La viande de laboratoire peut-elle nourrir la planète ? Viande in vitro : encore pire pour la planète que la vraie ? Alors que l'élevage est un gros contributeur de gaz à effet de serre, cultiver la viande à partir de cellules souches semble sur le papier une alternative plus durable.
Pourtant, à très long terme, le bénéfice en matière de réchauffement climatique pourrait s'inverser, estime une nouvelle étude. Cela n'empêche pas de nombreuses startups de se lancer sur le marché, malgré des prix de production pour le moment prohibitifs et une demande très incertaine des consommateurs, plutôt réticents aux produits très transformés. En 2013, le premier steak fabriqué in vitro a pu être dégusté à Londres. Cette « viande » fabriquée à partir de cellules souches élevées dans des boîtes de Petri et arrosée de divers additifs pour améliorer sa texture, est censée être plus éthique, puisqu'elle ne nécessite pas de tuer d'animaux, et plus vertueuse au niveau environnemental, puisqu'aucune vache n'est élevée. Viande artificielle : le nouvel eldorado des startups Méthane contre CO2, le match en trompe-l’œil.
Viande cultivée en labo : une fausse bonne solution ? MISE A JOUR.
Le 2 décembre 2020, on apprenait que la start-up américaine Eat Just avait reçu l'accord des autorités de Singapour pour y commercialiser de la viande de poulet artificielle. A cette occasion, nous vous proposons de retrouver, en accès libre, cet article de Nicolas Gutierrez C. initialement publié sur le site de Sciences et Avenir le 1er mai 2020. Attaquée de tous les côtés, la viande bovine ne vit pas ses meilleurs jours. Elle est pointée du doigt pour son impact sur l’environnement (production de gaz à effet de serre et utilisation massive d’eau), ses conséquences sur la santé (antibiorésistance et risque plus élevé de maladies cardiovasculaires) et la maltraitance animale qui lui est liée.
Pourtant, effacer complètement la viande rouge des menus est un choix que peu de carnivores sont prêts à faire. Un impact environnemental incertain M. Un milieu contrôlé, mais pas forcément plus sain Une version trop simpliste de la viande MISE A JOUR. Un impact environnemental incertain. TOUT SAVOIR SUR LES MATIÈRES PROTÉIQUES VÉGÉTALES (MPV) Protéines : quels potentiels sur le marché des substituts de viande ? D’ici quelques décennies, le marché de la viande, voire la définition même de la viande, pourrait évoluer du tout au tout. « Dans cinquante ans, nous échapperons à l’absurdité d’élever un poulet entier afin de manger le pectoral ou l’aile, en cultivant ces pièces séparément dans un milieu approprié », écrivait déjà Winston Churchill au début des années 1930.
Aujourd’hui, cette affirmation semble on ne peut plus réaliste. L’an passé, l’Université de Maastricht, aux Pays-Bas, a présenté le premier steak de viande artificielle, fabriqué exclusivement en laboratoire, à partir de cellules souches. Le résultat de cette prouesse scientifique peut-il cependant remplacer les steaks de bœuf, ailes de poulet et autres filets mignons dans les rayons des supermarchés ?
Comment obtenir de la viande in vitro ? Par universcience Viande in vitro : pas commercialisable avant 10 ans au moins Loin s’en faut. Agroalimentaire : peut-on se passer de protéines animales? Pour prévenir le risque de maladies chroniques, l’Anses préconise d’accorder une plus grande place aux protéines végétales dans son alimentation.
Mais la substitution de produits d’origine animale s’accompagne de plusieurs défis technologiques. Philippe Cayot, directeur de l'équipe physique-chimie des aliments et du vin à AgroSup Dijon et Nour Akbaraly, président de la start-up les Nouveaux Affineurs, ont accepté de les passer en revue pour Industrie & Technologies. Les protéines végétales valent-elles les protéines animales ? Philippe Cayot Les protéines animales diffèrent des protéines végétales d’un point de vue nutritionnel et technologique.
Côté nutritionnel, on peut utiliser des méthodes d’évaluation normalisées, le PDCAAS ou DIASS, pour évaluer la qualité des protéines en fonction des besoins en acides aminés des êtres humains et de la digestibilité des protéines. Insectes comestibles: une industrie à inventer. Élevage d’insectes : une industrie à inventer Ils sont considérés comme repoussants, indésirables, effrayants.
Et pourtant les insectes pourraient bien bouleverser notre alimentation dans les années à venir. 7 milliards d’humains aujourd’hui, 9 milliards en 2050 ; l’Humanité va devoir trouver des solutions pour nourrir une population en pleine expansion. Source alternative de protéines pour les hommes et pour le bétail, les insectes seraient une solution face à ces nouveaux enjeux alimentaires. Depuis deux ans, Samir Mezdour coordonne le projet Désirable, l’un des plus grands projets européens de recherche sur les insectes comestibles. L’insecte est très riche en protéines, et les atouts qu’il présente c’est que c’est une source naturelle consommée déjà de par le monde par deux milliards et demi d’habitants. Des atouts qui font défaut chez la plupart des animaux élevés actuellement pour nourrir les hommes. La viande de laboratoire peut-elle nourrir la planète ? Études et Analyses - Recherche.