Crise de l'élevage : les 5 mensonges de la FNSEA AGRICULTURE - La crise de l'élevage donne lieu depuis plusieurs mois à des manifestations.
Le syndicat du désespoir, la FNSEA, demande 3 milliards d'euros pour sortir de la crise et sauver l'élevage. Elle vous ment. Elle prend les éleveurs pour des ânes et les consommateurs pour des pigeons. Voici pourquoi en cinq points, à partir de l'exemple breton. 1- Les FDSEA de Bretagne défendent l'emploi. Elles ont présenté en 2014 le "Plan Lait Bretagne 2020", en se réjouissant de la baisse à venir du nombre d'élevages laitiers, de 13.000 à 9000 en 7 ans, et de la hausse de leur productivité.
Ce que demande la FNSEA, c'est que le tiers des manifestants d'aujourd'hui ne soient plus éleveurs en 2020. 2- Trois milliards sont nécessaires pour sauver l'élevage. Il y a 10% des éleveurs au bord de la faillite, et c'est dramatique, ils pourraient cesser leur activité dans les deux ans. 3 milliards d'euros pour arriver au même résultat qu'en ne faisant rien, si ce n'est pas du gaspillage. Le futur ? Changeons notre chaîne alimentaire pour résoudre la crise de l’élevage. L’élevage français est en crise, les prix de la viande de porc ou du lait ne permettent pas d’assurer un juste revenu aux éleveurs.
Comble du désarroi, nos voisins allemands ou espagnols parviennent à produire de la viande de porc à des prix encore plus bas que les éleveurs français, et emportent ainsi de nouvelles parts de marché. Inutile de s’étonner d’une telle situation puisqu’on a transformé l’élevage en industrie, en créant de toutes pièces des usines à lait, à volailles ou à porc et chacun sait qu’en matière d’industrie, ce sont les entreprises les plus compétitives qui gagnent. Et comment défendre les productions françaises, si l’usine à porc bretonne a exactement les mêmes caractéristiques que sa sœur allemande. Justin Bridou, Aoste, Cochonou... Tout est-il si bon dans leurs cochons ? La série documentaire “Les Dessous de la mondialisation” s'intéresse à l'élevage porcin en Roumanie.
Entretien avec la réalisatrice Marie-Pierre Camus. Qui se cache derrière le très franchouillard Justin Bridou ? Une multinationale de l'agroalimentaire nommée Smithfield food… Smithfield, un « king » du cochon qui possède aussi les marques Aoste, Cochonou ou Jean Caby… Un ogre à l'appétit féroce qui n'en finit pas de se tailler des côtelettes sur le marché mondial du porc, comme l'illustre une enquête diffusée ce jeudi 7 mars 2013 à 18h et 22h30 sur Public Sénat, qui retrace l'implantation du groupe en Roumanie depuis 2004 et ses effets désastreux sur les producteurs locaux.
A revoir en replay : Roumanie : exploitants à terre “Aux Etats-unis, le groupe Smithfield Food a écopé de la plus grosse amende pour pollution jamais donnée.” Viande de nulle part : les jeunes agriculteurs scotchent les menteurs. Ils viennent d’où les lardons de votre quiche ?
Et le steak de votre burger ? Et les saucisses de votre hot dog ? Parce que les industriels sont nombreux à tenter de noyer le jambon, les Jeunes agriculteurs partent en campagne contre la Viande de nulle part. Il y a des jours où l’on se dit que les industriels et les distributeurs prennent vraiment les consommateurs pour des gogos au point de leur faire gober n’importe quoi. Tenez, prenez ce jambon par exemple. Un jambon bien de chez nous n’est ce pas ? Alors pourquoi cet été les Jeunes Agriculteurs s’en sont-ils pris à la « Caravane Cochonou » sur le Tour de France ? Parce que Cochonou, comme beaucoup d’autres marques du secteur fait preuve d’un manque de transparence en n’indiquant pas clairement l’origine des viandes qu’il utilise, parfois à la limite de la tromperie. Ainsi, un peu partout en France, des groupes de Jeunes agriculteurs troquent leurs bottes pour leur costume de super-héros au service de la transparence alimentaire.
Élevage : « Nous sommes à la fin d'un modèle productiviste. La table ronde du 17 août qui devait réunir les acteurs de la filière viande au ministère de l’Agriculture n’a pas apporté les solutions attendues par la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole.
Or, rien ne va plus dans l’élevage. Depuis la fin des quotas laitiers, le 1er avril, la crise persiste dans les fermes laitières, malgré un accord obtenu à la mi-juin avec les industriels et les distributeurs. Début juillet, ce sont les éleveurs de porcs et de viande bovine qui ont manifesté et décroché un plan d’urgence le 22 juillet. Porte-parole national de la Confédération paysanne, Laurent Pinatel apporte un éclairage édifiant sur cette crise et détaille les mesures qui permettraient d’en sortir. En quelques mois, l’élevage a révélé une succession de crises dans les secteurs laitier, bovin et porcin. Comprendre la crise des éleveurs en bande dessinée.