Approches nouvelles de la polychromie des sculptures hellénistiques de Délos (résumé) Tation qui lui est associé, ou encore des agoras sur lesquelles les Déliens aimaient à se rassembler5.
L'intense activité de fouille, attestée par le nombre considérable d'ouvriers qui y furent alors employés, est consignée dans les carnets de fouille et illustrée par les tirages photographiques d'une consultation si précieuse aujourd'hui. Ces fouilles en aire ouverte ont livré, au fil des ans, plus d'une centaine de sculptures qui présentaient, lors de leur exhumation, de très vifs restes de couleurs et de dorure, appliquées au terme du processus de taille proprement dite. C'est ainsi, par exemple, que le Papposilène A 4122 (fig. la)6, trouvé dans les toutes premières années du XXe siècle dans une petite chapelle consacrée à Dionysos offrait aux regards de ses inventeurs les restes de couleur suivants : du rouge sur le tympa- non, du brun sur la peau, du vert sur le feuillage de sa couronne.
Les marbres antiques retrouvent des couleurs : apport des recherches récentes et débats en cours. Texte intégral 1La polychromie de l’art grec n’est pas une découverte récente.
Dès le début du xixe siècle, les savants européens ont dû se rendre à l’évidence : les Hellènes avaient l’habitude de peindre leurs sculptures et leurs édifices, y compris ceux de marbre blanc. Peinture et couleur dans le monde grec antique. La révélation archéologique des peintures pariétales et de la polychromie Les fouilles à Herculanum commencent en 1738, celles de Pompéi dix ans plus tard.
Elles donnent lieu à l’édition des Antichità di Ercolano esposte (Naples 1757-92) en huit volumes, dont cinq consacrés à la peinture, qui est publiée progressivement en Angleterre, France, Allemagne, Italie. C’est une révolution : avant la mise au jour des villes campaniennes, on ne connaît en fait aucune peinture marquante : à peine quelques tombes peintes à Rome (Pyramide Cestia, tombe des Nasoni), quelques fragments de fresques (la fresque « Les Noces Aldobrandini », trouvée en 1606 sur l’Esquilin).
Ces peintures somptueuses sont immédiatement comparées aux œuvres de la Renaissance ; certains estiment que les figures skiagraphiques sont plus belles que les personnages de Raphaël. Quand l’art grec perdit ses couleurs. L’art grec, on le sait aujourd’hui, était multicolore et bariolé : mais le mythe de sa blancheur remonte à l’Antiquité elle-même.
P. Jockey retrace l’histoire, haute en couleurs, de ce mythe et de ses implications esthétiques, morales et idéologiques. Recensé : Philippe Jockey, Le mythe de la Grèce blanche, Histoire d’un rêve occidental, Paris : Belin, 2013. 208 p, 19 €.. « Tu es vraie, pure, parfaite ; ton marbre n’a point de taches [1] ». Les couleurs et les ors retrouvés de la sculpture antique... Et si la Grèce avait été en couleurs. Dossiers d'Archéologie hors-série n° 12 (Praxitèle) Description du numéro Dossiers d'Archéologie hors-série n° 12 (Praxitèle) Exposer Praxitèle ne doit pas s'entendre comme exposer Houdon ou Rodin.
L'approche des grands maîtres de la sculpture antique requiert la plupart du temps une ascèse par laquelle le regard doit apprendre à reconstituer, au delà des vestiges réels sur lesquels il peut se poser, une image virtuelle qui est celle de l'archétype dont ils procèdent. La polychromie dans la Grèce antique.
Dans ce numéro L'auteur Ulrike BRINKMANN, archéologue, travaille à l’Université de Munich et à la fondation Archeologie à Munich.
Vinzenz BRINKMANN, archéologue, est professeur à l’Université de la Ruhr à Bochum et conservateur de la collection d’antiquités de la Maison Liebieg à Francfort. Parfait et nu comme la pierre ! Voilà l’image que les Anciens nous ont laissée des idéaux de leur temps. C’est ce que nous croyons volontiers, sous l’influence persistante du classicisme, (né au XVIIe siècle) et du néoclassicisme, des courants artistiques qui prônent le retour aux modèles antiques.
L’archéologue et historien d’art allemand Johann Joachim Winckelmann (1717-1768) a parfaitement résumé l’idée que ses contemporains se faisaient de l’esprit antique : « Noble simplicité et tranquille grandeur. » Cette formule… lapidaire atteste de l’exagération qui caractérisait le retour aux modèles antiques. Le péplos comme le chiton étaient réalisés à partir de draps blancs, plutôt grossiers. Les couleurs des statues antiques. On est tous habitués à voir les statues antiques grecques et romaines en marbre blanc dans les musées mais elles étaient à l’origine peinte avec des couleurs vives qui se sont effacées avec le temps.
Il y a en ce moment à Copenhague une exposition qui expose 120 statues originales avec à coté des reproductions en plâtre peinte avec les couleurs d’origine. Les couleurs ont été reproduites à l’aide des travaux de chercheurs qui ont utilisés des techniques avancées d’imagerie et d’analyse pour retrouver des traces des pigments originels. A quoi ressemblent les sculptures de l'Antiquité en couleur. Un musée danois a décidé de reproduire des antiquités gréco-romaines en y ajoutant de la couleur.
Le résultat est… cocasse. Au musée Ny Carlsberg Glyptotek à Copenhague se tient une exposition un peu particulière: aux côtés de sculptures classiques en marbre blanc, on peut admirer leurs copies conformes, à une exception près: elles sont en couleurs.