Débat scolaire : les enjeux anthropologiques d’une didactisation. 1Le débat est à l’ordre du jour dans le système éducatif français : 2 - Dans la vie scolaire (ex : la formation des élèves délégués). 3 - Dans la vie de classe : on encourage dans le primaire la mise en place de « conseils » de type Freinet ou « pédagogie institutionnelle » ; on a institutionnalisé une heure de vie de classe dans le secondaire, avec des « débats de régulation ». 5 - En ECJS au lycée (qui n’est pas une discipline mais un « enseignement »), on a explicitement pour objectif la « méthodologie du débat argumenté ».
Dans l’expérimentation de la philosophie en lycée professionnel, la discussion l’emporte sur le cours magistral ou la dissertation. Les innovations font une large part à la discussion : on voit émerger dans le système éducatif des « discussions à visée philosophique » au primaire et en collège etc. 6On peut interpréter cette récurrence, cette insistance comme un symptôme. 21 RA16 C3 FRA 5 culture litt debat 591059. Pour un enseignement de l'oral: Initiation aux genres formels à l'école.
151 166dias. Français - Français cycle 3 - Faire évoluer les pratiques ordinaires de l'oral. Apprendre à « échanger et débattre » à l’école primaire dans le domaine de la littérature : la question de la progression. 40 ans de discours sur l’enseignement de l’oral : la didactique face à ses questions. 1Ne pouvant faire ici une carte complète de 40 ans de discours sur l’enseignement de l’oral, la présentation sera forcément stylisée et allusive, incomplète, voire partiale.
Pourtant un regard en arrière est nécessaire pour reconnaitre les filiations, avancées, dilemmes et chantiers toujours ouverts. La capitalisation des acquis est difficile en didactique, et c’est particulièrement vrai pour l’oral. Je m’appuie sur une note de synthèse pour la Revue française de pédagogie en 1999, sans en avoir le souci d’exhaustivité, et pour les évolutions sur un essai de synthèse dans Pratiques en 2011. Le bilan de 1999 recensait de nombreux apports nouveaux à cette période, que je ne reprendrai qu’à très gros traits. Il y a-t-il depuis des acquis nouveaux, des points de consensus ? Les gestes professionnels spécifiques de l’enseignant dans le débat interprétatif : problèmes pour l’analyse et la formation. 1L’entrée en vigueur, en France, des programmes de 2002, prolongée par création d’une option « littérature » à l’oral du concours de recrutement des professeurs des écoles, a produit des effets sensibles dans l’organisation de la formation initiale et continue : « et il fallut apprendre la littérature à tous les petits français »… Pour reprendre les termes de l’appel à contributions de ce numéro de Repères, on peut dire que si « les pratiques ordinaires des enseignants de primaire » n’ont pas été partout « modifiées ou infléchies », du moins sont-elles sensiblement changées chez les plus jeunes d’entre eux. 2Nos observations de situations de formation (préparation du concours, formation initiale, sessions de stage, visites formatives…) montrent que ces divers publics avouent leurs difficultés à les installer régulièrement dans les classes.
Évaluer l'oral. Évalues, je te dirai ce que tu enseignes.
L''étude des outils d''évaluation constitue donc un bon analyseur des contenus d''enseignement et des compétences visées. L''entrée par l''évaluation s''avère également très pertinente d''un point de vue épistémologique. La mise en regard d''outils d''évaluation et des théories de référence actuelles sur l''oral, telle qu''elle sera conduite dans la troisième partie de cet article, permet de questionner les conceptions sous-jacentes de l''oral et leur pertinence scientifique. Le travail que je propose ici a la prétention d''essayer de contribuer un peu à éviter les dérives technicistes que risquerait de produire la conception d''outils d''évaluation prenant insuffisamment en compte les spécificités linguistiques du français parlé. 1. 1.1.
Former les enseignants au débat interprétatif : places et enjeux des styles enseignants. 1Nombre de travaux proposent des modélisations didactiques du débat interprétatif (DI désormais) (Beltrami et al., 2004 ; Quet, 2001 ; Tauveron, 2004), ou des dispositifs qui font évoluer ces modèles didactiques (Battistini, 2005 ; Bichi, 2005 ; Dardaillon, 2005 ; Joole, 2008).
Certains accordent une place essentielle aux gestes enseignants (Chabanne et al., 2008 ; Crocé-Spinelli, 2007 ; Dupont et Grandaty, 2008 ; Jorro et Crocé-Spinelli, 2003 ; Mercier-Brunel, 2006), d’autres tentent de spécifier les enjeux de ce débat dans une perspective disciplinaire (Bedoin, 2006 ; Soulé et al., 2008 ; Soulé et Aigoin, 2008) ou encore de caractériser les interactions du DI par rapport à d’autres situations interactives de la classe de littérature (Joole, 2008 ; Slama et al., 2008).
Tous ces travaux à des degrés divers apportent des connaissances et des savoirs sur le DI qui peuvent devenir des objets de formation. 3Mon propos s’organise autour de trois axes. 1.1. Gestes et styles 1.2. 3 Cf. note 2. Pourquoi l’oral doit-il être enseigné. Les programmes scolaires en cours d’élaboration prévoient de donner une réelle place à l’oral et à son apprentissage.
Cette décision ne va pas de soi et il s’est élevé des voix pour critiquer cette orientation, avec de plus ou moins bonnes raisons. Je vais donc dans un premier temps tâcher de comprendre les fondements des protestations qui se sont élevées contre la place accordée à l’oral, avant d’exposer les raisons de son apprentissage dans le cadre scolaire, sans en occulter les difficultés. L’histoire de la didactique de l’oral, un observatoire de questions vives de la didactique du français. 1Faire un bilan sur l’évolution des réflexions didactiques sur l’oral, leur histoire et leurs difficultés est un observatoire privilégié, parfois cruel, des problèmes auxquels est confrontée de façon plus générale la didactique du français.
On peut considérer les questions d’oral comme une sorte de révélateur des dilemmes, des conditions à respecter pour être audible, des paramètres à prendre en compte qui concernent aussi, quoique de façon moins tendue, d’autres domaines de la didactique du français. 1 NONNON, E. (1999) : « L’enseignement de l’oral et les interactions verbales en classe : champs de (...) 3Ces moments de mise en avant de l’oral dans le paysage didactique sont toujours liés à des enjeux politiques et fortement chargés sur le plan axiologique. Comme le disait Chevalier, la question de l’oral resurgit quand l’école est confrontée à une crise et s’interroge sur ses missions sociales. 5Ces postulats ont été objet à cette époque d’une large controverse.