Dénisova, une phalange trouble. Les paléoanthropologues ne savent pas encore grand-chose sur l'Homme de Denisova, découvert en 2010.
Ils le pensaient proche de Néandertal. Mais une nouvelle analyse morphologique d'un simple fragment de phalange remet aujourd'hui cette hypothèse en cause. Le crâne d'un ancêtre de Lucy. Un nouveau candidat pour le panthéon préhistorique ?
Un crâne d'Australopithèque vieux de 3,8 millions d'années et "remarquablement complet" a été mis au jour en Ethiopie, une découverte qui bouscule une nouvelle fois notre vision de l'évolution. "Ce crâne est l'un des plus complets des fossiles d'hominidés de plus de 3 millions d'années", explique à l'AFP Yohannes Haile-Selassie du Museum of Natural history de Cleveland (Etats-Unis), coauteur de deux études publiées mercredi dans la revue Nature. Luzonensis: ancêtres philippins. Le genre humain n'a pas encore livré tous ses secrets.
Des chercheurs ont annoncé ce mercredi avoir découvert une nouvelle espèce humaine aux caractères morphologiques singuliers, qui vivait sur l'île de Luçon, aux Philippines, il y a plus de 50 000 ans. L'analyse de treize restes fossiles (dents, phalanges de pied et de main, fragments de fémur) trouvés dans la grotte de Callao, et appartenant à au moins trois individus dont un enfant, ont conduit ces scientifiques à considérer qu'il s'agissait d'une nouvelle espèce, qu'ils ont nommée Homo luzonensis. Elle présente à la fois "des éléments ou caractères très primitifs ressemblant à ceux des Australopithèques et d'autres, modernes, proches de ceux des Homo sapiens", explique Florent Détroit, paléoanthropologue au musée de l'Homme à Paris et principal auteur de l'étude parue dans la revue Nature .
Cela en fait une espèce "mosaïque", dit-il. Une morphologie pleine de surprises Leur analyse morphologique a réservé bien des surprises. Cheddar man. D’après une analyse d’ADN par une équipe de chercheurs, Cheddar Man le premier homme britannique serait noir.
C’est en 1903 à la fin de la dernière période glaciaire, que le squelette de Cheddar Man, a été retrouvé dans le sud-ouest de l’Angleterre. Vivant il y a 10 000 ans, des analyses avaient révélé que l’ancêtre des britanniques avait la peau pâle et les cheveux blonds. Cependant, de récentes recherches sur son ADN effectuées par un groupe de chercheurs du Musée d’histoire naturelle de Londres, ont dévoilé que Cheddar Man avait en réalité la peau noire, les yeux bleus et les cheveux bouclés et foncés.
Cette découverte s’est faite grâce à la qualité de l’ADN qui a bien été conservé depuis toutes ces années, ainsi que les nouvelles techniques de séquençage du génome qui ont permis de déterminer l’apparence physique du vieil homme. Homo sapiens prend un coup de vieux. Un texte d'Alain Labelle C’est un véritable tremblement de terre qui secoue aujourd’hui le monde de l’anthropologie.
Non seulement cette découverte fait reculer notre entrée en scène sur la surface de la Terre, mais elle montre aussi que des changements dans notre biologie et nos comportements sont apparus dans tout le continent africain, et pas seulement en Afrique de l'Est. Cette découverte représente la racine même de notre espèce, l'Homo sapiens le plus vieux jamais trouvé en Afrique ou ailleurs. Homo naledi, en Afrique du sud. Par Nicolas Enault Mis à jour le , publié le Est-il le chaînon manquant ?
L'Homo naledi, découvert dans une grotte d’Afrique du Sud, pourrait être un trait d'union entre le genre Homo et celui des australopithèques. Il s'agirait d'une "nouvelle espèce du genre humain" selon les paléontologues qui l'ont présenté au public jeudi 10 septembre et qui l'ont classé dans le genre Homo, auquel appartient l'homme moderne sous l'appellation Homo sapiens. Il présente des caractéristiques avancées : des pieds modernes adaptés aux longues marches et des mains qui laissent supposer qu'il avait la capacité de manier des outils. L’homme de Flores, alias le Hobbit. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Hervé Morin Quand donc l’« homme de Flores » a-t-il disparu, et pourquoi ?
On pensait jusqu’alors qu’Homo floresiensis, un fossile découvert en 2003 dans une grotte de l’île de Flores, en Indonésie, s’était éteint il y a environ 12 000 ans, à une époque où l’homme moderne était présent depuis longtemps dans la région. Ce scénario est aujourd’hui remis en question par de nouvelles datations présentées dans la revue Nature. L’équipe responsable des fouilles initiales dans la grotte de Liang Bua a réétudié la stratigraphie du site, et considère désormais que le « Hobbit », ainsi surnommé en raison de sa petite taille (1,06 mètre), y a vécu entre − 100 000 et − 60 000 ans. Lire (en édition abonnés) : « Homo floresiensis » n’était pas malade Une espèce minuscule Cette surface a ensuite été recouverte par de nouveaux sédiments au cours des derniers 20 000 ans, et malheureusement, ce sont ces strates qui avaient été retenues pour les datations initiales.
Toumaï nous aurait menti sur son âge. La dépêche de l’AFP : « L’âge de Toumaï (Sahelanthropus tchadensis), qui représenterait la plus ancienne espèce connue d’hominidé avec 7 millions d’années, est remis en question dans un commentaire publié par le découvreur du fossile, Alain Beauvilain, dans le South African Journal of Science.
En février dernier, le « père » scientifique de Toumaï, le paléontologue Michel Brunet, professeur au Collège de France, fixait dans une étude publiée dans les Annales de l’Académie américaine des sciences (PNAS) à 7 millions d’années l’âge du crâne mis au jour en 2001 à l’ouest de la vallée du Rift, dans le Djourab tchadien. Il confirmait ainsi la première estimation, basée sur la comparaison avec l’âge, connu par ailleurs, des fossiles d’animaux trouvés à proximité.