La guerre d'Algérie dans la mémoire des Français. La guerre d'Algérie dans la mémoire des Français La mémoire de l'événement, l'étude de la postérité dans l'imaginaire collectif est un thème aujourd'hui classique dans l'historiographie.
Qu'elles sont les évolutions successives depuis la fin de la guerre d'Algérie des représentations que cet événement a suscité ? Le sujet reste extrêmement vif dans les mémoires. Est-il possible de comparer, même de façons lointaines, la mémoire de la guerre d'Algérie et de la seconde guerre mondiale ? Il existe une constante chez les historiens qui considèrent que les événements traumatisant du XXème siècle ne finissent pas, un passé qui ne passe pas. Patrick mougenet entre histoire et mémoires, les représentations ci… Les films sur la Guerre d'Algérie. La guerre d'Algérie se déroule de 1954 à 1962 et débouche sur l'indépendance de l'Algérie, colonie française de 1830 à 1848, puis partie intégrante du territoire de la République.
Cette « guerre » est surtout, sur le plan militaire, une guérilla. Elle oppose les forces françaises dans toute leur diversité, faisant cohabiter commandos de troupes d'élites (parachutistes, légionnaires), forces de maintien de l'ordre (gardes mobiles, CRS), appelés du contingent et supplétifs indigènes (harkis, moghaznis) aux troupes indépendantistes de l'Armée de libération nationale (ALN), branche armée du Front de libération nationale (FLN) d'encadrement politico-administratif (CNRA et CCE). La "bataille d'Alger" (janvier-septembre 1957) est un des épisodes de la guerre dite de "pacification", durant lequel le général Massu anéantit la section algéroise du F.L.N., responsable de nombreux actes terroristes anti-colons à Alger. SLATE : Le cinéma français a fait sa guerre d'Algérie. Contrairement aux idées reçues, les réalisateurs ont tourné tôt des oeuvres de fiction et documentaires.
Néanmoins, on peut se demander où sont les Apocalypse Now, le Full Metal Jacket ou même les Rambo français. Une idée reçue, et largement partagée, veut que le cinéma français ait ignoré la guerre d’Algérie. Ce reproche se double généralement d’un parallèle peu flatteur avec le cinéma américain qui lui, aurait pris en charge un grand conflit à peine postérieur, la guerre du Vietnam. Ce reproche est injuste et ce parallèle ne tient pas. Ce qui ne résout pas pour autant le problème, bien réel, des difficultés du cinéma français face à la question algérienne. A propos du cinéma américain et du Vietnam, il faut rappeler qu'Hollywood n’a rien fait durant le conflit, à l’exception d’un seul film de propagande en faveur de l’US Army et de l’intervention, Les Bérets verts de John Wayne en 1968. Bien au contraire, il y a des Français avec des caméras très tôt en Algérie, pour faire du cinéma. PARIS MATCH - Hors-la-loi: la polémique rebondit. Rachid Bouchareb savait qu’il touchait à un tabou du cinéma.
Il l’avait déjà fait avec «Indigènes» en 2006. Résultat: cela fait déjà plus de quatre mois que son film «Hors-la-loi» fait polémique, alors qu’il ne sort que mercredi. Hier soir, l’avant-première du long-métrage que son réalisateur qualifie de «saga romanesque», a été l’occasion d’une nouvelle «guerre de mémoires» entre Algériens et Pieds-Noirs. Environ une cinquantaine de personnes au début, puis une petite centaine à la fin selon «La Provence», ont en effet manifesté devant le cinéma Pathé Madeleine, dans le IVe arrondissement de Marseille. «Financement français pour un film anti-français», pouvait-on lire sur une bannière, derrière laquelle défilaient les manifestants, parmi lesquels quelques élus FN.
Quelques accrochages (surtout verbaux) ont eu lieu quand des contre manifestants sont intervenus en brandissant des affiches «8 Mai 45: France Libérée, Algérie assassinée», et rétorquant «OAS assassins»**. BLOG SLATE - "Projection Publique" Paris, 50 ans après. Un demi-siècle, est-ce beaucoup ?
Interminablement long, inadmissible, lorsqu’il s’agit du retour à la surface du crime de masse commis par la police française le 17 octobre 1961. Comme ces cadavres d’Algériens qui, pour beaucoup, jamais ne remontèrent à la vue de témoins qui de toute façon ne témoigneraient pas, le massacre lui-même flotte encore entre deux eaux de la mémoire collective et de sa reconnaissance par le pays. La sortie simultanée de deux films, un réalisé peu après les événements, l’autre datant de cette année, ne sera pas la fin de cette si longue trajectoire à travers le déni et l’opacité – cette opacité qui empêcha même qu’y soit fait référence alors qu’on jugeait enfin, là aussi 50 ans après, les crimes contre l’humanité de celui qui commandait la police parisienne en 1961, Maurice Papon.
Jean Rouch, Marceline Loridan et Edgar Morin pendant le tournage de Chronique d’un été Mais ce n’est pas tout.