Le Bailleul. Grève à l'hôpital du Bailleul : "On se sent méprisés" “On se bat pour nos patients.
Nos conditions de travail sont déplorables, on nous rappelle sur nos temps de repos pour venir travailler. Ils veulent diminuer le nombre de lits alors qu’il n’y en a déjà pas assez. On n’a plus de vie privée, on n’est pas des machines. Comment faire de l’humain sans moyens ?” Comme Véronique Crieloue, aide-soignante en pneumologie, et Cécile Oliel, infirmière en cardiologie, près de 250 salariés du Pôle Santé Sarthe et Loir, sur 600 agents de l’hôpital, ont manifesté ce jeudi 5 février, entre 12h30 et 15h30.
Mobilisation à l’hôpital : les agents en colère. Nouveau suicide à l’hôpital du Vinatier. 80 ans de ski à Chalmazel 12 photos | Publié le 12/02/2015 à 17:06 Soleil levant sur les citrons de Menton 12 photos Roger Hanin avait présenté ses plus grands succès à Lyon 14 photos L'ASSE n'a pas fait briller son étoile 20 photos Dans le sillage des combattants séparatistes pro-russes 35 photos La Coupe d'Afrique des Nations vue des tribunes 34 photos L'OL est passé par toutes les émotions 37 photos Une nuée de skieurs dans le Jura 49 photos Strasbourg était trop fort pour l'Asvel 14 photos Trail des Lucioles : une course en blanc 15 photos Les premiers kilomètres du week-end Transjurassienne 34 photos La JL Bourg enchaine face à Boulogne 17 photos La Chorale s'accroche et bat Boulazac 12 photos Les Verts à la peine sans leurs fers de lance 17 photos Jusqu’à 1,80 m de neige dans le haut Jura 49 photos.
Au Vinatier, l'hôpital psychiatrique gère la crise. « Série noire », « tensions »… Les médias locaux usent de termes très sombres pour évoquer la situation du principal hôpital psychiatrique lyonnais, le Vinatier.
L’agression d’un infirmier fin janvier suivi des suicides de deux patients et d’un infirmier a déclenché la colère des équipes qui étaient appelées à faire grève ce jeudi 12 février. La direction de l’établissement plaide une concomitance malheureuse des faits. Mais ces suicides et cette agression ont conduit au grand déballage des problèmes de l’hôpital psychiatrique qui, plus que jamais, gère la crise. Le 12 février, les agents du Vinatier étaient appelés à faire grève et à se réunir devant l’ARS. Un autre mouvement grève est également annoncé pour le 16 février ©LB/Rue89Lyon. Hôpital de Rodez : pourquoi la colère des personnels gronde. «Dégoûtés» d’une gestion «amatrice» et «cynique».
Mardi, les personnels de l'hôpital Jacques-Puel de Rodez ont manifesté bruyamment leurs craintes et inquiétudes à l'occasion des voeux de la direction. Tournant désormais le dos à la direction, les syndicats dénonçent les effets d’un plan de retour à l’équilibre budgétaire draconien : suppression de primes, réduction d’effectifs, réorganisation des services... Sollicité par nos soins, le directeur répond. «préalable» à toute discussion avec la direction.
Une direction qui se justifie 1500 heures supplémentaires accumulées du côté des aides-soignants, 2500 heures pour les infirmiers urgentistes, et jusqu’à 3000 heures dans le service maternité... «Absolument pas, répond le directeur. Burn out : lever le tabou. Manque de personnel, patients toujours plus nombreux, rentabilité des soins : de multiples causes peuvent expliquer le ras-le-bol que ressentent certains soignants.
Et parfois, cela va plus loin, on parle alors de burn out, un mal qui touche de plus en plus de professionnels de santé. Un infirmier, un sociologue et un psychologue acceptent de parler de ce sujet encore tabou. « J’ai craqué nerveusement, j’étais à bout de nerf, mes larmes sortaient toutes seules », raconte Romuald, 25 ans, infirmier dans un hôpital psychiatrique, en arrêt depuis quatre mois. En plein service, il s’est effondré. « On ne veut pas travailler moins, on veut travailler mieux ! » Depuis le 12 juillet, les urgences psychiatriques du CHU de Toulouse (Purpan et Rangueil) sont en grève.
Sous-effectif chronique, burn-out du personnel soignant, sentiment de ne plus remplir correctement sa mission, risque pour les usagers… Tout le florilège du mal-être de l’hôpital se cristallise ici, dans ce service d’urgence. Rencontre avec trois infirmiers des Urgences psychiatriques, Paul, Jacques et Robert (les prénoms ont été changés, afin de conserver l’anonymat…) Sur leur blouse blanche est inscrit : « infirmier en grève ».
Pourtant, les trois hommes sont à leur poste de travail. « 100% du personnel est en grève, mais nous devons assurer le service minimum. Hôpital: un professionnel sur trois en risque de burn out? Le personnel soignant à l'hôpital est-il particulièrement soumis au stress au travail?
La réponse est oui! Un dossier complet dans L'Express publié en janvier 2014 indiquait déjà un niveau élevé - et préoccupant - de burn out et ce, quel que soit le métier pratiqué (médecins, infirmiers, aides-soignantes, sages-femmes, techniciens....). Une étude diffusée le 3 juin et réalisée en septembre 2013, incluant une cohorte représentative et très large (plus de 20 000 personnes) vient confirmer cet état de fait.
En partenariat avec deux ARS (agence régionale de santé) en PACA et en Languedoc-Roussillon, l'ANFH (Association nationale pour la formation permanente du personnel hospitalier) a en effet envoyé des questionnaires à 40 établissements en 2013. 31% des personnels interrogés ont répondu à cette enquête, soit plus de 20 000 agents dont 2000 médecins. Cinq profils type. Témoignages d'infirmières sur leurs conditions de travail difficiles à l'hôpital. Plus que jamais nos conditions de travail se dégradent, nous sommes sans arrêt en train de courir dans les services d’un patient à l’autre de sorte qu’ils ne sont plus considérés comme des êtres humains mais comme un maillon sur notre chaîne de travail.
Il faut rajouter à cela une pression insupportable maintenant que l’hôpital public est devenu avec la T2A une entreprise à but lucratif. Il faut que cela cesse, il faut crier haut et fort notre souffrance, il faut agir et communiquer pour que nos conditions de travail change et que nos salaires soient revalorisés avec enfin une reconnaissance universitaire de notre formation. Sylvie, IDE depuis 1998 dans le Sud-Ouest Dix ans de DE et toujours la même galère pour les prescriptions. En dix ans, j’ai changé deux fois, d’hosto et cinq fois de service (réa, urgences, cardiologie, chirurgie, pool), j’ai fait du jour de la nuit parfois les deux… J’ai quitté un service de réa au top pour suivre mon mari… Quelle galère !
Dégradation des conditions de travail hôpitaux publics. Le Quotidien des Agents de la CFDT publie une importante étude portant sur les conditions de travails dans 492 établissements publics et analysant 38455 réponses de la filière soignante : 90% de femmes, 10% d’hommes.
Âges : 10% de moins de 25 ans – 46% entre 26 et 45 ans – 42% entre 41 et 55 ans – 3% de plus de 56 ans Services concernés : 29% Gériatrie, 22% Médecine, 13% Chirurgie, 10% Psychiatrie, 6% Soins de suite de rééducation,5% Obstétrique, 5% Pédiatrie, 5% Urgences, 4% Réanimation. Statuts : 81,5% Titulaire/Stagiaire, 9,7% CDD5, 4% CDI, 2% Autres… D’où il ressort que « les personnels soignants ressentent une forte dégradation de leurs conditions de travail » et que « pour 71% d’entre eux cela a un impact sur leur santé ». Cette constatation du mal-être extrême qui affecte le personnel soignant de nos établissements de santé, n’est pas nouvelle. Le bilan social des établissements publics de santé sociaux et médico-sociaux. Sous l’impulsion du ministère des affaires sociales et de la santé, les bilans sociaux des hôpitaux publics on fait l’objet fin 2012 d’un allègement et d’une simplification des documents préexistants.
L’objectif est de redonner une dimension stratégique et dynamique aux bilans sociaux et renforcer leur ancrage hospitalier et territorial. En effet, ces documents – qui synthétisent en un rendu unique les principales données de l’année écoulée et des 2 années précédentes sur l’emploi, les rémunérations, les conditions de santé et de sécurité au travail, la formation, les relations professionnelles… – constituent à l’échelon local le support principal de dialogue entre l’administration et les organisations syndicales au sein des hôpitaux et, à l’échelon national, un outil potentiel de concertation et d’élaboration des politiques publiques. Pour en savoir plus. Définition Bilan social. Une nouvelle enquête sur le stress des infirmières. Manque de reconnaissance, charge de travail, contextes émotionnels difficiles à gérer : plus de 70 % s’estiment soumis au stress, selon une enquête de Labostaff. Le Labo Staff, un site dédié à l'observation et l'information sur la carrière en santé, social et médico-social a mis en ligne une enquête sur « Le stress des professionnels de santé et du social en France ».
Cette enquête effectuée auprès de 910 professionnels des secteurs santé, social et médico-social s’est déroulée du 28 novembre 2012 au 1er janvier 2013. Son objectif ? Le stress au travail. Améliorer les conditions de travail à l’hôpital : 50 propositions de la CFDT. Il y a un an, la CFDT Santé-Sociaux menait une vaste enquête sur les conditions de travail dans la fonction publique hospitalière. Aujourd’hui, la fédération formule 50 propositions pour améliorer la vie au travail des agents. « Les conditions de travail telles qu’elles sont décrites par les professionnels ne sont plus tolérables.
L’hôpital a pour fonction de soigner et guérir : il devrait être le lieu exemplaire d’une forme de qualité de vie au travail » s’insurge Nathalie Canieux, secrétaire générale de la CFDT-Santé Sociaux. Le syndicat estime que la problématique des conditions de travail a disparu dans les hôpitaux. « Cela doit redevenir un sujet de discussion. Cette question doit être évoquée à chaque nouveau projet dans un établissement ». La CFDT propose donc 50 solutions basées sur une enquête menée en 2011 auprès de 56.000 agents de la fonction publique hospitalière. Pour 71% des soignants, travail ne rime pas avec santé Embaucher n’est pas la seule solution Amélie Cano. Témoignages d'infirmières sur leurs conditions de travail difficiles à l'hôpital. Bilan Enquète DRESS sur les conditions de travail. Les conditions de travail perçues par les professionnels des établissements de sant L’enquête « Conditions et organisation du travail à l’hôpital » réalisée en 2003 par la DREES auprès d’un échantillon de 5.000 salariés des établissements de santé (publics ou privés) permet de dresser un panorama des conditions de travail perçues par les actifs hospitaliers et de les comparer avec celles déclarées en 1998 par l’ensemble des actifs occupés dans l’enquête « conditions de travail de la Dares ».
L’exécution du travail des soignants requiert des efforts d’attention plus exigeants qu’en 1998. Les efforts physiques sont également plus souvent signalés. Les infirmières estiment aussi plus souvent manquer de temps pour faire correctement leur travail. La nécessité d’appliquer strictement les consignes pour faire correctement son travail s’est renforcée en cinq ans. Les efforts d’attention demandés semblent être devenus plus exigeants qu’en 1998. Dégradation des conditions de travail hôpitaux publics.