"Daech est né de l'invasion américaine en Irak" 05h00 , le 28 septembre 2014, modifié à 12h07 , le 20 juin 2017 Dans la guerre que mène la coalition internationale contre Daech, peut-on parler d’une troisième guerre mondiale?
Non, il s’agit d’un conflit de basse intensité de type international, ce n’est pas une guerre comparable à celle de 1939-1945. Mais elle implique une grande partie des nations du globe parce que nous parlons d’une très grande civilisation du monde, l’islam, même si l’adversaire Daech n’en représente qu’une version ultra minoritaire et archaïque. Il est exact aussi qu’un certain nombre de pays devront prendre leurs responsabilités et se définir par rapport à l’engagement demandé par les Etats-Unis, autrement dit lever un certain nombre d’ambigüités.
Les quatre moments clés du conflit syrien. «Docteur, c’est bientôt ton tour», écrivaient en février 2011 des enfants sur un mur de Deraa.
A l’époque, tout le monde pense que Bachar al-Assad, à la tête de la Syrie depuis 2000, n’en a plus que pour quelques semaines. Près de sept ans après le début du conflit, il accueille Vladimir Poutine en grande pompe à Lattaquié et paraît au faîte de la puissance. Face à lui, quelques réduits rebelles, à Idlib et dans la Ghouta orientale, à l’est de Damas, résistent encore à sa stratégie de guerre totale. Dans la Ghouta orientale, 462 civils, dont 103 enfants, ont péri depuis dimanche dans les raids menés par l’armée. Avec pour seul objectif de rester à la tête de son pays, Bachar al-Assad n’a jamais voulu faire de concession à ses opposants intérieurs comme extérieurs. » Sept ans de guerre en Syrie : “L’Occident ne veut pas s’avouer qu’il a perdu”, par Fabrice Balanche. Source : France 24, Fabrice Balanche, 15/03/2018 Alors que les combats font rage dans la Ghouta orientale et à Afrin, la Syrie entre ce jeudi dans sa huitième année de guerre.
Dans ce conflit aux multiples acteurs, Bachar al-Assad reste le vainqueur, selon le chercheur Fabrice Balanche. C’était 15 mars 2011. La Syrie, gouvernée d’une main de fer depuis 40 ans, d’abord par Hafez al-Assad, puis par son fils Bachar, est rattrapée par le printemps arabe. Des manifestations, pourtant interdites par une loi d’urgence de 1963, sont organisées à Damas et plusieurs villes du pays. Entretien avec Fabrice Balanche*, spécialiste de la Syrie, maître de conférences à l’université Lumière Lyon 2 et chercheur invité à l’Université de Stanford, qui estimait déjà en 2012 que Bachar al-Assad avait “gagné la guerre”.
France 24 : Bachar al-Assad a repris le contrôle de la moitié de la Syrie. La politique de contre-insurrection prend du temps. On ne peut pas parler d’enlisement. Incontestablement. «Dans la guerre en Syrie, le changement climatique a eu un effet catalyseur» Un rapport annuel rendu par les agences de renseignements américaines au Sénat, mi-février, a alerté les élus sur la menace immédiate et de long terme que représente le changement climatique pour les Etats-Unis.
En France, ces préoccupations s’intensifient aussi dans le secteur de la défense. Alice Baillat, chercheuse à l’«observatoire défense et climat» de l’Iris, qui a été créé à la demande du ministère des Armées, analyse l’ampleur et la nature de ces risques sécuritaires. à lire aussi «Le changement climatique provoque une accélération du cycle de l’eau» Le changement climatique peut-il provoquer des conflits ?
Plus qu’il ne peut en créer, c’est un facteur aggravant. Comme en Syrie ? On a beaucoup parlé de la guerre civile en Syrie, mais personne ne pourrait décemment dire aujourd’hui que c’est un conflit climatique. L’élévation du niveau des mers constitue-t-elle un risque sécuritaire ? Derrière l’enfer syrien, la victoire de la realpolitik. INFOGRAPHIES – Daech a été largement défait, mais la guerre en Syrie continue, sept ans après le début du conflit.
En cartes et en graphiques, Le Figaro décrit l’imbroglio tragique dans lequel s’affrontent une myriade d’acteurs locaux, régionaux et internationaux. Malgré la défaite presque totale de Daech en Syrie, la guerre n’en finit pas, comme l’a rappelé, le 18 mars 2018, la prise de la ville kurde d’Afrine par les forces proturques. Les questions restent nombreuses : que veulent vraiment Moscou et Washington ? Et l’Iran ? Pourquoi la Turquie combat-elle les Kurdes et se rapproche-t-elle de Moscou ? Ce graphique donne le tournis. On y trouve représenté l’ensemble des principaux acteurs en présence. » LIRE AUSSI - Depuis Alep, comment Bachar el-Assad a reconquis une grande partie de la Syrie «Il est possible de comprendre le Moyen-Orient, assure le géographe Fabrice Balanche.
Situation actuelle en Syrie. 5 graphiques pour comprendre la situation et les enjeux actuels en Syrie. Comprendre la situation en Syrie en 6 minutes.