes en noir palestiniennes et israéliennes, amies de Belgrade et de Sarajevo, courageuses militantes d’Irak, sœurs d’Algérie, combattantes de la non-violence de Colombie, ou enfants-soldates rescapées des guerre d’Afrique ».
Seconde guerre mondiale, armes nucléaires, « le massacre instantané et arbitraire de plus de cent mille civils japonais par les Alliés ». Conférence «Toutes des lesbiennes! Antiféminisme et homophobie, une complicité à l’épreuve du temps» Les « vérités » d’Eric Zemmour : les femmes diluent-elles le pouvoir ? Si les contradicteurs d’Eric Zemmour ont tellement de mal avec lui, c’est qu’il part toujours de faits observables et peu contestables.
Auxquels il fait ensuite dire ce qui lui convient. Il y a quelques semaines, cette interview par Ruth Elkrief a pas mal circulé sur les réseaux sociaux et donné lieu à quelques réactions (le blog des Martiennes, les Nouvelles News). Eric Zemmour y énonce une série de « vérités » : « Il y a un lien entre pouvoir et virilité, les hommes ont inventé le pouvoir », « le pouvoir est masculin » et il ne manque pas de préciser, que, bien entendu, il y a des exceptions et des femmes qui ont accédé au pouvoir en utilisant des valeurs masculines.
Qu’y a t-il à redire à ça ? Rien, il a raison sur tout. Et polémiquer là-dessus revient d’une part à renforcer sa position puisque l’auditeur ne peut que lui donner raison, et se retrouver à défendre des positions peu assurées, ce qu’il ne manquera pas évidemment de souligner. On reste loin de la parité. Arguments anti-féministes (2) "Tu es trop agressive, cela nuit à ton message". Agressive: se dit en particulier d’une féministe avec laquelle on est en désaccord. Étrangement, c’est l’un des arguments les plus difficiles à contrer. Pourquoi? Parce que ce n’en est pas vraiment un. C’est surtout un moyen de détourner ou clore le débat, de discréditer la personne d’en face sans avoir à répondre à ses arguments. Dans les milieux féministes en ligne, ce phénomène est connu comme le « tone argument » (argument de/du ton).
[C’est] un argument utilisé dans des discussions, […] suggérant que les féministes auraient plus de succès si elles (ils) s’exprimaient sur un ton plus agréable. L’argument de ton est une forme de détournement de la conversation [derailment], ou un leurre, car le ton d’une affirmation est indépendant du contenu de l’affirmation en question, et le fait d’attirer l’attention sur le ton détourne du problème dont il est question. La percée de la mouvance masculiniste en Occident. Avant de parler du masculinisme, il faudrait commencer par en donner une définition.
Je vais l’emprunter à Michèle Le Doeuff, puisque c’est elle qui a créé ce terme. Voici ce qu’elle nous dit : « Pour nommer ce particularisme, qui non seulement n’envisage que l’histoire ou la vie sociale des hommes, mais encore double cette limitation d’une affirmation (il n’y qu’eux qui comptent et leur point de vue), j’ai forgé le terme de masculinisme. » [1] Ainsi, Michèle Le Doeuff considère comme masculiniste tout discours, toute pensée centrés sur les seuls hommes et leurs seuls intérêts.
Je dirais pour ma part que le masculinisme aujourd’hui en Occident, c’est une lame de fond, une idéologie rampante, un état d’esprit à l’égard des hommes et des femmes, qui tend à affirmer que les premiers sont victimes des « excès » des secondes. Les femmes, entend-on dire ici et là, auraient exagéré. 1. A. B. 2. A. Sommaire de la brochure et pdfs à télécharger.