Climat post-attentats: En France, où s'arrêteront les dérives de l'état d'urgence? - News Monde: Europe. Maraîchers bio en Dordogne, Elodie et Julien ont une drôle de surprise au petit matin de ce mardi 24 novembre.
Une horde de policiers débarque dans leur ferme. Motif de la perquisition signée du préfet: le soupçon qu’il puisse y avoir dans les locaux «des personnes, armes ou objets susceptibles d’être liés à des activités à caractère terroriste». Durant deux heures quarante, leur domicile subit une fouille en règle; le contenu de leurs ordinateurs et téléphones portables est copié. «C’était du grand délire, explique Elodie, encore choquée par cette perquisition.
On a essayé d’en savoir plus, mais la préfecture ne veut rien nous dire.» Sur le moment, Elodie comprend à force de questionner les policiers que le militantisme écologique du couple est en cause. La police a parqué et brutalisé des manifestants non-violents à Paris. Dimanche, entre 13 h et 14 h : alors que la chaîne humaine qui a joint les places de la République et de la Nation se dissout, la tension monte place de la République.
Vers 14h30, quelques dizaines de personnes cagoulées et tout de noir vêtues – pour éviter les polémiques autant que les risques d’instrumentalisation, Reporterre a décidé de ne pas catégoriser cette frange d’activistes violents – se confrontent avec la police. Assez rapidement pourtant, les fumées des gaz lacrymogènes et les grenades assourdissantes ont mis fin aux échauffourées. Non, cette image et ce slogan ne datent pas de dimanche. On ne cessera jamais de le répéter : sur les réseaux sociaux, il est préférable de se méfier des images qui circulent quand on n’en connaît pas la source.
Dimanche 29 novembre, en marge de rassemblements écologistes à Paris, alors que s’ouvre la COP21, des heurts ont éclaté entre une minorité de manifestants et les forces de l’ordre, place de la République. Lire aussi COP21 : coup d’envoi d’une conférence historique à Paris. « Monsieur le Président, vous êtes tombé dans le piège ! » David Van Reybrouck, d’expression néerlandaise, est l’auteur de nombreux ouvrages dont Congo, une histoire (Ed.
Actes sud), pour lequel il a notamment reçu en 2012 le prix Médicis dans la catégorie « essai ». L’écrivain et historien interpelle le président français sur le champ lexical guerrier de son discours, samedi 14 novembre, lendemain des attentats qui ont endeuillé Paris. Et sur la surenchère que cela pourrait entraîner. Monsieur le Président, Le mouvement écologiste, nouvel ennemi intérieur. Ce texte a été publié en mars dernier.
Il n’a, hélas, rien perdu de son actualité. Greenpeace a pénétré dans la centrale de Fessenheim mardi 18 mars. Une façon spectaculaire et non-violente de rappeler le danger que fait peser cette centrale - et d’autres -, ainsi que la nécessité d’engager une véritable transition énergétique. Réponse du gouvernement, par le communiqué de Philippe Martin, ministre de l’Ecologie : en vertu de la Loi de programmation militaire, les installations nucléaires seront désormais considérées comme « zones nucléaires à accès réglementé ».
C’est le mot « militaire » qui ici importe. Etat d’urgence: « S’ils sont venus chez vous, c’est qu’il y a quelque chose » Lucien montre les photos de son appartement après la perquisition.
(Yann Bouchez/Le Monde) "Et quand vous arrivez, sonnez s’il vous plaît. Pas besoin de casser la porte ! " Au téléphone, Lucien – son prénom a été changé - conclut la conversation avec humour. Pourtant, ces temps-ci, il n’a pas vraiment envie de rire. 1955-2015 : ce que nous avons à craindre de l’état d’urgence. Un jeune couple interpellé, seuls les flics ont entendu le mot « Daech » Des nazis dans la police. En prison chez moi pendant trois semaines. Je me suis construit depuis dix ans au sein d’un milieu politique qui porte des valeurs sincères, qui se préoccupe du monde dans lequel il vit et œuvre de manière infatigable pour plus de justice sociale.
Et quand j’utilise le mot « justice », je ne parle pas de cette justice portée par les institutions, de cette justice qui aujourd’hui m’assigne à résidence. VIDEO. Police advance on peaceful seated protesters, beat them with clubs. #COP21 #Marcheclimat. C’est officiel : la France envisage d’enfreindre les Droits de l’Homme. C’est officiel : la France envisage de déroger aux Droits de l’homme, dans le cadre de l’état d’urgence décidé après les attentats.
Le gouvernement a lui-même envoyé un courrier au Conseil de l’Europe pour l’en informer. "Les autorités françaises ont informé le Secrétaire Général du Conseil de l’Europe d’un certain nombre de mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence […], mesures qui sont susceptibles de nécessiter une dérogation à certains droits garantis par la Convention européenne des droits de l’homme", peut-on lire sur le site du Conseil. 8h15, un SMS me prévient de la perquisition. 8h15.
Les affrontements entre policiers et manifestants à Paris.