Jean-Paul Delahaye : Pour un « PISA CHOC » enfin ! Pourquoi , à la différence de l'Allemagne ou de la Pologne, les mauvais résultats de Pisa se succèdent-ils en France sans soulever le "Pisa choc" qui permettrait le redressement ?
Pour Jean-Paul Delahaye, ancien conseiller de V Peillon et ancien directeur de l'enseignement scolaire, c'est qu'un Pisa Choc irait contre trop d'intérêts. "La refondation de l’école n’est pas d’abord un sujet technique. C’est d’abord un sujet politique si l’on veut parvenir à dépasser les intérêts particuliers et faire adhérer la population à une politique d’intérêt général. Il y a aujourd’hui une lutte des classes au sein du système éducatif", nous dit l'ancien patron de la Dgesco... Le temps long de Pisa A quelques semaines de la publication des résultats de l’évaluation PISA 2015, il est bon de rappeler que grâce à cette évaluation internationale, le diagnostic sur l’état de notre école est aujourd’hui plus sûr. Depuis 2012, l'école est redevenue une priorité.
CAFÉ PÉ: Comment naissent les inégalités scolaires ? Que nous apprennent les bulletins scolaires sur l'Ecole ?
La sociologue Joanie Cayouette-Remblière a analysé les dossiers scolaires de 530 enfants entrés en 2001 et en 2002 au collège et près de 8000 bulletins trimestriels. Dans son livre « L'école qui classe », elle en a tiré des conclusions originales sur la source des inégalités. Pour elle, l'école creuse les écarts en raison même de la « forme scolaire », c'est-à-dire de tous les attendus implicites quant au comportement et au savoir-être des élèves, auxquels les enfants des classes populaires les plus fragiles ne savent pas répondre. Au lendemain de la parution de son ouvrage, Joanie Cayouette-Remblière répond aux questions du Café pédagogique.
Pour vous, l'école produit elle-même des inégalités du fait de la façon d'enseigner ? Ces choses sont posées comme un préalable à l'enseignement. Un exemple de ces reproches ? « Ne pas savoir travailler en autonomie ». Impensés Les inégalités face aux contenus persistent. Embourgeoisement. Journée de la fraternité : Quelle pédagogie pour vivre ensemble ? Les pratiques pédagogiques peuvent-elle lutter contre les pesanteurs sociales et instaurer le vivre ensemble ?
La Journée de la fraternité à l'Ecole, organisée par le Café pédagogique, réunit la fine fleur des mouvements pédagogiques pour indiquer des pratiques pédagogiques qui encouragent la collaboration et permettent de dépasser les rôles sociaux. Animée par Gilbert Longhi, la table ronde réunit Agnès Baranger, enseignante du mouvement Icem Freinet, Pascal Diard, profeseur d'histoire-géographie du GFEN, Philippe Goémé, enseignant des micro-lycées, formateur Espe et membre de l'Observatoire international de l'éducation et de la prévention, Sabine Gessain, enseignante Freinet. Ils sont épaulés et interpellés par de nombreux intervenants dans la salle représentant de nombreux courants pédagogiques. PIKETTY :Le gouvernement souhaite-t-il vraiment la mixité sociale ? En ces jours de rentrée scolaire, la question mérite d’être posée : le gouvernement souhaite-t-il vraiment promouvoir la mixité sociale, ou bien va-t-on en rester aux effets d’annonce ?
Cela me permettra également de répondre à quelques questions posées par des internautes concernant ma chronique Le scandale APB. Rappelons tout d’abord que le ministère de l’éducation avait annoncé en 2015 la mise en place de nouveaux dispositifs visant à réduire la ségrégation en vigueur dans les collèges. On avait même évoqué l’idée d’une ambitieuse expérimentation à Paris, avec des annonces précises à la rentrée 2016 et une mise en place à la rentrée 2017, suivie d’une possible généralisation dans le reste du pays.
Malheureusement tout reste très flou à ce stade, et le ministère comme la Ville de Paris ne semblent guère pressés de passer de la rhétorique à la réalité. Résumons. Autrement dit, on observe un niveau absolument extrême de ségrégation sociale. Signaler ce contenu comme inapproprié. CAFÉPÉ :Mixité sociale : L'incomplet du quinquennat. CAFÉPÉ : L'enseignement privé : Un obstacle à la mixité sociale. Dans son édition du 10 mai 2016, le journal La Croix publie un article au titre un peu stupéfiant : " Mixité sociale, le privé bon élève".
Le sous-titre est tout aussi surprenant et rappelle la vieille querelle public-privé: « Les collèges privés sont globalement plus « mélangés » que les établissements publics, soumis à une sectorisation ». L'article de la Croix présente une synthèse d'une étude de Pierre Courtioux, professeur à l’Edhec Business school. Il s'agit d'une étude interne à l’Edhec, non publiée dans une revue académique. À partir de calculs statistiques centrés sur les établissements définis comme socialement mixtes, Pierre Courtioux affirme que « le privé fait plutôt mieux que le public » en matière de mixité sociale. Cette conclusion est contestable car cette recherche pose un certain nombre de problèmes méthodologiques classiquement rencontrés lors de constructions statistiques relativement complexes. Des collèges publics et privés fortement différenciés socialement Notes.
CAFÉPÉ DOSSIER Mixité sociale à l'Ecole : le colloque du Cnesco, 5-6 juin 2015.