Son décès pose question sur leur décision de rejoindre les rangs djihadistes.
Son cas est loin d'être isolé et symbolise un processus désormais irréversible ou les femmes sont peu à peu séduites par les thèses djihadistes. Son engagement, comme celui de tant d'autres, suscite des interrogations, sur leur recrutement, sur les raisons qui les poussent à répondre au numéro de charme rôdé du califat. Et sur la place des femmes au sein de l'Etat Islamique. Témoignage d’une journaliste infiltré dans le réseau Daech. Résumé du livre « Dans la peau d’une djihadiste"
Interview d'Anna Erelle - Dans la peau d'une djihadiste. Anna Erelle, dans la peau de Mélodie, en pleine discussion avec Abou Billel. Abou Billel, Le djihadiste « futur époux » de Mélodie/Anna Erelle. L'État islamique livre sa version du rôle de la femme.
Les filles peuvent se marier dès neuf ans, et la maternité est le but fondamental de leur existence, selon un manifeste attribué à une milice composée uniquement de femmes au sein du groupe djihadiste. Un guide par les femmes et pour les femmes. Un document de propagande repéré et traduit en anglais par la fondation Quilliam, un think tank britannique qui lutte contre l'extrémisme, circule depuis fin janvier sur internet. Intitulé «Les femmes au sein de l'Etat islamique : manifeste et étude de cas»», ce texte écrit en arabe a été diffusé par la milice 100% féminine de l'EI, la brigade Al-Khansaa.
S'il n'est pas un communiqué officiel de Daech, il clarifie le statut et le rôle de la femme au sein de ce que le groupe terroriste présente comme son califat. . - 1/ Légitime de marier une fille à neuf ans Selon ce manifeste, il est «légitime» pour une fille de se marier à neuf ans, même si «les filles les plus pures» seront mariées à 16 ou 17 ans, «alors qu'elles sont encore jeunes et actives». La recherche de la femme totalement soumise. Une jeunesse qui attire. Tranche d'âges recherchés par les recruteurs ( graphique circulaire en secteur) Explication de diagramme. Le profil inattendu des djihadistes français. Issus de classes moyennes, de familles athées, souffrant de dépression, le portrait robot que dresse le Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l'islam dans un rapport tranche avec les idées reçues.
Un rapport publié par le Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l'islam renverse tous les préjugés sur les candidats au djihad en Syrie et en Irak. Le CPDSI est un organisme privé fondé par la chercheuse et anthropologue Dounia Bouzar qui a pour objectif de lutter contre la radicalisation islamique en France. Le centre a été contacté par plus de 160 familles, dont les témoignages constituent la base de ce rapport long de 90 pages. Dans cette étude, les auteurs (Dounia Bouzar, Christophe Caupenne, Sulayman Valsan) s'interrogent sur le «prêt à croire» du religieux mondialisé, sa cible, et son vecteur privilégié de propagation: internet.
Ils mettent en évidence un élargissement des cibles du discours radical • Classes moyennes. . • 15-21 ans. De toute nationalité. Une aide humanitaire qui pourrait être précieuse. La recherche du paradis religieux. Rejetées de la société, incompréhension. Une radicalisation qui va crescendo. Rejoindre leurs mari. L’exemple de Nora, 15 ans. Une réalité souvent bien différente sur place…
La vie des femmes à Raqqa, ville envahit pas l’EI (site internet + video ) Nour évoque aussi la brigade féminine créée par Daech, la Al-Khansaa. "Elles nous observaient, nous battaient, nous fouillaient de manière dégoûtante. " Quand la soeur aînée de Nour se dispute avec ses beaux-parents, celle-ci est dénoncée et embarquée par la police religieuse, la Hisbah.
Elle est fouettée jusqu'au sang. "Son corps ne s'en remettra jamais", explique Nour. Le sort des femmes qui osent s'élever contre le régime est terrible. "Elles sont abandonnées sur le terrain de chasse des hyènes et sont dévorées vivantes. " Paralysées par ce régime de la terreur, la petite soeur de Nour et sa mère restent cloîtrées chez elles toute la journée, sans rien faire. Nour a un fils de 8 ans. Nour a réussi à s'échapper de Syrie avec sa famille, mais son coeur saigne pour sa ville. Femme au foyer. « les soeurs », ces femmes qui recrutent pour Daech. Les milices féminines de DAECH: un autre role de femme. Un role crucial. La triste fin de Samra, une Autrichienne devenue égérie de Daesh ... Samra Kesinovic, une Autrichienne de 17 ans, et qui servait au groupe Etat islamique (EI) d’égérie en apparaissant régulièrement dans leurs vidéos de propagande, aurait été battue à mort en tentant de s’enfuir de Syrie, selon le site autrichien Oe24.
En avril 2014, la jeune ado était partie en Syrie rejoindre le groupe terroriste avec une amie, Sabina Selimovic, 16 ans. Issues toutes deux d’une famille d’origine bosnienne, elles avaient quitté leur domicile le 10 avril 2014 en annonçant leur intention de se "battre pour l’islam" après s’être radicalisées, sans doute à partir des réseaux sociaux où elles étaient très actives. Elles avaient d’ailleurs déclaré sur les réseaux sociaux, au moment de leur départ : "Ne nous cherchez pas. Nous allons servir Allah et mourir pour lui. " Sabina était morte au combat Depuis leur départ pour Raqqa, le fief de l’Etat islamique, peu d’informations avaient filtré sur les adolescentes. A lire aussi - L'Etat islamique légalise l'esclavage sexuel des femmes. Le recrutement via les reseaux sociaux. Les différentes étapes des recrutement. Document utilisée.