L’ambition démocratique du community organizing : l’exemple de l’Alliance Citoyenne de l’agglomération grenobloise. Version remaniée le 25 janvier 2016.
Quartiers populaires : des habitants mobilisés contre les briseurs de rêves. Le reportage diffusé par « Envoyé spécial » sur France 2, le 26 septembre dernier, sur le quartier de La Villeneuve, à Grenoble, a réellement de quoi faire peur.
Comme l’indique d’emblée la journaliste, cette cité modèle construite au début des années 1970 serait aujourd’hui « synonyme de ghetto », « une forteresse qui rend difficile l’intervention de la police ». Chiffres des voitures brûlées, trafic d’armes et de stupéfiants, familles recluses, habitants qui refusent de témoigner… Rien n’est épargné au sensationnalisme. Certes, ce quartier populaire de Grenoble est marqué par des phénomènes de violence, mais les habitants sont-ils condamnés à être présentés soit comme des truands, soit comme des victimes sans avenir ? Faire « avec » les habitants. « Pouvoir d’agir » et renouvellement des pratiques des centres sociaux. Moi Citoyen - Pour reprendre le pouvoir dans ses lieux de vie. Qu’y a-t-il de commun entre les relations hiérarchiques, l’aménagement d’un quartier, la reprise par ses salariés d’une entreprise en faillite sous forme coopérative, le choix des plantations des espaces verts, la décision de construire un incinérateur ou une zone d’activités, l’interdiction de produire ses propres semences, le conseil de quartier, la monnaie… et le rôle du capitaine ?
Rien ? Si. Ce sont des exemples de situations où l’action citoyenne semble impossible et pourtant des moyens d’agir existent. MOI CITOYEN/CITOYENNE, je peux choisir de reprendre le pouvoir dans mes lieux de vie, pour moi et pour les autres. Robins des Villes : pour une gouvernance participative de l’espace urbain. Animée par des urbanistes, des architectes, des géographes, des sociologues, des artistes et d’autres métiers en lien avec la ville, l’association des Robins des Villes propose un travail participatif avec les habitants pour co-construire des réflexions sur l’espace et des projets urbains à Lyon, Marseille et Paris et ainsi améliorer le cadre de ville.
Portrait. S’ils se font appeler les Robins des Villes, c’est qu’ils volent bien quelque chose pour le redistribuer. Ici cependant, on ne parle pas d’argent mais de pouvoir. En l’occurrence, il s’agit donner le pouvoir à ceux qui en sont habituellement privés pour construire et aménager des espaces urbains. « C’est le côté militant de l’association », explique Mathieu, membre des Robins des Villes depuis 4 ans. Cette structure est née dans une école d’architecte de Vaux-en-Velin près de Lyon. . « Nous faisons de l’éducation populaire à l’Espace. « Dès le Moyen Âge, la ville est un espace politique » par Olivier Doubre. A qui appartient l'espace public ? Plages, places, rues, quartiers: au moment où l'impératif sécuritaire peut remettre en cause les notions d'égalité et de liberté de circulation, débat sur l'espace public, organisé par l'Etat et habité par tout un chacun.
"Vivre, c'est passer d'un espace à un autre en essayant le plus possible de ne pas se cogner. " écrit Georges Perec dans son essai _Espèces d'espaces, _essai dans lequel il interroge par ailleurs cette sensation d'évidence à nous dire que nous vivons dans un espace. La question de l'appropriation de l'espace public peut sembler redondante selon la chercheuse Alice Béja, qui écrit que "si les lieux publics relèvent de règles garanties par l'Etat, l'espace public lui, bien qu'organisé par ce dernier a vocation à être habité par tout un chacun".
La rue est à nous : La reconquête de l’espace public par Pauline Graulle. Se cloîtrer chez soi quand l’extérieur est un champ de bataille.
En frappant une nouvelle fois en pleine rue, l’attentat de Nice a touché le cœur même de nos modes de vie – se promener en famille, s’émerveiller devant la beauté d’un feu d’artifice. Et a abîmé cette liberté fondamentale dont jouissent les pays en paix : vaquer, l’esprit serein, dans l’espace public. Face à cette pulsion de mort, la société n’a pas (encore) cédé au « grand renfermement ». Au contraire, même, elle a sonné la reconquête. Après les attentats de 2015, une frénésie de marches, de manifestations et de sit-ins s’est emparée de la France. Investir l’espace public n’est jamais neutre. Mainmise sur les villes ARTE YouTube. Les habitations d’un genre nouveau. Le squat urbain et la possibilité du « conflit négocié » sur la qualité de vie.
A VOS SOUHAITS (1/5) : Un espace urbain (vraiment) partagé ! Toute cette semaine les Nouvelles Vagues prononcent des vœux pour 2016.
"L’urbanisme open source, un des enjeux majeurs de la smart city" Quel regard général portez-vous sur le concept de smart city ?
La plupart des villes que l’on qualifie d’intelligentes, ne le sont pas suffisamment, car les fonctionnalités numériques embarquées dans les bâtiments et les systèmes, reposent sur un contrôle beaucoup trop centralisé. Et ces contrôles centralisés sont trop souvent aux mains des entreprises privées qui ont vendu la technologie à la ville. Nous avons besoin « d’urbaniser » la technologie, mais cela nécessite d’arriver à comprendre le langage de la ville elle-même. Celui-ci est parfois très clair. Par exemple, les voitures conçues pour rouler vite, sur de longues distances et sur des terrains difficiles, comme on le voit dans les publicités, en sont réduites à avancer à une allure d’escargot quand elles arrivent dans une ville encombrée.
Vous prônez un urbanisme “open source”, qu’est-ce que cela signifie ? La rue est nous : Le chou-fleur au fusil par Patrick Piro. Villes bétonnées, coupées de la nature, éloignées des champs… Partout des citoyens engagent leur reconquête par la végétation, un mouvement qui dépasse la seule demande d’espaces verts.
LE BUEN VIVIR – Pour imaginer d’autres mondes. LE BUEN VIVIR Pour imaginer d’autres mondes Par Alberto Acosta Collection thématique Amérique latine, format 12×20 cm, 196 pages, 12 € Après Amérique latine, laboratoire pour un socialisme du XXI° siècle de Marta Harnecker et Equateur, de la République bananière à la Non-République de Rafael Correa, les Editions Utopia continuent à porter à la connaissance du public francophone les évolutions importantes qui sont actuellement en cours dans beaucoup de pays d’Amérique latine, expliquées et commentées par les acteurs de ces changements.
Rapport participation habitants ok. L'"empowerment", nouvel horizon de la politique de la ville. Le ministre François Lamy s'est emparé de ce concept venu des Etats-Unis qui vise à redonner aux habitants des cités populaires une capacité à agir. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Sylvia Zappi C'est le nouveau mot à la mode dans les cercles de la politique de la ville. Non, la rue n’appartient pas qu’aux hommes ! par Laure Hanggi. Beaucoup de femmes ne font que traverser la ville, évitant certains lieux manifestement masculins. À Sarcelles, une association défend la réappropriation de la ville par ses habitantes. Reportage Un parc, un groupe d’hommes sur un banc, une rue déserte, des trottoirs abîmés… La série de clichés accrochés au mur est encadrée de post-it verts, jaunes ou oranges. Griffonnés dessus, des mots : « danger », « agréable », « observé », « isolé ».
À la Maison des jeunes et de la culture (MJC) Rodin de Sarcelles se tient la restitution de la première marche exploratoire organisée dans la ville par l’association Du côté des femmes (DCDF). Genre-et-ville. Rennes, un modèle de politiques alternatives. Il suffit d’observer le résultat des dernières élections municipales pour se rendre compte qu’à Rennes, les lignes politiques bougent, et peut-être davantage qu’ailleurs. Barcelone veut réinventer la participation citoyenne. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Francis Pisani (Barcelone, envoyé spécial) Barcelone ne collectionne pas les prix de ville intelligente et innovante pour rien. Elle y travaille depuis plus longtemps que d’autres (la fin des années 1990) et dans un nombre plus important de secteurs.
«Je suis le peuple» : Tahrir, contrechamp dans les champs. Au Maghreb, places de la résistance par Pauline Graulle. D’abord lieux de domination coloniale, les places publiques sont devenues des symboles des régimes autoritaires, avant le retour du peuple en 2011. Un espace immense sans un millimètre de libre. En ce 25 janvier 2011, le monde découvre la place Tahrir vue d’en haut. Le projet – Les Grands Voisins. L’ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul. Entre Port-Royal et Denfert-Rochereau dans le 14e arrondissement de Paris.
À Saillans, les habitants réinventent la démocratie. - Saillans (Drôme), reportage L’eau vive descend droit des montagnes. Assise au bord de la Drôme, Mireille se souvient de la rude bataille face au mépris des édiles. « Le maire nous disait : “C’est moi qui ai été élu, c’est moi qui décide.” Sabine Girard, adjointe à la mairie de Saillans : « Nous avons été élus pour organiser le débat public » Est-il vrai que vous êtes très régulièrement sollicités par les journalistes et que vous ne pouvez presque plus faire face à la demande ? Los Angeles, laboratoire d’une renaissance politique. Aux antipodes d'un mouvement utopiste comme Nuit Debout, depuis vingt ans des associations pragmatistes réinventent modestement mais efficacement la politique à Los Angeles.
"Nuit debout", un nouvel Occupy Wall Street ? Février 2012, Alexandre Plank rapportait de ses 3 mois auprès des activistes d'Occupy Wall Street le documentaire "Un monde en crise". Alors que la "Nuit debout" poursuit sa mobilisation, les comparaisons entre les deux mouvements sociaux vont bon train. Décryptage avec le sociologue Albert Ogien. Quand Alexandre Plank produit pour France Culture le documentaire "Un monde en crise : Occupy Wall Street" diffusé en avril 2012, il vient de rentrer de trois mois d'immersion à New-York.
Dont deux mois passés pour l'essentiel auprès des activistes qui avaient occupé le pavé downtown, et dont vous pouvez redécouvrir la trace par ici : Écouter "Un monde en crise : Occupy Wall street", documentaire diffusé le 02/04/2012. Cinq ans plus tard et quelques jours après l'émergence de la "Nuit debout" le 1er avril (" 32 mars", disent les intéressés), Alexandre Plank retient ceci de l'impression puissante que lui fît le mouvement new-yorkais : Communalisme Africain d’hier et d’aujourd’hui : ASSEMBLÉES D’HABITANTS et PRISE de DÉCISION par CONSENSUS (1)
Jacques Donzelot : quel « pouvoir d’agir » dans les banlieues ? Le 11-03-2013.