Tailspin - Pour mes élèves de Seine Saint-Denis. Lorsque j’ai appris l’attaque de Charlie Hebdo, je rentrais de l’école.
Un message, puis deux, sur mon téléphone. Puis je suis restée bloquée sur les chaînes d’information pendant un long moment sans pouvoir rien faire d’autre. Je me suis mise au travail, car c’était un mercredi après-midi et que j’avais des copies à corriger. Des copies de brevet blanc, un sujet d’argumentation : « Pensez-vous que tous les élèves de France ont les mêmes chances de réussir à l’école ? « Monsieur, ils ne nous aiment pas » Je suis professeur d’histoire-géographie dans un lycée de Seine-Saint-Denis.
Face au matraquage politique et médiatique qui cible encore une fois nos élèves, j’aimerais donner à entendre le sens de leurs paroles, paroles rarement écoutées mais ô combien instrumentalisées par ceux-là mêmes qui jamais ne franchissent le périphérique. Au lendemain des attentats survenus le 7 janvier dans les locaux de Charlie Hebdo, j’ai commencé chacune de mes heures de cours par la question suivante : « Que pensez-vous de ce qui s’est passé hier ?
» Les premières minutes laissent place au silence. Je leur précise alors que je n’ai pas d’a priori, que je suis prêt à tout entendre, à discuter de tout avec eux si tant est que l’on se respecte, qu’il n’y a pas de réponse attendue. Au bout de vingt minutes, et après avoir noté tous leurs arguments au tableau, y compris les pires, je prends la parole pour essayer de désamorcer les malentendus. . « Pourquoi, t’es quoi toi ? Zygmunt Bauman : “Nos sociétés refoulent des populations entières hors du corps social” Serait-ce la faute à Voltaire ? Lettre de professeurs. Charlie à tout prix. Etre "Charlie" ou pas : à Roubaix, "on marche sur des œufs" Samedi 10 janvier, à Lille, la mécanique des foules s’est quelque peu déréglée.
D’un côté, les circumambulations de la population nordiste unie dans sa grande diversité pour profiter des soldes d’hiver. De l’autre, entre la porte de Paris et la place de la République, la procession rangée de 40.000 manifestants d’une saisissante homogénéité : blancs, venus en famille, lookés avec la même négligence soignée. "On n'y est pour rien, on ne voit pas pourquoi on serait punis"
Najat Tahani traversait Le Mans en voiture quand elle a appris par la radio ce qui était arrivé à "Charlie Hebdo".
"C'était si violent que j'ai dû m'arrêter", dit encore en larmes, dans sa maison du centre-ville, ce maître de conférences en mécanique acoustique à l'Université du Maine depuis 25 ans. Ces dessinateurs nous ont tellement fait rire. "Je ne suis pas Charlie. Et croyez-moi, je suis aussi triste que vous." "Je ne suis pas descendu parmi la foule.
" Un @sinaute exprime, dans le forum de discussion de la dernière chronique de Daniel Schneidermann, son malaise vis-à-vis de "l'union nationale" suite aux attaques meurtrières qui ont visé Charlie Hebdo. En cause, la "dérive islamophobe" du journal et de cette gauche "Onfray/Charlie/Fourest laïcarde". Gros malaise. Je ne suis pas descendu parmi la foule. Je ne suis pas Charlie. A la marche républicaine, des dirigeants peu attachés à la liberté de la presse. Faut-il défiler dans la rue dimanche. #JeSuisCharlie: les musulmans n’ont pas à s’excuser. Capture d'écran de la page Facebook du journaliste Ahmed Shihab-Eldin.
Je soutiens la campagne #JeSuisCharlie et je continuerai à soutenir toute action, d'où qu'elle vienne, entreprise pour défendre l'importance de la liberté d'expression. Je n'ai jamais été très fan de Charlie hebdo, mais le droit de publier ce que l'on veut, pour moi, ne se discute pas. Si quelque chose vous dérange, écrivez sur le sujet, ‘plaignez-vous', faites quelque chose -c'est votre droit.
Charlie Hebdo: quand va-t-on arrêter de demander aux musulmans de se désolidariser d’un acte terroriste? Quelques heures à peine après la tuerie au siège parisien du journal satirique, plusieurs personnalités ont demandé aux musulmans de «se désolidariser» de l'attentat. Une requête qui heurte beaucoup de gens. Les premiers éléments de l’enquête sur l’attaque du 7 janvier contre Charlie Hebdo à Paris incriminent deux jeunes Français, les frères Kouachi, décrits comme deux islamistes dont l'un a été condamné par le passé pour son engagement dans le djihad en Irak. Dans les médias, des personnalités, des proches des victimes, des politiques et des représentants du culte musulman ont vite pris la parole pour faire part de leur émotion et de leur effroi.
Certains sont allés plus loin et en ont appelé à la communauté musulmane pour lui demander de se «désolidariser» des deux personnes soupçonnées d'être les auteurs de l'attentat. Par exemple, Philippe Val, ancien directeur de Charlie Hebdo qui témoignait sur France Inter jeudi matin, a déclaré: One Tweet Perfectly Sums Up the Big Problem With How We Talk About Terrorism. If a terrorist attack took place right here in the U.S., why isn't it a national story?
Terrorism may be defined as "the use of violence and threats to intimidate or coerce, especially for political purposes," but if you asked most people, the term conjures one image: brown people with beards and bombs. Nothing has made that profoundly racist misunderstanding clearer than the news coverage of two violent attacks that happened within roughly 24 hours. On Tuesday morning, the NAACP offices in Colorado Springs, Colorado, came under attack when who is believed be a balding white man in his 40s dropped an explosive device that went off a few feet from the building. And on Wednesday morning, news broke of a horrifying mass shooting at satirical newspaper Charlie Hebdo in France that left 12 dead and several wounded. Both acts were motivated by radical ideology, but only one of them is being covered by the 24-hour news cycle.
There's a long list of examples that support Lemieux's claim. Je ne suis pas Charlie Par Bruno Bertez. Comme vous vous en doutez, j’ai longuement hésité avant d’écrire ces quelques lignes.
Prendre le contre-pied, s’opposer frontalement à un mouvement de masse, c’est être plus que téméraire, c’est être inconscient. Présidents africains à Paris : pourquoi pas une telle mobilisation contre Boko Haram ? L’Afrique était bien représentée à la marche historique du 11 janvier contre le terrorisme à Paris, avec six chefs d'Etats du continent présents.
Mais la presse africaine leur reproche de ne pas se mobiliser autant contre les massacres de Boko Haram. Le Malien Ibrahim Boubacar Keïta, le Nigérien Mahamadou Issoufou, le Sénégalais Macky Sall, le Béninois Thomas Boni Yayi, le Togolais Faure Gnassingbé et le Gabonais Ali Bongo ont marché hier à Paris, avec des millions de Français. "Je salue bien évidemment la démarche de solidarité avec les victimes, leurs familles et le peuple français dans son ensemble.
Mais cela aurait eu plus de portée et de sens si ces mêmes chefs d’Etats avaient montré le même empressement et la même solidarité avec leur voisin nigérian. 2 000 morts recensés ces derniers jours. Boko Haram s’en prend à la liberté des jeunes filles d’aller à l’école, à la liberté d’expression et de culte. Les traces d’hypocrisie laissées dans Paris après la marche républicaine nettoyées pendant la nuit. Les équipes de la mairie de Paris ont annoncé avoir eu toutes les peines du monde à rendre son éclat à la ville lumière après le passage de la marche républicaine qui a rassemblé environ deux millions de personnes dimanche.
En cause, des nombreuses traces tenaces d’hypocrisie qui auraient été retrouvées tout au long du parcours. Reportage.