« L’Afrique a aussi eu ses féminismes et elle ne le doit pas à l’Occident » Pour ne rien manquer de l’actualité africaine, inscrivez-vous à la newsletter du Monde Afrique depuis ce lien.
Chaque samedi à 6 heures, retrouvez une semaine d’actualité et de débats traitée par la rédaction du Monde Afrique. Qu’est-ce qu’être féministe aujourd’hui en Afrique ? Comment les militantes s’organisent-elles face au recul des libertés et à la montée des fondamentalismes ? La désobéissance civile non violente est-elle efficace ? L’antifascisme, un renouveau par la jeunesse. C’est bruyant et festif.
Lors de la Marche des libertés, qui a eu lieu à Paris le 12 juin, le cortège de la Jeune Garde (JG) a marqué les esprits. De nombreux jeunes, filles et garçons, se retrouvaient derrière un immense drapeau orné des trois flèches orientées vers la gauche. Le symbole est connu des initiés : c’était celui des groupes d’autodéfense socialistes français des années 1930, Toujours prêts pour servir (TPPS) et Jeunes Gardes socialistes (JGS), qui entendaient répondre, dans la rue, aux ligues d’extrême droite de l’époque. Ils avaient repris les « trois flèches » de leurs camarades allemands qui symbolisaient le combat contre la réaction, le nazisme et le stalinisme. L’antifascisme, un renouveau par la jeunesse. C’est bruyant et festif.
Lors de la Marche des libertés, qui a eu lieu à Paris le 12 juin, le cortège de la Jeune Garde (JG) a marqué les esprits. De nombreux jeunes, filles et garçons, se retrouvaient derrière un immense drapeau orné des trois flèches orientées vers la gauche. Les Parisiens boudent le budget participatif d’Anne Hidalgo. A Paris, la démocratie participative dont Anne Hidalgo a fait l’un des ses grands marqueurs politiques connaît des ratés.
Les Parisiens ont boudé la dernière édition du budget participatif, qui permet aux habitants de choisir certains investissements publics. Seules 106 326 personnes ont pris part au vote organisé du 9 au 28 septembre, soit 26 % de moins que lors de la consultation précédente, en 2019, selon les premiers résultats transmis au Monde par la Mairie de Paris. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Election présidentielle 2022 : Anne Hidalgo va se partager entre la mairie et sa campagne. Décrocher un portrait d’Emmanuel Macron pour dénoncer l’inaction climatique peut relever de la liberté d’expression, selon la Cour de cassation. La Cour de cassation a cassé, mercredi 22 septembre, un arrêt de la cour d’appel de Bordeaux qui condamnait huit « décrocheurs de portraits » d’Emmanuel Macron à des peines allant jusqu’à 600 euros d’amende.
La plus haute instance judiciaire du pays avait été saisie par plusieurs groupes de « décrocheurs » (seize personnes au total), militants d’ANV-Cop21, qui avaient dérobé à visage découvert et sans violence au début de 2019 des portraits d’Emmanuel Macron, dans des mairies à Lyon, dans l’Ain et dans la région bordelaise, afin de protester contre l’inaction de la France au sujet du climat. Ils contestaient leurs condamnations à des peines d’amende pour « vol en réunion ». « Les applications de consommation responsable ont gagné une véritable influence sur les choix des industriels » Tribune.
Les applications de consommation responsable se multiplient et rencontrent un succès croissant : selon une étude IFOP, 25 % des consommateurs utiliseraient une application nutritionnelle comme Yuka ou Open Food Facts. Si elles visaient initialement à mieux informer les consommateurs sur les qualités nutritionnelles des produits alimentaires, la logique de transparence dont elles sont porteuses pourrait bien transformer en profondeur les pratiques des industriels bien au-delà du seul secteur agroalimentaire. Vincent Tiberj : derrière l’abstention, un « biais générationnel », une « action protestataire » et une « fracture politique » Tribune.
L’abstention a atteint un niveau historique record pour les départementales et les régionales 2021, y compris au second tour qui, habituellement, permet un sursaut de participation. Seul le référendum sur le quinquennat, en 2000, avait encore moins mobilisé les Français. « On ne va rien lâcher » : à l’occasion de la Marche des fiertés, des milliers de personnes défilent de Pantin à Paris. La joyeuse foule multicolore s’est élancée vers 15 heures : dernière Marche des fiertés avant la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron.
Plusieurs milliers de personnes ont répondu à l’appel de l’Inter-LGBT et se sont retrouvées devant l’église Saint-Germain de Pantin (Seine-Saint-Denis) samedi 26 juin, malgré la pluie. Selon la préfecture de police, 30 000 personnes ont défilé pour cette marche des fiertés, qui démarrait pour la première fois en banlieue parisienne. Au micro, Mimosa, du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), lance les chants avant le départ du cortège. « On est là ! Même si Darmanin veut pas de nous on est là ! « Le surcroît d’abstention des jeunes accentue le problème posé à la démocratie » Anne Muxel, directrice de recherches au Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), a conduit plusieurs enquêtes sur le rapport des jeunes à la politique.
Elle a notamment publié (avec Olivier Galland) La Tentation radicale. Enquête auprès des lycéens (PUF, 2018). Avec un taux d’abstention de près de 60 % toutes tranches d’âge confondues, le scrutin municipal du 28 juin a battu un record, mais qu’en est-il de l’électorat jeune ? Un record dans le record ? Oui, c’est encore plus marqué chez les jeunes, puisque l’abstention atteint 72 % chez les 18-34 ans, selon une estimation Ipsos-Sopra Steria.
« Pour les jeunes, le vote n’est qu’un moyen d’action parmi d’autres » Moins d’un Français sur trois s’est rendu aux urnes pour le premier tour des élections régionales et départementales, dimanche 20 juin.
Chez les 18-24 ans, ils étaient 87 % à ne pas avoir voté, selon une enquête de l’institut Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions et Radio France portant sur le profil des abstentionnistes, réalisée à partir de la participation réelle dans les bureaux de vote. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Elections régionales 2021 : le gouvernement critiqué jusque dans son camp après l’abstention record au premier tour Pour le sociologue Vincent Tiberj, professeur à Sciences Po Bordeaux et codirecteur, avec Laurent Lardeux, de l’ouvrage collectif Générations désenchantées ? Jeunes et démocratie (La Documentation française, 236 pages, 21 euros), il faut y voir davantage une transformation de la citoyenneté qu’une grave crise démocratique.
Régionales 2021 : pourquoi les femmes se sont davantage abstenues que les hommes. Dans la France des abstentionnistes, on trouve surtout des Françaises. Dimanche 20 juin, les femmes ont en effet ignoré les urnes bien plus nettement que les hommes à l’occasion du premier tour des élections régionales et départementales, à en croire les instituts de sondage : 72 % d’entre elles se sont abstenues de voter, selon Ipsos (contre 59 % pour les hommes), et 71 % selon IFOP (contre 65 % des hommes). Soit un écart compris entre 6 et 13 points entre les deux sexes, élevé mais pas inédit. « L’abstention des femmes était déjà très forte lors des municipales de 2020, puisqu’elle dépassait de 12 points celle des hommes, constate Frédéric Dabi, directeur général de l’IFOP. En revanche, pour la présidentielle de 2017, la participation des hommes et des femmes était la même, à près de 80 %. » Chronique : « La lecture de l’abstention peut emprunter une voie moins alarmiste.
Plusieurs centaines de soignants manifestent en France pour lancer un « SOS international pour la santé » « SOS international pour la santé, défendons l’égalité d’accès à des soins de qualité » : plusieurs centaines de soignants et de salariés des hôpitaux ont manifesté, samedi 29 mai à Paris, dans le cadre d’un mouvement de contestation mené simultanément dans une dizaine de pays, ainsi qu’a pu le constater un journaliste de l’Agence France-Presse. Les participants, qui brandissaient des slogans tels qu’« Hôpital public en urgence vitale », « Blouse blanche, colère noire », ou encore « Patients sacrifiés, soignants écœurés », se sont rassemblés devant l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, avant de tous se mettre en marche en direction de l’Hôtel de Ville. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Le déconfinement suscite critiques et inquiétudes à l’hôpital Plus de soixante organisations dans dix pays Lire l’entretien : Dominique Costagliola : « La probabilité d’éviter une nouvelle saturation totale de l’hôpital est faible » Manifestation à Saint-Ouen contre le Grand Paris-Nord.
De Gandhi à Extinction Rebellion, la longue marche de la désobéissance civile. Assis en tailleur sur le sol bétonné d’un grand hangar, une centaine de jeunes écoutent attentivement un militant d’Extinction Rebellion détailler le « consensus d’action » du mouvement de désobéissance civile. Le logo imprimé sur son tee-shirt illustre leurs inquiétudes – un sablier symbolisant l’urgence climatique inséré dans un cercle noir représentant la planète en deuil. C’est l’été, beaucoup de jeunes portent des sandales et des chapeaux de paille, mais l’heure n’est ni à la détente ni à l’oisiveté : les activistes préparent le blocage d’un pont de Paris. Sous les néons du hangar, le responsable énumère une à une les règles de la désobéissance civile. Cette action destinée à « porter un message politique », explique-t-il, est à la fois illégale et non violente. « Pas d’atteinte à l’intégrité physique et morale des personnes, pas d’injures, pas de provocation envers les flics.
L’Amérique « soulagée » par le verdict historique dans l’affaire George Floyd. La foule s’est massée, mardi 20 avril, dans l’après-midi, devant la cour de justice de Minneapolis (Minnesota). Un verdict imminent a été annoncé une heure plus tôt dans le procès de Derek Chauvin, l’ancien policier accusé d’avoir tué George Floyd, le 25 mai 2020.
Tous les yeux sont sur les écrans de téléphone portable, qui montrent en direct le juge Peter Cahill proclamant la conclusion unanime à laquelle les douze jurés ont abouti en une dizaine d’heures seulement. Et aux « coupable », prononcés pour chacun des trois chefs d’accusation, les acclamations s’élèvent à l’extérieur du tribunal. L’ancien policier blanc est bien reconnu coupable d’homicide involontaire, du meurtre au deuxième et troisième degré de George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans.