Adam Curtis, le documentariste anti-conformiste. Dans un paysage audiovisuel où la médiocrité et le spectaculaire règnent en maîtres, parvenir à captiver l’attention du téléspectateur sur des sujets extrêmement vastes, se rapportant au pouvoir et à ses diverses formes invisibles, semble relever de l’impossible.
C’est pourtant ce qu’entreprend depuis plus de trois décennies le journaliste Adam Curtis sur les ondes de la BBC, mastodonte médiatique et bureaucratique dont il a appris à transgresser tous les codes. Retour sur le travail monumental d’un ponte du documentaire. “Plutôt que de simplifier à outrance, d’interviewer des “spécialistes” et de prétendre à une fausse objectivité, Curtis fait le pari de tisser des liens entre des éléments n’ayant apparemment rien en commun, alimentant certes les accusations de complotisme et d’obscurantisme, mais surtout la curiosité du spectateur.” Living in an Unreal World, un trailer de 5 minutes à HyperNormalisation produit pour VICE. Seul Curtis fournit ces réponses. Pour aller plus loin : L’ère des technocrates. 26 février 2021 Aujourd'hui à 23:47 La chronique politique de Vincent Laborderie, politologue à l'UCLouvain « Il viendra un temps où il faudra remplacer le gouvernement des hommes par l’administration des choses ».
Faussement attribuée à Saint-Simon, cette formule illustre parfaitement la pensée technocratique. Elle est aussi remarquablement adaptée à la gestion de la crise Covid en Belgique. Les hommes y ont été remplacés par des courbes et des chiffres. On est parti du principe que toutes les vies – et donc toutes les morts – se valent. Un autre aspect de la vision technocratique, c’est que le choix politique n’existe pas. Margaret Thatcher avait eu cette formule qui fit date : « There is no alternative ». L’ère des technocrates. Les aventures de Bernard et Bianca (Walt Disney, 1977) et le droit d’intervention humanitaire : et si les souris nous montraient la voie ? Une analyse d’Olivier Corten - Centre de droit international. De l’intervention des puissances occidentales dans l’Empire ottoman aux récentes opérations militaires en Yougoslavie, en Libye ou en Syrie contre l’ « Etat islamique », le dilemme opposant le respect de la souveraineté et la poursuite de valeurs morales supérieures n’a cessé de se répéter.
On le sait, le débat juridique voit depuis longtemps s’affronter deux tendances contradictoires. D’une part, les tenants de l’unilatéralisme préfèrent laisser aux grandes démocraties occidentales la responsabilité d’agir pour faire respecter les droits de l’homme. D’autre part, les défenseurs du système multilatéral de sécurité collective s’en tiennent au strict respect de la Charte des Nations Unies, avec comme conséquence la nécessité de se fonder sur une décision du Conseil de sécurité pour pouvoir agir.
Le Conseil de l'Europe: à quoi sert-il? Didier Reynders en a fait son nouveau défi: prendre la tête du Conseil de l'Europe.
Mais à quoi sert cet organisme et quel sera le rôle de l'actuel ministre des Affaires étrangères s'il est élu à sa tête ? Newsletter info. Il faut recommencer l’Europe par la culture. «Si c'était à refaire, je recommencerais par la culture», aurait dit Jean Monnet.
Qu'importe que la phrase soit apocryphe, c'est le moment, en effet, de recommencer. L'Union européenne se délite avec le Brexit et elle fait l'objet d'une profonde et grandissante désaffection des opinions. États-Unis: qu’est-ce qu’un décret présidentiel? MONTRÉAL — Donald Trump multiplie la signature de décrets présidentiels depuis son arrivée à la Maison-Blanche, déboulonnant avec une facilité désarmante l’héritage de Barack Obama et officialisant à la vitesse de l’éclair plusieurs de ses promesses électorales.
Abrogation de l’Obamacare, construction d’un mur à la frontière américano-mexicaine, relance du projet Keystone XL, retrait du Partenariat transpacifique: Donald Trump annonce clairement ses couleurs dans ce début de présidence des plus énergiques. Bien que cette manière de faire semble surprenante, elle n’a rien d’exceptionnel. Au cours de leur présidence respective, Barack Obama a signé 276 décrets présidentiels, George W. Bush, 291 et Bill Clinton, 364. En agissant de la sorte, Donald Trump cherche avant tout à satisfaire ceux qui l’ont porté au pouvoir, croit Frédéric Gagnon, titulaire de la Chaire Raoul-Dandurand de l’Université du Québec à Montréal et directeur de l’Observatoire sur les États-Unis.
Autocracy: Rules for Survival. “Thank you, my friends.
Thank you. Thank you. We have lost. We have lost, and this is the last day of my political career, so I will say what must be said. We are standing at the edge of the abyss. That, or something like that, is what Hillary Clinton should have said on Wednesday. We must accept this result and then look to the future. Barack Obama n'a pas été le président pacifiste que décrit la presse française - Le Vent Se Lève. Que change concrètement le « Brexit » pour le Royaume-Uni et pour l’Europe ?
“L’euroscepticisme s’aggrave du fait de la multiplication des crises" L’Union européenne se retrouve aujourd’hui minée par diverses crises : d’un côté, les migrants affluent en masse, d’un autre l’euroscepticisme vient se glisser dans les urnes, sans oublier la Russie qui provoque assez grossièrement l’Europe sur son flanc est.
D’abord menacée par le spectre du “Grexit” (la sortie de la Grèce) l’an dernier, puis par un potentiel “Brexit” (le départ de l’Angleterre) cette année, l’Europe a du mal à trouver un semblant d’équilibre. Du soulèvement populaire au conflit international, cinq ans de guerre en Syrie. Après quatre ans d’occupation par la rébellion et un mois d’intenses bombardements, Alep-Est tombe, le 22 décembre, entre les mains du régime syrien.
L’offensive foudroyante de l’armée gouvernementale, appuyée par des combattants du Hezbollah libanais et de milices chiites étrangères soutenus par l’Iran, ainsi que par de violents raids aériens syriens et russes, a eu raison des derniers insurgés. Les images montrant des familles entières déambuler dans des quartiers en ruine, esseulées et frigorifiées par la neige, font le tour du monde. L’opération d’évacuation supervisée par le Comité international de la Croix-Rouge conduit 35 000 personnes à quitter la ville. En perdant son deuxième et dernier centre urbain après la vieille ville de Homs, évacuée en 2014, l’opposition armée perd surtout l’une de ses principales cartes, tant sur le champ de bataille que sur la scène internationale.
EU misses the old days... COP21 : vers un texte fantomatique ? Un nouveau texte, hier.
Conférence-débat : « Le populisme : danger réel ou fantasme des élites ? »