Musée national de l'histoire de l'immigration. 1942 : Naissance à Gravagna (onze familles et 171 vaches)1951 : Départ pour l’Argentine à bord du Conte Grande1960 : Arrivée en France, au Havre1966 : Installation à Montreuil sous Bois (93)2000 : “Je ne voudrais pas oublier de vous dire”, début de l’écriture de son histoire familiale Je suis né dans un petit hameau qui aujourd’hui est totalement abandonné.
Tout le monde est parti, les vieux ont émigré, les jeunes sont allés en ville et personne n’est revenu, aujourd’hui c’est un village abandonné. Il s’appelle Gravagna, c’est un tout petit village à 80 kilomètres de Gênes. Il se trouve à 900 mètres d’altitude, c’est une culture de montagne. Quand j’étais enfant, il y avait onze familles et 171 vaches.
Les grands-parents paternels de Giorgio Molossi, vers 1910 © Collection particulière Giorgio Molossi - L'atelier du bruit Chaque culture était faite à la main, on labourait tout seul, à dos d’homme ou avec les bêtes. Loaded: 0% Progress: 0% La photo de Giorgio Molossi © Atelier du Bruit. Les Italiens dans l’agriculture du Sud-Ouest (1920-1950) Dépiquage au Mousse, Gers 1946. © Jean Dieuzaide Une immigration encouragée par les élites 1936.
Paysans italiens dans le Gers © EDITALIE Ce contexte explique que l’immigration transalpine ait été sollicitée par les milieux agricoles régionaux. Au sortir de la Grande Guerre, les exploitants et surtout les propriétaires rentiers sont en manque de bras pour faire tourner leurs domaines. L’immigration agricole italienne a donc été initiée, encouragée et applaudie par les élites du temps. . « Rush » vers la Gascogne Franca Corrieri garde les moutons aux Clauzels (Roussayrolles, Tarn), 1939 © CORDAE/La Talvera Le recensement de 1926 témoigne d’un « rush vers la Gascogne » – selon une formule d’époque. Ceux-ci viennent essentiellement du nord de la Péninsule, Vénétie, Frioul, Piémont et Lombardie, plus marginalement Emilie et Toscane. Vendange dans la ferme de la famille Ghigo dans le Tarn, 1935. © EDITALIE Le temps de l’enracinement Monsieur Bovero et ses fils, Gers 1946. © Jean Dieuzaide.
Musée national de l'histoire de l'immigration. Les italiens en France : jalons d’une migration. Déjà au Moyen-Âge, clercs, marchands, banquiers, artistes mais aussi colporteurs et paysans de ce pays qui n’est encore qu’une "expression géographique" trouvent en France une terre d’accueil.
À partir de la Renaissance, certains participent au gouvernement du royaume (Catherine de Médicis, Concini, Mazarin) tandis que d’autres contribuent à son rayonnement culturel (Vinci, Goldoni, Lully), conférant aux Italiens une grande visibilité et les affublant de stéréotypes tenaces, alors que leur nombre demeure restreint. Ce n’est qu’au milieu du XIXe siècle que l’immigration devient massive et continue jusqu’aux années soixante du siècle suivant. Une nation d’émigrants Les émigrants italiens à la gare de Saint-Lazare, L'Illustration, 28 mars 1896 © Musée national de l'histoire et des cultures de l'immigration.
En 1913, année culminante de la "grande émigration" d’avant la Première Guerre mondiale, ils sont 872 000 à partir. La France, terre d’accueil Visages d’Italie "Petites Italies" Musée national de l'histoire de l'immigration. Des figurinai aux mouleurs Toulouse.
Petit italien marchand de statuettes et platres. Carte postale © Musée national de l'histoire et des cultures de l'immigration La notoriété des figurinai - artisans ambulants fabriquant des statuettes en plâtre appelées figurine - se propage un peu partout en Europe à partir du XVIIIe siècle. Pour la plupart, originaires de la région de Lucques en Toscane, ils travaillent en groupes (compagnie), encadrés par un chef (capo) et entourés de plusieurs jeunes apprentis vendeurs, les garzoni.
Les maçons Loaded: 0% Progress: 0% Entretien avec François Cavanna, 2008 © Atelier du Bruit "L’avenir c’est pas un problème… ils seront maçons" écrit, dans Les Ritals, François Cavanna, fils d’un maçon italien de Nogent-sur-Marne, à propos des jeunes immigrés transalpins. Les entrepreneurs : les frères Ponticelli Montage de la cheminée à la centrale électrique de Saint-Denis. Les industriels : la société Simca Usine Simca à Nanterre.