Comment le stylo-bille a tué l'écriture cursive. Temps de lecture: 2 min — Repéré sur The Atlantic L'entreprise Bic en fait régulièrement un argument de vente: les stylos aident à préserver l'écriture manuscrite, évidence bonne à rappeler.
Le stylo à bille pourtant, derrière ses allures démocratiques et traditionnelles, pourrait bien être à l'origine du déclin de l'écriture cursive. Son usage généralisé est relativement récent dans l'histoire de l'écriture manuscrite. En 1888, un tanneur américain, John Loud, brevète la première version du stylo à bille. Lacunaire, elle devient vite caduque, et d'autres brevets se succèdent à sa suite. Une nouvelle vedette dans le monde de l'écriture La réussite de László Bíró tient au type d'encre que lui et son frère Georg élaborent: une encre épaisse à séchage rapide, inspirée de celle utilisée pour les impressions de journaux dans les presses de l'époque.
Les hommes d'affaires ne tardent pas à flairer le marché. L’impact méconnu de la lecture numérique sur notre cerveau. Atlantico : Le cerveau actuel lors de la lecture permet le développement de certains de nos processus intellectuels et les plus importants: savoir intériorisé, raisonnement analogique, prise de perspective, empathie et analyse critique.
Avec la lecture numérique, chacun de ces processus essentiels de «lecture profonde» peut être menacé. Que sait-on des différences entre le mode de lecture classique et le mode de lecture numérique ? Francis Eustache : C'est peut-être une question pour laquelle on n'a pas tous les éléments de réponse. Nous sommes plus aujourd'hui face à un constat qu'en mesure d'analyser parfaitement les différents mécanismes à l'œuvre. On le voit dans le titre des articles écrits sur le sujet. C'est beaucoup plus difficile pour eux de comprendre et d'analyser ce qu'il se passe et c'est pour ça que nos sociétés doivent réagir. Physiquement, on sait que l'écran est négatif sur la rétine, qui s'accompagne d'effets négatifs sur le sommeil. Intéressé par cet auteur ? L'écriture dans la douleur pour les petits Français.
Ecrire les fait souffrir.
Selon une étude du Conseil national d'évaluation du système, les élèves français écrivent le moins possible et avec beaucoup de difficulté. Plusieurs pistes sont proposées pour sortir de cette situation. Les élèves français rédigent peu et avec difficulté. C'est le constat alarmant que dresse le Cnesco, le Conseil national d'évaluation du système scolaire. Cette étude montre par exemple qu'en troisième, 40% des élèves ne rédigent pas ou très peu lorsqu'on leur soumet un exercice de production écrite.
Comment expliquer ces lacunes ? Le Français est une langue complexe, avec beaucoup de lettres muettes et les élèves sont souvent sanctionnés sur leurs écrits, ce qui les bloque, selon Nathalie Bertrand, formatrice à l'ESPE, école du professorat de Strasbourg : A cause des écrans, certains enfants ne savent plus tenir un crayon. Prendre ses notes à l’ordinateur affecte-t-il les résultats scolaires? Pour quiconque a visité une salle de classe universitaire au cours des dernières années, le constat est frappant : fini les papiers et les crayons!
Les étudiants tapent désormais frénétiquement sur le clavier d’un ordinateur portatif pendant les cours. Le professeur ne s’adresse plus à des visages, mais à des logos d’Apple et de Windows. « La proportion d’étudiants qui prennent leurs notes sur un ordinateur varie selon les groupes, mais ça atteint souvent les 90% de la classe, et même 100% », observe Philippe-Antoine Lupien, chargé de cours à l’École des médias de l’UQAM. Même dans les classes moins technophiles, les professeurs interrogés par L’actualité rapportent un taux de prise de notes à l’ordinateur de 75%. Le crayon s’efface inexorablement au profit du clavier QWERTY. Pourtant, cette transition amorcée il y a une dizaine d’années est loin de faire l’unanimité, et soulève les passions dans le corps professoral universitaire. Prendre des notes, oui, mais pas n’importe comment. Technologie électronique et apprentissage. Le crayon plutôt que le clavier. Le 23 janvier dernier, les Américains ainsi que de nombreux amoureux de la plume à travers le monde ont célébré la journée… de l’écriture manuscrite.
Est-ce encore pertinent, de troquer le clavier pour le crayon ? Absolument, car pour apprendre, rien ne vaut l’écriture à la main, soutiennent plusieurs experts. Chez les enfants, plus particulièrement, coucher des idées sur du papier a un impact direct sur la qualité de l’écriture, évidemment, mais aussi sur les performances en lecture. « Le fait d’écrire à la main permet aux enfants de consolider davantage les apprentissages », explique Caroline Huard, ergothérapeute.
Comment ? « Quand l’enfant effectue des gestes séquentiels avec les doigts, il va activer la zone cérébrale responsable du langage et de la mémoire de travail », explique la spécialiste. . « Évidemment, on mémorise aussi en utilisant un clavier. . — Isabelle Montésinos-Gelet, docteure en psychologie. L'écriture manuscrite sera-t-elle bientôt révolue ?