Florian Philippot : «Je ne fais pas confiance à la justice» LE SCAN POLITIQUE - Alors qu'une enquête sur les assistants des eurodéputés FN vient de s'ouvrir, le vice-président du Front national pense que les attaques contre son parti «vont pleuvoir d'ici 2017».
Malgré quelques interrogations ponctuelles sur l'agenda judiciaire lors d'une garde à vue et les questionnements sur l'intégrité de tel ou tel juge, il est plus rare qu'un responsable politique remette en cause l'ensemble de l'institution judiciaire. Interrogé lundi par LCI, Florian Philippot, le vice-président du Front national, n'a pas caché pas sa «peur» de la justice. «Je ne lui fais absolument pas confiance, pas du tout», confie l'eurodéputé. Pour Florian Philippot, «elle est complètement à deux vitesses». L'élu estime que la justice «est beaucoup trop liée aux politiques en France» et, dit-il, «nous ne sommes pas les seuls à le penser». La procédure judiciaire intervient après la publication dans la presse des soupçons portant sur la rémunération de ces collaborateurs. Qui sont les frontistes visés par l’enquête européenne pour fraude ? FN : enquête ouverte à Paris dans l’affaire des assistants au Parlement européen.
Le parquet de Paris a ordonné, mardi 24 mars, une enquête préliminaire visant le Front national, pour abus de confiance.
L’enquête a été confiée à l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF). Le parquet général de Paris avait été saisi, mercredi 11 mars, d’une dénonciation émanant du Parlement européen, visant le statut de 29 assistants des 23 députés européens du parti d’extrême droite. Le Monde avait révélé, lundi 9 mars, les soupçons nourris par les services financiers du Parlement européen, à l’égard de ces assistants, suspectés de bénéficier de rémunérations versées par Bruxelles, tout en travaillant exclusivement pour le FN sur le territoire français. Le FN, champion du cumul de fonctions chez ses assistants parlementaires. Selon Mediapart et Marianne, l’office européen de lutte anti-fraude réclame 339 000 euros à Marine Le Pen pour deux assistants parlementaires qui travaillaient en fait pour le FN.
Saisi par l’office européen de lutte antifraude (OLAF), le parlement européen réclame à Marine Le Penla somme de 339 946 euros, dans une lettre que reproduit le site du magazine Challenges. La présidente du FN est sanctionné pour avoir rémunéré, sur ses crédits de députée européenne, deux assistants parlementaires qui, selon l’OLAF, travaillaient en réalité pour le parti.
Deux cas sont cités, dont essentiellement celui de Catherine Griset, à la fois assistante de l’eurodéputée Marine Le Pen et responsable de son cabinet au FN. Les eurodéputés FN répondent aux suspicions de fraude par la plaisanterie. Le FN, champion du cumul de fonctions chez ses assistants parlementaires. FN : les eurodéputés votent contre l'égalité hommes-femmes et l'avortement. C'est devenu une tradition.
Chaque année, le Parlement européen est appelé à voter un texte portant sur l'avancée de l'égalité hommes-femmes au sein de l'Union. Un vote symbolique, qui consacre la volonté du Parlement d'avancer sur le sujet, mais qui ne contraint nullement les Etats membres à légiférer. Cette année, le rapport, préparé par le socialiste belge Marc Tarabella, a posé un diagnostic sévère sur l'égalité des droits. Comment le FN profite de cette Europe qu’il veut "détruire" "Non madame, je ne vous parlerai pas.
Votre journal est à gerber. " Il est 14h10 ce mercredi 11 mars. Marine Le Pen sort parmi les dernières de l'hémicycle du Parlement européen de Strasbourg. Depuis deux jours, tout le monde ne parle que de la procédure pour "fraude" lancée par les services juridiques du Parlement à l'encontre de 23 députés du Front national soupçonnés d'utiliser 29 assistants, soit la moitié de leurs effectifs, au service du parti alors qu'ils sont censés travailler exclusivement sur des sujets européens. Au regard de ce qui pourrait être considéré comme des "emplois fictifs" et du "financement illégal de parti", le président du Parlement européen, Martin Schulz, a saisi l'Office européen de Lutte Antifraude (Olaf) et averti la garde des Sceaux Christiane Taubira.