Le concept de tiers lieu : retour aux sources. La thèse des tiers lieux, développée par le sociologue Ray Oldenberg, est devenue célèbre pour avoir été utilisée dans la stratégie de marketing des cafés de la marque Starbuck.
À la longue, on a fini par la confondre avec la recette Starbuck: faites un sondage, offrez le wifi et le café dans un lieu convivial et le tour est joué, disait-on. Une formule assez aisément exportable dans des lieux comme les librairies, les bibliothèques, les hôtels, et on ne s’en est pas privé. Mais, au-delà des ingrédients de surface, ce modèle représente un véritable projet de sociétéculturedesign que l’on a généreusement galvaudé et caricaturé depuis, faute d’en connaître les fondements.
Pour mémoire, je reviens à la source, c’est-à-dire au texte de Ray Oldenberg lui-même et pas au slogan ramassé sur Google qui confond la thèse des tiers lieux qu’on n’a guère lu avec le spécial « design» d’un magazine de déco qu’on a préféré lire pour critiquer ces systèmes sociaux. Retour à la source, notes de lecture 1. Les modèles économiques des Tiers Lieux. Définition pour les pressés : Le « Tiers Lieux » est une « configuration sociale » qui se matérialise le plus souvent par un « lieu physique et/ou numérique » dans lequel est activé par l’action du « Concierge* » un « processus singulier » qui va permettre à des « personnes venues d’univers différents », voire contradictoires, de se rencontrer, se parler et créer ainsi un « 3ème langage » leur permettant de construire des projets (en) « communs ».
*Concierge est un « rôle tournant » qui s’articule autour de « postures » comme la veilleuse, le jardinier, le facteur, le scrib… Lire et améliorer la définition sur Wikipédia. L'impressionnante montée des tiers-lieux, ces nouveaux espaces de travail. On les appelle les "tiers-lieux".
Ce sont des espaces de travail qui ne sont ni dans l'entreprise ni au domicile du salarié. Leur nombre a tout simplement été multiplié par trois en six ans ! On en compte désormais 900 et ils sont partout en France, selon le site Néo-Nomade, qui vient d'en faire le comptage exhaustif. A Paris, en région parisienne, mais aussi dans toutes les régions. Un recensement qui dessine une tendance lourde : pour des salariés de plus en plus nombreux, c'est le début de la fin du travail qui se joue avec une unité de lieu, de temps et d'action. ESPACES #HYBRIDES. Tiers-lieu: enquête sur un objet encore bien flou (1/2)
Développement des tiers-lieux. Patrick Levy-Waitz, président de la fondation Travailler autrement remet aujourd’hui officiellement son rapport sur le coworking, Faire ensemble pour mieux vivre ensemble, à Julien Denormandie, secrétaire d’Etat auprès du ministre chargé de la Cohésion des territoires.
Un rapport extrêmement détaillé et une situation des tiers-lieux en France réalisé après une étude de 5 mois et une consultation nationale. L’occasion pour le gouvernement de lancer un plan assez ambitieux de soutien à ce phénomène de société. Si la mission confiée au début de l’année 2018 par Julien Denormandie à Patrick Levy-Waitz visait à établir « un diagnostic partagé sur les espaces de coworking et leur déploiement » afin « d’identifier les modèles les plus adaptés aux territoires et les modèles économiques les plus performants », le rapport final a grandement élargi le champ du travail au phénomène des tiers-lieux, plus riche que le coworking.
Plus de 1 800 tiers-lieux en France Indépendants mais pas tous seuls. L’hypothèse des tiers lieux culturels. L’hypothèse des tiers lieux culturels a été présentée par Raphaël Besson lors d’une Journée organisée par l’Agence Régionale du Livre PACA et intitulée « Bibliothèque, Sciences et numérique » (Gardanne, novembre 2017).
Cet article rend compte des premières caractéristiques et questionnements induits par l’hypothèse des tiers lieux culturels. La transformation des lieux culturels : un processus global De nombreux lieux culturels se transforment sous l’effet des mutations du numérique, de la baisse des finances publiques et du caractère stratégique des savoirs dans une économie de la connaissance.
C’est le cas des bibliothèques troisième lieu, qui se définissent moins comme des lieux de consultation d’ouvrages et de pratique ascétique des savoirs, que comme des espaces de rencontre et de sociabilité. Certains musées comme les Arts décoratifs à Paris ou le musée gallo-romain de Lyon, se sont récemment transformés en de véritables laboratoires d’expérimentation lors des évènements Museomix. Tiers-lieux culturels : une dynamique européenne. Nouveaux territoires de l’art, un atout pour innover (par Michel Duffour*) Dans ces espaces s’exprime une des tendances fortes de l’art actuel, le désir de faire de l’œuvre un lieu de prédilection de la rencontre entre les hommes.
L’ appellation « nouveaux territoires de l’art » renvoie à des expériences qui ont un fonds commun. Mais ces trois mots, dont je me suis servi avec d’autres chercheurs et acteurs culturels pour nommer des lieux que nous estimions singuliers au regard des institutions existantes, ne sont pas une marque déposée. Qu’on leur préfère d’autres mots – fabriques, lieux alternatifs, espaces intermédiaires – peu importe, puisqu’il s’agit à chaque fois de donner à voir l’originalité et la pertinence d’actes artistiques cherchant à ouvrir des pistes jusqu’alors insuffisamment explorées. Des expériences novatrices Ces expériences ne sont pas sans passé.
Il est primordial, dans un monde de plus en plus standardisé, de favoriser des espaces qui essaient « autre chose». Les rapports avec les populations La Revue du projet, n° 20, octobre 2012.