En Suède, on construit un « Internet » non-polluant. Chaque seconde, 29 000 Go d’informations sont publiés dans le monde.
L’hébergement de ce « big data » qui croit à une vitesse vertigineuse pose une véritable question environnementale. Nous mêmes, en écrivant ces lignes, nous créons une micro-pollution qui s’ajoute à un océan d’octets conservés dans des centrales à serveurs. En suède, on se questionne sur ce problème et on trouve des solutions… Les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) ont, depuis de nombreuses années, transformé en profondeur nos échanges et le partage de l’information à l’échelle mondiale. On pourrait imaginer que cette dématérialisation puisse engendrer une diminution de notre empreinte écologique, mais en réalité, c’est plutôt le contraire. En effet, outre les nombreux composants qui servent à fabriquer les objets électroniques, une large partie de la pollution générée provient des données, mais surtout des ordinateurs qui stockent ces données.
Image : Leonardo Rizzi [youtube= Internet, ange ou démon pour l'écologie. La migration des éléments de nos civilisations (sons, images, connaissance, flux, échanges...) vers l’espace virtuel s’accélère.
Pour l’accompagner et la supporter, les ordinateurs, réseaux, smartphones, et autres joujoux « connectables » ont fleuri par milliards, aggravant la surexploitation des ressources de la planète. Pourtant, ce phénomène migratoire global du matériel à l’immatériel peut être considéré comme un mécanisme de défense macroscopique de la nature. E-commerce : quand économie rime avec écologie. Après l’alimentation bio, seconde partie de notre « zoom » sur l’écologie et le pouvoir d’achat avec les « bienfaits » du commerce en ligne (ou « e-commerce »)… Celui-ci connaît en effet un succès grandissant, avec une progression des ventes d’environ 20 % en 2008 selon Benchmark Group.
Plus de 21 millions de Français ont ainsi effectué un achat en ligne au cours des douze derniers mois. Et 68 % des internautes auraient l’intention de faire leur cadeaux de Noël en ligne. Si, en ces temps de crise économique, ces derniers voient avant tout l’e-commerce comme la possibilité de faire des achats à moindre coût, ils ne savent pas toujours que cette démarche recèle bien des avantages écologiques par rapport au commerce « traditionnel ». Selon une étude menée par le comparateur de prix Kelkoo (septembre 2008), près d’un Français sur trois considère que l’achat sur Internet est plus écologique que l’achat dans un point de vente « classique ».
Internet, un media écologique ? Un catalogue, un flyer, une affiche : la publicité utilise autant de médias à forte consommation énergétique évidente.
Pour pallier à cela, en 2014, de plus en plus d’entreprises choisissent de dématérialiser leurs campagnes en passant par des médias digitaux. Mais Internet est-il bon élève ou cancre de l’écologie ? Oui, Internet a permis de réduire les déplacements et les appels téléphoniques. Oui, Internet a favorisé la réduction de l’utilisation du papier. Mais ce n’est pas pour autant que le média est 100% écologique. D’où vient cette nuisance ? La pollution d’Internet vient avant tout de l’électricité consommée par l’activité du ou des serveurs. Autre responsable de la pollution : le papier qui persiste ! Attention ! Quels remèdes à cela ? Au niveau de l’entreprise, il y a énormément de choses à faire, que ce soit au niveau de la conception du site web ou au niveau de l’éducation des collaborateurs. Un label pour des sites internet plus écologiques. Selon l'association Green Code Lab, "les 100 sites les plus consultés en France consomment en un an autant d'électricité que 25.400 foyers".
C'est pour que les utilisateurs et les entreprises puissent en prendre conscience qu'une nouvelle version du label Web Energy Archive (WEA), conçu par le Green Code Lab, prendra en compte la consommation d'énergie des sites internet. Cette échelle de notation sera calquée sur celle des étiquettes énergétiques (de A à G) présente sur les appareils électroménagers. Les sites internet pourront afficher ce label pour en informer les utilisateurs. WEA mesure la consommation énergétique des sites internet dans les quarante secondes qui suivent le téléchargement de la page pour effectuer leurs calculs. Durant cet intervalle, un site contacte plusieurs serveurs par seconde, ce qui engendre une dépense énergétique.
> Lire l'article sur Actu-environnement.com. Le nuage de pollution d'Internet. Les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) ont à jamais bouleversé notre époque, transformant en profondeur nos échanges et le partage de l’information.
On pourrait penser qu’elles participent de la dématérialisation : moins de déplacements, plus d’efficacité dans la gestion des flux, et donc diminution de notre empreinte écologique. Mais est-ce si simple ? Le développement exponentiel de l’utilisation des NTIC dans la vie quotidienne, phénomène dit du “big data”, font en réalité d’Internet un moyen de communication très énergivore.
Virtuel seulement en apparence, il s’appuie sur une infrastructure très réelle. Et polluante.