Bibliographies (1): traduire la littérature pour la jeunesse. Dans la suite des billets intitulés “Boîte à outils”, la catégorie “Outils de la recherche” peut être complétée par des billets donnant des orientations bibliographiques, utiles pour commencer une recherche et découvrir un nouvel champ d’investigation.
Voici une bibliographie concernant la traduction en littérature pour la jeunesse. Ce domaine est encore neuf en France, voire balbutiant. Si peu de chercheurs s’y intéressent, ce domaine offre de multiples possibilités de recherches, selon plusieurs perspectives: histoire du livre et de l’édition, traductologie, transferts culturels, analyses icono-textuelles, etc. Signalons que le projet de recherche sur l’Histoire des traductions en langue française, dont le premier volume (XIXe siècle) vient de paraître aux éditions Verdier, consacre un chapitre spécifique à la littérature pour la jeunesse.
A l’Université de Rouen, Virginie Douglas prépare un colloque consacré à la retraduction (8-9 février 2013). [mise à jour: 27 mai 2013] More Posts. Mythes, traduction et création, La littérature de jeunesse en Europe (sommaire) Les différents procédés de traduction dans la littérature de jeunesse. Les adaptations, les éditions remaniées, largement pratiquées jusqu'au milieu du XXe siècle ont contribué à l'infantilisation des jeunes lecteurs et à fausser leur perception des textes qu'ils lisaient.
La visée éducative et pédagogique encore prédominante, les traducteurs ne considéraient pas anormal le fait de « redoubler » (Nières-Chevrel, 2009, 180) l'écrivain dans sa mission éducative. Par adaptation ou remaniement nous entendons ici la suppression de certains passages, voire chapitres d'un livre jugés trop difficiles, trop durs ou trop cruels pour le lectorat cible.
M. Constantinescu citera des passages des Contes de Perrault qui ont été supprimés lors de leur traduction récente en roumain, comme par exemple la suppression de l'épisode de la naissance des deux enfants de la Belle au Bois Dormant, l'Aurore et le Jour, que la reine ogresse, mère du prince, ne pense qu'à dévorer. Ces techniques répondent notamment aux préconisations de spécialistes du domaine, tels R. Avril 2011. Problèmes culturels de la traduction d'"Alice in Wonderland" en français - Met, vol.29, n°3, 1984. Traduire pour les enfants - Meta, Vol. 48, n°1-2, mai 2003. De la traduction à l’adaptation pour les jeunes - Meta vol. 48 n°1-2 2003, p. 31-46 Introduction Dans l’ensemble des textes littéraires, il en est qui font systématiquement l’objet de manipulations et de réécritures multiples.
Ce sont ceux qui, appartenant à la littérature dominante réaliste, sont classés dans la catégorie des récits d’aventures pour jeunes. Ces textes ne font pas toujours partie de cette classe de récits ; bien au contraire, la plupart du temps ils ont été conçus par leur auteur comme des récits pour adultes. Tel est le cas de l’un des tout premiers écrivains américains, James Fenimore Cooper (1789-1851).
Il serait erroné, d’autre part, de penser que la lecture de Cooper par les jeunes est un phénomène de traduction ou d’adaptation. En général, la traduction/adaptation d’une oeuvre n’est décidée par un éditeur que dans la mesure où les textes à traduire/adapter bénéficient soit d’un succès public, soit d’un succès critique et de consécration. I. Puis c’est The Pioneers en 1823. Traduire In the Night Kitchen, ou de la difficile lecture d’un album. In the month of June I stand beneath the mystic moon.
E.A. Poe C’est une déception qui est à l’origine de cette étude. L’anecdote se situe à l’hiver 1972-1973. Comment une traduction peut-elle en venir à desservir à ce point le texte qu’elle ne pouvait que vouloir servir ? Une impossible traduction ? In the Night Kitchen est un album qui fut abondamment traduit et qui offre cependant de grandes résistances à la traduction. I see the moon,And the moon sees me ;God bless the moon,And God bless me[5]. Cette référence intertextuelle est nécessairement perdue en traduction, sauf à imaginer une culture qui possède une prière enfantine équivalente[6]. Le texte de Maurice Sendak est réparti entre trois espaces distincts. La substitution des textes inscrits dans l’image se limite aux onomatopées initiales et terminales. La résistance iconotextuelle de In the Night Kitchen à toute traduction va au-delà de ces insertions de la lettre dans l’image. Une lecture aveuglée. Dossier "Traduire pour la jeunesse" - TransLittérature n°13, été 1997.
Entretien avec Rose-Marie Vassalo - TransLittérature n°40, 2011.