Des Pirates à l’assaut de l’Islande, par Philippe Descamps (Le Monde diplomatique, octobre 2016) Pas un policier à l’horizon, pas une invective entre militants : le Forum nordique réunit début septembre tous les partis politiques islandais dans une grande quiétude.
À la veille des élections législatives du 29 octobre, les principaux candidats s’expriment sous un modeste chapiteau planté devant l’université de Reykjavík. Par 64 degrés de latitude, l’inclinaison des rayons solaires donne à la lumière une grande douceur, tandis qu’un air venu du large apporte un peu de fraîcheur. Dans les débats, l’avenir de la Constitution passionne davantage que l’immigration, la construction de logements bien plus que le niveau des impôts ; la protection des données personnelles figure en bonne place. La crise… quelle crise ? Sur cette île-volcan, la lave bouillonne pourtant toujours sous les glaciers depuis la débâcle financière de 2008. Il y a huit ans, ce pays de 320 000 habitants perdu au milieu de l’Atlantique nord a vécu un cauchemar. L’économie : le malade imaginé. Ce qui surprend dans ce reportage, aussi pertinent et instructif soit-il, c’est le fait que le phénomène relaté soit qualifié d’épidémie.
Le mot a peut-être été choisi au hasard ; il n’en demeure pas moins que ce choix révèle la manière dont nous appréhendons couramment diverses réalités socioéconomiques, soit comme des phénomènes d’ordre naturel ou physique. Selon cette perspective fort répandue, la pauvreté est ainsi une maladie que l’on « attrape », par manque d’éducation par exemple. L’économie peut quant à elle être « malade du pétrole » ou accroc aux énergies fossiles comme d’autres s’entichent de la drogue ou de l’alcool. Et les marchés boursiers, qui sont dotés de vie, ont comme vous et moi une « humeur » variable. Ces expressions font image et on pourrait croire qu’elles nous aident à mieux comprendre des phénomènes économiques autrement fort complexes.
« L’économie féministe va au-delà de l’égalité entre hommes et femmes » Féminisme Cristina Carrasco Bengoa estime que l’économie est la discipline la plus réticente aux changements.
Elle s’est retirée de l’enseignement, mais son travail en tant que professeure au Département de Théorie économique de l’Université de Barcelone a laissé d’importantes publications et travaux de recherche en économie féministe. Outre une affectation optionnelle sur le thème Femmes, travail et société, son Département participe au master d’Etudes de genre et a obtenu récemment un doctorat dans ce domaine. Le Québec, leader de l'entrepreneuriat collectif. Société Le Québec, leader de l'entrepreneuriat collectif Le mardi 6 septembre 2016 « C'est plus de 10 % de notre économie qui provient des entreprises collectives », rappelle Jean-Martin Aussant.
Le Québec, leader de l'entrepreneuriat collectif. Éviter les budgets sexistes. Société Éviter les budgets sexistes Le jeudi 7 juillet 2016 « L'exercice de faire un budget public, ce n'est pas seulement un acte financier, c'est aussi un acte politique : c'est un exercice qui illustre des valeurs et des priorités.
Si on croit vraiment en l'égalité hommes-femmes, il faut prendre des mesures pour éviter d'adopter des politiques qui iraient dans le sens inverse.» Pour sa chronique Le vol du siècle, Gabriel Nadeau-Dubois s'intéresse à des projets ou des politiques publiques qui existent ailleurs dans le monde dont on pourrait s'inspirer au Québec. Pas de développement sans égalité femme-homme. Le 5 mai 2016, Relais-femmes organisait une table ronde sur la question de l'égalité entre les femmes et les hommes comme levier de développement social et économique.
Trois intervenantes ont pu illustrer, sous divers angles, une vision plus solidaire de l'économie. Lise Gervais, coordonnatrice à Relais-femmes, mettait en lumière les perceptions et appréhensions des femmes par rapport aux questions économiques et rappelait la contribution de son organisme entourant le rapport des femmes à l'argent et à l'économie. Jennifer Beeman, sociologue, directrice de l'Action cancer du sein du Québec, faisait un rappel historique des avancées du mouvement des femmes en ce qui a trait à l'obtention de mesures favorisant le développement socio-économique. Cette capsule résume cette rencontre.
Relais-femmes, l’entremetteuse des féministes québécoises. Un pied sur le terrain, un pied à l’université, Relais-femmes intervient depuis 35 ans dans la construction des savoirs féministes.
Ses artisanes ont grandement contribué à la vitalité du mouvement des femmes au Québec. Incursion dans les coulisses de cet organisme unique. Un matin frais de septembre 2015, Relais-femmes accueille des invitées dans la grande salle du rez-de-chaussée de la Maison Parent-Roback, au cœur du Vieux-Montréal. Des ouvriers s’agitent dehors, pendant qu’Hélène Belleau, sociologue et professeure à l’Institut national de la recherche scientifique, prépare sa conférence. Le thème : amour et argent. « Le rapport amoureux s’articule autour d’une logique qui lui est propre et qui n’est pas celui de la logique marchande.
Devant la sociologue, les femmes réunies sont toutes des actrices clés dans leur milieu respectif. Main dans la main En attendant le début de la conférence, les invitées parlent fort et rigolent.