Grecs et Allemands s'unissent contre l'évasion fiscale. Les autorités grecques et allemandes ont signé samedi à Athènes "une déclaration" de coopération en matière de lutte contre l'évasion fiscale.
Cette coopération vise à l'échange des informations concernant des entreprises non solvables et du savoir faire pour la création d'un système informatique de gestion de risque. "Cinquante inspecteurs grecs vont prochainement bénéficier d'une formation de trois à quatre semaines en Allemagne" sur ce sujet, a déclaré le ministre des Finances de la Rhénanie du Nord-Westphalie, Norbert Walter-Borjans, lors d'une conférence de presse. Listes de comptes en Suisse A la fin novembre, Berlin avait communiqué à Athènes une liste de détenteurs de comptes en Suisse crédités d'un total de 4 milliards de francs. Le 15 décembre, des procureurs grecs avaient découvert dans une agence de l'UBS à Athènes au moins 200 fraudeurs présumés vis-à-vis du fisc grec ainsi que des disques durs contenant des informations sur des cas suspects de blanchiment d'argent. M.
Grèce : la presse allemande inquiète. VIDÉO - Au lendemain d'un accord entre les dirigeants européens présenté comme historique sur le dossier grec, la presse allemande se montre plutôt critique.
Qui est le gagnant du bras de fer qui a opposé les principaux dirigeants européens à Athènes durant ces deux semaines de négociations intenses? C'est la question que se posent tous les éditorialistes dans la presse européenne et notamment allemande ce matin, au lendemain de l'accord trouvé entre Athènes et ses partenaires de la zone euro. Si Berlin semble avoir imposé l'essentiel de ses exigences en imposant une nouvelle cure d'austérité sans précédent à la Grèce, en Allemagne, les voix ne manquent pas pour qualifier cet accord de «désastre» économique mais surtout diplomatique, susceptible d'écorner l'image que le pays a lentement reconstruite.
Pour le journal de centre gauche Süddeutsche Zeitung, «Merkel a réussi à raviver l'image d'une Allemagne laide, avare et au cœur sec, qui commençait seulement à s'estomper». La défaite de la Grèce, la défaite de l'Europe. Jamais, dans le jargon européen, le terme de « compromis » n'aura semblé si peu adapté. « L'accord » atteint au petit matin du 13 juillet entre la Grèce et le reste de la zone euro a désormais des allures de déroute pour le gouvernement grec.
Une déroute qui a un sens pour le reste de l'avenir de la zone euro. Erreur stratégique Avant d'en venir aux conséquences, il faut expliquer cette défaite d'Athènes. Le gouvernement grec avait accepté jeudi soir le plan des créanciers présenté le 26 juin. Retour en quatre graphiques sur la tragédie grecque. La tragédie grecque est celle d’un effondrement de l’activité économique causé par les politiques d’austérité.
Retour en graphiques sur la trajectoire très particulière du PIB grec depuis 2008, les comparaisons de niveaux de vie, les erreurs de prévision de la troïka, et l’envolée de la dette grecque. Et, pour conclure, les prévisions de Paul Krugman, qui ne voit comme issue à la crise grecque que la sortie de la zone euro. David Ruccio (Kroc Institute for International Peace Studies) montre l’effondrement sans équivalent du PIB grec depuis 2008 : On voit que le PIB de la Grèce ne représente plus aujourd’hui que 75 % de son niveau de 2008, la Grèce n’étant suivi dans cette trajectoire récessive que de loin par les autres pays, le moins éloigné étant l’Italie (90 % du PIB d’avant-crise).
Ce graphique a aussi l’intérêt de montrer que la reprise, même lorsqu’elle a lieu, est faible : elle ne représente que 2 % à 3 % au Royaume-Uni, en Allemagne, en Belgique ou en France. Grèce : retour sur 7 années de crise. Comment la Grèce a voulu faire plier le FMI. Certes les astuces de dernière minute trouvé par la Grèce n'ont pas empêché le pays de faire défaut mardi sur sa dette vis-à-vis du Fonds monétaire international (FMI) mais elles montrent qu'Athènes scrute avec soin une institution qu'elle honnit et accuse de "comportements criminels".
Le premier coup d'éclat grec s'est noué début juin: à court de liquidités, Athènes doit alors rembourser quelque 300 millions d'euros et entretient le flou sur sa volonté et sa capacité à le faire. Ce que Tsipras attend des Européens en échange de ses concessions. En envisageant sérieusement la possibilité d’un Grexit, les Européens ont fait plier Alexis Tsipras.
Les propositions envoyées hier soir par son ministre des Finances s’inscrivent complètement dans la logique de celles qui précédaient le référendum : austérité et libéralisation en sont les deux piliers. Entre hausse des impôts (TVA, impôt sur les sociétés…) et baisse des dépenses (budget militaire, retraite…), l’économie est censée pouvoir dégager un excédent primaire croissant atteignant les 3,5 % du PIB en 2018.
« Tsipras capitule » : la propagande de guerre des médias sur la Grèce. Capituler : v.t. « Engager des pourparlers sur les conditions de reddition.
Renoncer à toute résistance armée en s’avouant vaincu. » Reddition : n.f. « Action de se rendre ; acte par lequel on met bas les armes, conformément à une capitulation, signée ou non avec l’ennemi. » Ces jours-ci, nous atteignons contre Alexis Tsipras des niveaux de violence médiatique quasi jamais vus auparavant. Pour la énième fois, nous avons eu droit à la panoplie habituelle du Premier ministre grec qui « cède aux demandes des créanciers » (Le Monde, plus soft que d’habitude, mais aussi Le JDD), qui « accepte presque toutes les mesures d’austérité » (RTL, toujours aussi lourd), et ainsi de suite. Mais il semble que les médias aient franchi un pas, car le vocabulaire qui a été utilisé par certains est un vocabulaire de guerre.
Deux mots, en particulier, ont été utilisés par les médias. Crise grecque: pourquoi l'histoire est très loin d'être terminée. Ceux qui imaginaient se réveiller ce lundi dans une Europe "privée", ou "débarrassée", de la Grèce en sont pour leurs frais.
Au moins jusqu'à nouvel ordre. L'accord conclu ce lundi, entre Alexis Tsipras et les créanciers de son pays, ouvre la porte, sous conditions, à un troisième plan d'aide européen, plus que jamais vital pour la Grèce et pour son maintien dans la zone euro. Pourtant, l'histoire n'est pas tout à fait achevée, loin s'en faut. >>> En direct, suivez l'évolution de la crise grecque Un accord loin d'avoir tout réglé Pour Nicolas Bouzou, l'accord dont ont accouché les négociateurs au terme de près de 17 heures d'intenses tractations était "le seul accord possible à court terme, et dans le contexte politique européen actuel".
EN DIRECT - La zone euro trouve enfin un accord pour sauver la Grèce. Une sortie de la Grèce de l'euro serait un "désastre" pour ce pays et la zone euro, a plaidé ce lundi le premier ministre Manuel Valls, alors que les tractations étaient en cours à Bruxelles pour éviter une sortie d'Athènes de la monnaie unique.
Interrogé sur France Inter, Manuel Valls a dit qu'il "espérait" que l'hypothèse de la sortie de la Grèce ne soit plus sur la table. "Parce que ça serait un désastre. Un désastre d'abord pour les Grecs, qui vivraient un choc économique et social sans précédent, encore plus dur que ce qu'ils ont vécu jusqu'à présent, si la Grèce sortait de la zone euro. Allemagne: pourquoi tant de haine contre la Grèce? « De nouvelles négociations sont à peine envisageables », estimait Sigmar Gabriel, vice-chancelier d’Allemagne et président du SPD, le parti social-démocrate associé aux chrétiens démocrates d’Angela Merkel à la tête du pays, après la victoire massive du non au référendum grec du 5 juillet dernier. « Pas un milliard supplémentaire pour la Grèce », titrait le mardi suivant le grand quotidien populaire Bild à côté d’une Merkel coiffée d’un casque à pointe pour lui demander de se comporter en « chancelière de fer » à l’égard du gouvernement Tsipras.
Le référendum a porté à un paroxysme les sentiments anti-Grecs qui s’exprimaient déjà fréquemment dans la politique et les médias allemands depuis de longs mois. Les réactions profondément irrationnelles que suscite cette crise outre-Rhin, sont, au-delà de la question grecque elle-même, le symptôme de la grande difficulté de l’Allemagne à trouver sa place au sein d’une Europe coopérative et solidaire. L’austérité a échoué: la lettre ouverte de cinq économistes à Angela Merkel. L’interminable austérité que l’Europe fait ingurgiter au peuple grec ne marche tout simplement pas. La Grèce a bruyamment signalé qu’elle en avait assez. Conformément à ce que la plupart avaient prédit, les exigences financières de l’Europe ont écrasé l’économie grecque, entraîné un chômage de masse et un effondrement du système bancaire, et rendu la crise de la dette bien plus grave, celle-ci s’envolant jusqu’à un niveau impayable, 175 % du PIB.
L’économie est maintenant brisée, avec des recettes fiscales en chute libre, une production et un taux d’emploi dépressifs et des entreprises sous-financées. Ce que prévoit l'accord conclu entre la Grèce et la zone euro. A retenir: Un accord a été trouvé dans la nuit. Ce lundi, au petit matin et au terme de négociations marathon, les dix-neuf chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro se sont entendus sur les conditions d'un troisième plan d'aide à la Grèce.Prochaine échéance ce mercredi.
Les peuples de l’euro en crise, Partie 3: La Grèce saignée par l’austérité. Partie 1: IntroductionPartie 2: La crise de la dette © AFP/Getty Images IntroductionL’économiste Paul de Grauwe (1) propose une analogie éclairante sur la crise de la dette que traverse la zone euro et en particulier la Grèce. Imaginez une ville dont les maisons seraient continuellement en feu. Certainement, un problème structurel (un gang de pyromanes, un laxisme dans les normes anti-feu, etc.) se cache derrière le problème, et doit être adressé. Mais est-ce que cela justifie qu’on renonce à appeler les pompiers et laisse la ville brûler ?
La réponse est simple : non.Certes, l’eau ne résout pas le problème structurel – il devra être réglé d’une manière ou d’une autre – mais elle évite des dommages irrécupérables. » [Défaut en vue !!!] Grèce : la nouvelle stratégie des créanciers. La crétinerie infinie de nos dirigeants me décourage de commenter plus avant… Les créanciers voudraient imposer un contrôle des capitaux et des limitations de retraites aux guichets.
Selon la Süddeutsche Zeitung, les créanciers prépareraient un plan “à la chypriote” pour la Grèce en cas de défaut. Un moyen de faire pression sur le gouvernement hellénique qui demeure risqué. Désormais, tout se passe comme si les créanciers de la Grèce jouaient une nouvelle partie : celle qui se jouera après le défaut d’Athènes vis-à-vis de ses engagements envers le FMI. Dimanche 14 juin, il n’y a eu aucune discussion. Pour le gouvernement grec, «il est hors de question de repousser l’âge de la retraite» Les ravages de l’austérité en Grèce en dix graphiques. Alors que les négociations s'accélèrent entre la Grèce et ses créanciers, retour sur les effets de l'austérité imposée par la Troïka.
Une politique contre-productive d'un point de vue économique et socialement dévastatrice, comme le montrent ces dix infographies. Certains de ces graphiques sont issus des travaux d’un économiste et syndicaliste grec, Christos Triantafillou, et ont déjà été signalés par Jean Gadrey sur son blog. Yanis Varoufakis: «L’austérité sape la capacité de la Grèce à rembourser sa dette» Yanis Varoufakis, le ministre des Finances de la Grèce, a tenu ce discours que nous avons pu retranscrire, lors d’une rencontre sur le futur de la zone euro, le 8 juin 2015 à Berlin, organisée par l’Institut für Makroökonomie und Konjonkturforschung de la Fondation Hans Böckler. « Depuis la fin de la guerre, les Grecs et les Allemands, ainsi que les autres européens, ont été unis. Nous avons été unis malgré des langues différentes, des cultures diverses, des tempéraments distincts.
Pendant ce processus de rapprochement, nous avons découvert, avec une grande joie, qu’il y avait moins de différences entre nos nations qu’à l’intérieur même de nos nations. Puis est arrivé la crise financière de 2008 et, un an ou deux plus tard, les peuples européens, qui avaient si bien réussi à s’unir, ont fini par se diviser à cause d’une monnaie commune. Un paradoxe qui aurait pu être comique, s’il n’avait pas été si lourd de danger. "L'Europe a déclaré la guerre à la Grèce" Pourquoi le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a-t-il décidé un référendum ? - Alors qu’il avait signé de sa propre main les dernières propositions présentées aux institutions européennes, celles-ci ont voulu le soumettre à un exercice d’humiliation en lui demandant d’aller encore plus loin, au-delà de ce qui était politiquement gérable par lui : il était devenu clair que son propre parti, sa majorité parlementaire et une partie croissante de la société n’étaient pas prêts à faire davantage de concessions.
» Grèce : les banques bientôt à court de liquidités ? Et la Grèce se déclara en faillite... Il y a 122 ans, le jeune État grec, criblé de dettes et géré en dépit du bon sens était obligé de constater sa ruine. » Grèce : les créanciers sont-ils réalistes ?, par Romaric Godin. Grèce: pourquoi Tsipras est en train de perdre la partie face à la zone euro. Pour le gouvernement grec, «il est hors de question de repousser l’âge de la retraite» Tsipras veut un « non » massif pour pouvoir peser sur la suite des négociations. » [Défaut en vue !!!] Grèce : la nouvelle stratégie des créanciers. « Les créanciers veulent tuer le serpent dans l’œuf ! Politis. Qui doit payer l’austérité? L’austérité a échoué: la lettre ouverte de cinq économistes à Angela Merkel. Yanis Varoufakis annonce sa démission - Page 1.
Nommé mardi 27 janvier 2015 ministre des finances du gouvernement d’Alexis Tsipras, Yanis Varoufakis avait hérité de la tâche la plus délicate du gouvernement grec. Ce lundi 6 juillet, il quitte son poste pour laisser, dit-il, une chance aux négociations. Mediapart republie le portrait paru il y a six mois. D’une certaine façon, il tient en partie le sort de la Grèce et l’Europe entre ses mains. Ministre des finances, Yanis Varoufakis est chargé de discuter avec les autres ministres européens, d’assister à l’Eurogroupe, de rencontrer la Troïka, le FMI et la BCE. » “Ingérences grossières” : Déclaration de la Présidente du Parlement Grec, Zoe Kostantopoulou. Les ravages de l’austérité en Grèce en dix graphiques. Quand l'Allemagne faisait effacer une partie de sa dette. Touché par l'image du retraité photographié vendredi, en larmes, devant une banque en Grèce, un homme d'affaires australien a lancé un appel sur Facebook pour le retrouver et lui apporter son soutien financier.
« Les créanciers veulent tuer le serpent dans l’œuf ! Grèce : à quoi sert le contrôle des capitaux ? Pour Christine Lagarde, une restructuration de la dette grecque est "nécessaire" Le Parlement grec adopte les propositions d'Alexis Tsipras aux créanciers. Grèce : la victoire à la Pyrrhus de Wolfgang Schäuble. Grèce : Sarkozy demande à Hollande de «se ressaisir» » La dette grecque est illégale, illégitime et odieuse selon le rapport préliminaire du comité sur la dette.