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Capitalisme, néo libéralisme et société

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Dette publique, un siècle de bras de fer, par Renaud Lambert (Le Monde diplomatique, mars 2015) Il fut un temps où les Etats se libéraient facilement du fardeau de la dette.

Dette publique, un siècle de bras de fer, par Renaud Lambert (Le Monde diplomatique, mars 2015)

Il suffisait par exemple aux rois de France d’exécuter leurs créanciers pour assainir leurs finances : une forme balbutiante, mais commune, de « restructuration » (1). Le droit international a privé les débiteurs d’une telle facilité. Il aggrave même leur situation en leur imposant le principe de continuité des engagements. Si les juristes se réfèrent à cette obligation par une formule latine — Pacta sunt servanda (« Les conventions doivent être respectées ») —, les traductions les plus diverses ont circulé au cours des dernières semaines. Version moralisatrice : « La Grèce a le devoir éthique de rembourser sa dette » (Front national). La dette hellénique dépasse les 320 milliards d’euros ; proportionnellement à la production de richesse, elle a bondi de 50 % depuis 2009. The Forms of Capital by Pierre Bourdieu 1986. Pierre Bourdieu 1986.

The Forms of Capital by Pierre Bourdieu 1986

Source: Knowledge Policy, proofed/corrected this html version (1) by comparing it with a .pdf image of the article from a book found at: The Eltan Burgos School of Economics.First published: Bourdieu, P. (1986) The forms of capital. In J. Ne pas détruire les banques : les saisir ! Il faut peut-être prendre un ou deux pas de recul pour admirer l’édifice dans toute sa splendeur : non seulement les marchés de capitaux libéralisés, quoique les fabricateurs de la crise dite des dettes souveraines (voir « Crise : la croisée des chemins »), demeurent le principe directeur de toutes les politiques publiques, mais les institutions bancaires qui en sont le plus bel ornement sont devenues l’unique objet des attentions gouvernementales.

Ne pas détruire les banques : les saisir !

Les amis du « oui » au Traité constitutionnel de 2005 trouvaient à l’époque trop peu déliées à leur goût les dénonciations de « L’Europe de la finance » mais si le slogan ne sonne en effet pas très raffiné, c’est que la réalité elle-même est grossière à ce point. Il y a pourtant quelque part un point de réalité où les fables déraillent et les voiles se déchirent. Manifestement nous nous en approchons. L'essence du néolibéralisme, par Pierre Bourdieu. La bonne fortune des milliardaires européens. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Jérôme Porier Le patrimoine des milliardaires européens représente 30 % de celui des grandes fortunes dans le monde, contre 24 % il y a un quart de siècle, selon une étude réalisée par Forbes et publiée par Société générale Private Banking le 1er avril.

La bonne fortune des milliardaires européens

Recensant les fortunes familiales de plus d'un milliard de dollars (726 millions d'euros) à travers le monde, elle vise à analyser la pérennité de la richesse sur le Vieux Continent. Etonnamment, Forbes a intégré la Russie et la Turquie au sein de l'Europe. Un choix qui a de lourdes conséquences puisque ces deux pays représentent 38 % du nombre de grandes fortunes et 32 % du patrimoine financier détenu dans la région. Faust et l’alchimie capitaliste, par Bernard Umbrecht. Johann Wolfgang von Goethe écrit Faust pendant les révolutions industrielles et politiques qui bouleversent la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle en Europe.

Faust et l’alchimie capitaliste, par Bernard Umbrecht

C’est le travail d’une vie. Quand il exhume le vieux docteur Faust — figure légendaire d’alchimiste et de savant en proie au désir de toute-puissance, surgie dans le Moyen Age allemand, puis fixée par la pièce de l’Anglais Christopher Marlowe, à la fin du XVIe siècle —, Goethe a une vingtaine d’années. Après une première version (Urfaust) en 1775, il publie Faust I en 1808 ; il achèvera l’œuvre plus d’un demi-siècle plus tard, en 1831, « sous l’influence de la révolution de juillet 1830 à Paris », note Michael Jaeger, professeur de littérature comparée à l’Université libre de Berlin.

Pire que l’autre, la nouvelle science économique, par Laura Raim. La théorie économique dominante, dite « néoclassique », vit des jours difficiles.

Pire que l’autre, la nouvelle science économique, par Laura Raim

Non seulement les liens incestueux de ses spécialistes avec les institutions financières sont révélés (1), mais leur responsabilité dans la dernière crise éclate au grand jour. L’autorégulation se justifiait, avaient coutume d’expliquer les maîtres incontestés de la discipline, par la parfaite efficience des marchés, elle-même découlant de la rationalité sans faille des agents.

Un conte pour enfants sages mis à mal par la crise financière. La face cachée de la fraude sociale, par Philippe Warin. «La fraude sociale : ce sport national qui plombe notre économie » ; « Fisc, Sécu, chômage : ce que les fraudeurs nous coûtent » ; « Fraudeurs de la Sécu. Ceux qui ruinent la France » ; « La grande triche. Enquête sur les 15 milliards volés à la protection sociale » ; « La France des assistés. Comment le traité transatlantique menace l’emploi et les droits sociaux. Cela a été dit et répété dans les grands médias : un accord de libre-échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis devrait permettre aux deux puissances de part et d’autre de l’atlantique de sortir du marasme économique.

Comment le traité transatlantique menace l’emploi et les droits sociaux

Dans son discours sur l’état de l’Union le 13 février 2013, le Président Obama annonçait : « nous allons lancer des négociations pour un vaste partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (PTCI) avec l’Union européenne – parce qu’un commerce atlantique libre et juste permettra de créer des millions d’emplois de qualité en Amérique ». Pourtant si on considère ces chiffres de plus près, on se rend compte que les retombées économiques du PTCI sont largement surestimées. Des prévisions de création de richesse et d’emploi exagérées. Qui a peur de la démondialisation ? Dans une tribune récemment publiée sur Mediapart (6 juin 2011), des membres du conseil scientifique d’Attac (Geneviève Azam, Jacques Cossart, Thomas Coutrot, Jean-Marie Harribey, Michel Husson, Pierre Khalfa, Dominique Plihon, Catherine Samary et Aurélie Trouvé) déclarent « s’inquiét(er) de la fortune rencontrée par la démondialisation ».

Qui a peur de la démondialisation ?

Je crois avoir à leur endroit suffisamment d’estime et d’amitié pour leur dire mes désaccords – à plus forte raison après m’être rendu coupable d’avoir moi-même employé le mot « à problème » (1)… Dépolluer du FN Du problème en question, il est sans doute utile de commencer par déblayer la situation politique – entendre la dépolluer du Front national.

Bâtir la civilisation du temps libéré (Gorz)

La « fronde bretonne » pour ceux qui débarquent. Manifestation devant un portique écotaxe à Montauban-de-Bretagne (JEAN-SEBASTIEN EVRARD/AFP) Détournons la phrase fameuse de l’historien Henry Laurens : si vous avez compris quelque chose à la Bretagne, c’est qu’on vous l’a mal expliqué.

La « fronde bretonne » pour ceux qui débarquent

La fronde contre l’écotaxe occupe la une des journaux depuis deux semaines sans qu’on saisisse forcément le lien entre les ratés de l’agroalimentaire breton et le « scandale » Ecomouv. De comprendre ce qui fait défiler ensemble les patrons et les licenciés. Agro-industrie bretonne : l'heure de vérité. Impôts : "le gouvernement, dans l'improvisation permanente" Impôts, fabrication du « ras-le-bol » et réalité de l’injustice, par Jean Gadrey. «Rien, dans notre histoire contemporaine, n’était encore paru si proche de ces soulèvements populaires lancés contre un niveau d’imposition illégitime », écrit l’éditorialiste des Echos Jean-Francis Pecresse, n’hésitant pas à comparer les manifestations des « bonnets rouges » aux révoltes des paysans français contre l’impôt au XIVe siècle.

Impôts, fabrication du « ras-le-bol » et réalité de l’injustice, par Jean Gadrey

A l’en croire, la France serait confrontée à une nouvelle jacquerie : « Entre les actions à la tournure dramatique menées en Bretagne contre l’écotaxe, la mobilisation contre la surtaxation rétroactive, au taux de 15,5 %, de “vieux” contrats d’épargne et d’assurance-vie, et le succès fulgurant d’initiatives citoyennes aux noms de “pigeons” ou de “tondus”, s’allument, un peu partout, les étincelles d’un embrasement contre l’oppression fiscale (1). » « Soulèvement », « embrasement », « oppression » : la fiscalité française a-t-elle vraiment atteint un niveau justifiant un tel champ lexical ?

Dénonciations du système néo libéral

Les économistes hétérodoxes en voie de disparition à la fac ? Zapping Taxe Tobin (TTF) - 15 ans d'Attac. Paradoxe : les êtres humains n’ont jamais été aussi riches ! Les inégalités ne cessent de croître. Pourtant la richesse monétaire des individus, à l’échelle mondiale, a doublé en une décennie ! Qui détient ces fortunes ? Quels sont les pays qui tirent leur épingle du jeu ? Quelle serait la richesse de chaque Français si on répartissait l’argent de manière égalitaire ? Réponses. La richesse globale – ce que possède en valeur monétaire l’ensemble des 4,7 milliards d’êtres humains adultes – a battu un nouveau record historique en 2013 : 241 000 milliards de dollars (241 trillions), selon le rapport annuel sur la « richesse globale », publié début octobre par le groupe Crédit suisse, l’une des principales banques mondiales [1]. 70% de pauvres En moyenne, chaque adulte détient en théorie 51 600 dollars.

La richesse mondiale a doublé depuis 2000 (et 9 autres chiffres révoltants) L'évasion fiscale mondiale : dix fois le PIB de la France. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Soren Seelow Imaginez la richesse nationale annuelle des Etats-Unis et du Japon. C'est ce que pèserait le stock de l'évasion fiscale accumulée au fil des années par les particuliers, selon une étude réalisée par le groupe de pression Tax Justice Network, analysée sur le site du Guardian à travers deux articles (1 et 2). Selon les données collectées auprès de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international, des Nations unies et des banques centrales, les actifs financiers de particuliers dissimulés dans des paradis fiscaux atteindraient 17 000 milliards d'euros. L'auteur de l'étude, James Henry, ancien économiste en chef pour le cabinet McKinsey, estime lui-même que ses conclusions sont probablement sous-évaluées : la vraie somme pourrait selon lui se situer autour de 26 000 milliards d'euros, soit dix fois le PIB annuel de la France.

Un "trou noir dans l'économie mondiale" Pauvre comme Jobs. Fukushima : Tepco a-t-il menti sur la gestion des eaux contaminées ? La "santé financière" passe devant l'écologie...

Quelles actions ?

Ce que l’extrême droite ne nous prendra pas. La colorimétrie des demi-habiles ne connaissant que deux teintes, toute mise en cause de l’Europe, fût-elle rendue au dernier degré du néolibéralisme, est le commencement d’une abomination guerrière, toute entrave au libre-échange est la démonstration manifeste d’une xénophobie profonde, toute velléité de démondialisation l’annonce d’un renfermement autarcique, tout rappel au principe de la souveraineté populaire la résurgence d’un nationalisme du pire, tout rappel au principe de la souveraineté populaire en vue d’une transformation sociale, la certitude (logique) du… national-socialisme, bien sûr !

Autour du revenu de base

L’Ecole et le Capital : deux cents ans de bouleversements et de contradictions. Cliquez sur l’icône ci-dessous pour télécharger cet article au format PDF, avec illustrations et graphiques : A l’occasion d’un cours donné récemment à de futurs instituteur et régents, je leur demandai de but en blanc : « à quoi sert donc l’école ? Pourquoi oblige-t-on les enfants à s’asseoir pendant de longues heures chaque jour sur les bancs d’une classe ? » Les réponses fusèrent : « pour former des citoyens responsables », « pour permettre à chacun de prendre sa place dans la société », « pour émanciper », « pour ouvrir l’esprit », « pour offrir aux jeunes la possibilité de choisir leur voie professionnelle en connaissance de cause », « pour assurer l’égalité des chances »...