Analyse : C’est au père de poser les limites, à la mère de les rappeler : Les principes de la “pédagogie noire” En 1980, Alice Miller, psychanalyste suisse de langue allemande, publie “C’est pour ton bien”(1) et dénonce la violence dans l’éducation.
Violence masquée par la mise en avant du " bien de l’enfant ". Elle fait ainsi le portrait d’une pédagogie qu’elle nomme " noire " – à l’instar des années du même nom – et en décrit les grands principes. - Les adultes sont les maîtres de l’enfant. Ils sont seuls aptes à trancher du bien et du mal. - Il faut ôter à l’enfant au plus tôt sa volonté et éradiquer tout ce qui vient de lui: faim, soif, velléités de critiques, pensées, colères, demandes. - Il faut, de plus, faire en sorte qu’il ne s’aperçoive de rien. . - Il doit également comprendre que, sans cette soumission, il perdra l’estime de l’adulte. - Il faut, enfin, le culpabiliser.
Ces principes qui font froid dans le dos, Alice Miller ne les a pas inventés. 1 - Disponible chez Aubier-Montaigne, 1984. “T’as pas le droit, t’es pas mon père !” C’est donc à la mère de parler à l’enfant. Septembre 1999. C'est pour ton bien : racines de la violence dans l'éducation de l'enfant. C'est pour ton bien : racines de la violence dans l'éducation de l'enfant.
Alice Miller, la psy qui dénonçait la "pédagogie noire"... vue par son fils - 21 avril 2014. Martin Miller a longtemps hésité avant d’écrire sur sa mère, Alice Miller (1923-2010), théoricienne de la «pédagogie noire» (voir extraits ci-dessous), auteur d’une douzaine d’ouvrages de renommée planétaire parmi lesquels «le Drame de l’enfant doué», paru aux PUF en 1983 (parler d’«enfant docile» serait plus juste).
Secrète, la psychanalyste n’eut guère apprécié ce déballage quatre ans après sa mort, et d’autant moins que son fils y reproduit une lettre d’elle, écrite en novembre 1987. On y découvre une mère d’un peu plus de soixante ans très désorientée, exposant avec humilité la genèse de ses erreurs passées. Elle s’en veut de ne pas avoir protégé son enfant contre la violence paternelle. Je n’ai assurément pas satisfait à tes besoins de sécurité et de protection, écrit-elle. Je n’ai pas su te donner tout ce dont tu avais besoin et j’ai moi-même souffert de cette incapacité (…).
Meurtri, Martin avait pris ses distances. Anne Crignon Extraits Le succès de ma mère fut fulgurant. Alice Miller, la psy qui dénonçait la "pédagogie noire"... vue par son fils - 21 avril 2014. Alice Miller. (C'est par hasard que nous avons récemment retrouvé un article de J.
-F. Grief, publié 1984 dans le magazine "Marie Claire". Malheureusement, son contenu est encore très actuel, c'est pourquoi nous avons décidé de le partager avec les lecteurs de ce site.) Christian F., droguée et prostituée à treize ans, Adolf Hitler, le plus grand assassin de tous les temps. Jürgen Bartsch, un assassin beaucoup plus ordinaire qui se contentait de découper en morceaux des petits garçons.
Tous les trois ont été maltraités et humiliés, tous les trois ont été contraints à l'obéissance, tous les trois ont dû refouler leur haine et leur révolte jusqu'au jour où ils ont pu se venger. "Je ne crois pas qu'il existe dans les prisons du monde un seul assassin qui n'ait pas été battu ou maltraités au cours de son enfance", déclare Alice Miller. C'est une femme assez âgée, très douce, qui paraît un peu effrayée par le tohu-bohu que son livre a déclenché en Allemagne. Voici quelques extraits du livre d'Alice Miller. Analyse : C’est au père de poser les limites, à la mère de les rappeler : Les principes de la “pédagogie noire”